29/03/09 (B492) Nouvelles de Somalie …. Le nouveau Président somalien demande à AL-Qaïda de ne pas intervenir en Somalie. (4 articles en Français)

____________________________ 4 – XINHUA (Chine)

Le président somalien demande à Al-Qaïda de pas interférer en Somalie

Le président somalien, Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, a dénoncé samedi l’appel lancé récemment par le leader d’AL-Qaïda, Oussama ben Laden, pour que les islamistes renversent le leader somalien et continuent de se battre en Somalie.

Oussama ben Laden, dans un enregistrement diffusé par son réseau la semaine dernière, a appelé les combattants islamistes somaliens à renverser le président Ahmed et à continuer de combattre le gouvernement de transition dirigé par le leader islamiste modéré.

"Nous sommes très déçus qu’Al-Qaïda appelle les Somaliens à se battre davantage alors que nous avons aujourd’hui un gouvernement et nous sommes réconciliés", a déclaré aux journalistes le président Ahmed.

"Al-Qaïda ne nous enseigne pas la religion, ne nous donne rien et ne forme pas un gouvernement pour nous", a-t-il déclaré.

Le président somalien s’exprimait à ce propos devant des journalistes à sa résidence dans la capitale Mogadiscio à son retour dans le pays vendredi après une tournée africaine qui l’a conduit au Kenya, en Ouganda, au Burundi, au Soudan et en Libye.

Le président a rapporté avoir déclaré à l’Ouganda et au Burundi, les deux seuls pays à avoir contribué à la mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), que son gouvernement a besoin du soutien des deux pays et a demandé à leurs troupes de rester en Somalie "tant que nous aurons besoin d’elles".

Il y a eu ensuite un appel lancé aussi bien par les partisans que les groupes d’opposition du gouvernement somalien pour demander le retrait de près de 3.400 soldats de l’UA de Somalie.

Les soldats de maintien de la paix font partie d’une force de l’UA autorisée par l’ONU et forte de 8.000 hommes qui sera transformée à une date ultérieure en casques bleus à condition que certains critères politiques et sécuritaires soient atteints.

Le président somalien a révélé que la Libye et le Soudan tentent de réconcilier le gouvernement somalien et les groupes armés de l’opposition, sans préciser si le principal parti de l’opposition, le radical Al-Shabaab, était invité.

____________________________ 3 – APA

Le président somalien dénonce l’ingérence d’Al Qaida dans le fonctionnement de son gouvernement

Le président du gouvernement national d’unité en Somalie, Sheik Sharif Sheik Ahmed a violement réagi samedi à l’appel d’Osama Bin Laden à renverser son gouvernement après que le chef d’Al Qaida a qualifié l’équipe somalienne d’être une marionnette de l’Occident.

« Je regrette profondément qu’à l’heure actuelle, Al Qaida appelle les Somaliens qui disposent maintenant d’un gouvernement d’ unité, à mener la guerre et à détruire leur pays », a déclaré le président somalien, visiblement en colère, en réaction au récent appel d’ Osama Bin Laden à l’endroit des militants à renverser son gouvernement.

Le chef d’Al Qaida, Osama Bin Laden a traité le chef de l’Etat somalien ‘’d’infidèle’’ et a invité les extrémistes somaliens à renverser son gouvernement d’unité nationale qui vient d’être formé.

« J’exhorte Al Qaida à nous laisser tranquille, car il ne nous a pas appris la religion islamique, il nous a donné aucune aide et ne dirige pas la Somalie”, a indiqué le président somalien lors d’une conférence de presse, au retour d’un voyage dans beaucoup de pays africains.

« Nous appelons AL Qaida à cesser d’intervenir dans les affaires somaliennes, parce qu’ici, les Somaliens ont conclu un accord de paix et souhaitent aller de l’avant », a –t-il lancé.

Il a condamné l’attaque à la bombe jeudi, contre le ministre de l’Intérieur, Sheik Abdulkadeer Ali Omar qui selon lui, a été perpétrée par des individus qui ne sont pas sur la bonne voie de l’Islam.

Sheik Sharif a dirigé l’Union des tribunaux islamiques qui a amené la paix et la stabilité en Somalie, un pays déchiré par la guerre au deuxième semestre de l’année 2006, mais est qui s’est exilé après la défaite des forces gouvernementales éthiopiennes et somaliennes contre sa milice en décembre de la même année.

Il avait été élu président du gouvernement national d’unité le 31 janvier par une réunion des parlementaires somaliens réunis à Djibouti marquant la fin de ses deux ans d’exil.

____________________________ 2 – AFP

Somalie: le président dénonce l’appel de Ben Laden à le renverser

Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed a dénoncé samedi l’appel à le combattre et à le renverser récemment lancé par le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.

"Les appels de Ben Laden à poursuivre la violence en Somalie sont tellement décevants, et nous savons qu’Al-Qaïda n’a jamais oeuvré à la paix dans ce pays", a déclaré lors d’une conférence de presse à Mogadiscio le chef des islamistes modérés somaliens, élu fin janvier à la tête du pays.

"Ce n’est pas Al-Qaïda qui nous enseigne la religion islamique et dés lors, nous disons: +n’intervenez pas dans nos affaires+", a lancé le président.

Ce dernier est rentré vendredi à Mogadiscio après une tournée africaine de plusieurs semaines qui l’a conduite notamment au Burundi, en Ouganda, au Soudan et en Libye.

Dans un message audio diffusé le 19 mars sur internet et adressé aux "champions de Somalie", Oussama Ben Laden avait enjoint les insurgés islamistes radicaux à la tête de l’insurrection de combattre et renverser "ce Cheikh Sharif".

Le gouvernement somalien avait immédiatement répliqué que les propos de ben Laden resteraient sans effet.

Elu fin janvier par le Parlement somalien réuni à Djibouti, Sharif Cheikh Ahmed a la lourde tâche de ramener la paix en Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique en guerre civile depuis 1991.

M. Ahmed, qui dirigeait les Tribunaux islamiques, avait succédé à la présidence à Abdullahi Yusuf Ahmed, poussé à la démission fin décembre et qui était hostile à toute négociation avec les islamistes.

____________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

Somalie: les cinq otages kényans libérés

Les cinq Kényans enlevés mercredi en Somalie par des hommes armés ont été libérés aujourd’hui après des négociations, à Bulohawo (sud de la Somalie), a indiqué la police kényane en affirmant qu’aucune rançon n’avait été payée. Les cinq Kényans, fonctionnaires du ministère de l’Education, avaient été enlevés mercredi alors qu’ils avaient traversé la frontière depuis la localité de Mandera, au Kenya, pour faire des achats dans le village de Bulohawo, en Somalie. Ils étaient détenus depuis dans ce village frontalier.

"Les otages ont été libérés et ils sont tous en bonne santé", a déclaré le porte-parole de la police kényane Eric Kiraithe. Les ravisseurs avaient réclamé une rançon, d’un montant non spécifié, en échange de leur libération. Des hommes armés enlèvent régulièrement des étrangers en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, pour obtenir le paiement de rançons.

La majorité du sud somalien est contrôlée par le groupe islamiste radical des shebab et ses alliés. Le groupe a récemment mis en garde le Kenya de s’abstenir de toute ingérence dans les affaires somaliennes sous peine de représailles. Le Kenya a exprimé plusieurs fois sa préoccupation que les islamistes contrôlent le port de Kismayo, au sud de la Somalie, et ses environs, ce qui entraîne, selon Nairobi, des répercussions négatives sur sa sécurité aux frontières.