03/04/09 (B492) Radio-Trottoir : ABS, le rédacteur en chef de La Nation limogé : Dileita excelle dans l’art de s’en prendre aux siens. (Info lecteur)

Dans son édition n° 47 du mercredi 25 Mars 2009, La Nation, l’unique organe de presse écrite autorisé à Djibouti, a publie, sous la signature de son rédacteur en chef, un article sur un débat au parlement djiboutien. L’article d’ABS relate la première séance de la première Session Ordinaire de l’année 2009 de l’Assemblée nationale, qu’il décrit comme particulièrement houleuse.

Dileita Mohamed Dileita, comme à ses habitudes a assommé littéralement la représentation nationale avec son discours de politique générale totalement "illuminé". Comprenait-il le sens des paroles qu’il a hannané avec difficulté ? Pas sur !

Selon le journaliste, le président (repenti) de la branche (ralliée) du Frud à l’Assemblée, Jean-Marie a pris à parti le premier ministre. Les critiques du représentant du Frud seraient tellement sévères et fondées, que le PM, n’a pas de trouvé de réponses à lui opposer.

Totalement désarçonné, il a choisi la brutalité. Il s’est mis à injurier le député, en attendant de lui faire parvenir, dans le n° 49 du lundi 30 Mars 2009 de La Nation, une «lettre ouverte», dont le contenu est aussi incohérent que, peu convaincant.

Par exemple, il y fait allusion à une croissance "utopique" de 6% pour l’année 2008, tandis que le fléau du chômage avoisine les 72% dans le pays. Comme toujours Dileita n’a rien compris. Il se borne à dire et à faire écrire ce que l’on lui dit de faire.

Au moins, il sait lire ! Comprend-il le sens de ce qu’il lit ? Rien ne permet de l’affirmer !

Pour ce qui est d’ABS, il a été invité à libérer son bureau … Débarquement de son poste de rédacteur en chef, par décision supérieure.

Mais pourquoi ? Parce qu’il a fait (pour une fois ? (*1)) son métier de journaliste, en rapportant le contenu des échanges de l’hémicycle, dans les colonnes de son journal.

Pourtant, Dileita vante les mérites de la démocratie djiboutienne, dans sa «lettre ouverte». Il affirme que « notre stabilité politique avait comme fondement le soutien de cinq partis, dont le votre, actuellement représentéà l’assemblée nationale, à la politique dirigée par le Président de la République, chef du gouvernement". Il précise encore "que le débat avait lieu entre les partis au sein de l’UMP". Il termine en ces termes : "votre intervention confirme bien cette pratique démocratique de notre fonctionnement politique."

Pour l’heure, ABS se retrouve sur le carreau, après Arbahim Ali et, Dini Abdallah.

A qui le tour ? Surement pas Djama Ali Guelleh, ou encore un directeur issa !

Il est très fier Dileita , de s’en prendre aux siens, puisque son «pouvoir» est strictement encadré et limité à la capacité de nuisance qu’il peut exercer sur les siens. ..

(*1) L’équité commande de rappeler qu’ABS avait toujours suivi et soutenu la communication officielle de Guelleh et qu’il n’avais jamais rien écrit auparavant, qui représente la moindre critique du système dictatorial, dont il vivait en quelque sorte. Son limogeage ne nous fera pas pleurer …