27/08/09 (B513) Le rapport Deberkalleh (suite – 11 -) Fin de l’analyse Socio-économique IV. Analyse sur la politique Régionale


Le dossier complet

Plainte déposée devant le Procureur éthiopie pour l’assassinat des vieillards et d’enfants Afar à Guerrissa et dans les localités voisines (lien avec l’article – 2005)

(… suite du 10)
Ceci débouche automatiquement sur:

1. Pour l’éducation Nationale

  • Un nombre plus qu’insuffisant de classe et d’instituteurs qui chaque année s’accroit de plus en plus.
  • Un nombre élevé d’enseignants mécontents qui quittent le pays pour l’exile (France, USA, Canada, Belgique).
  • Une qualité de l’enseignement national qui baisse et qui hypothèque très gravement l’avenir du pays.
  • Un nombre considérable d’élèves qui chaque année, par un moyen ou par un autre, sont mis hors de l’école, du collège ou du Lycée car les infrastructures sont insuffisants pour prendre en compte en même temps les élèves de l’année en cours et ceux de l’année qui suit.

2. Pour le Travail

  • L’existence d’aucune politique et d’aucun plan général et rationnel pour fournir à la population active du travail.
  • L’existence d’un taux de chômage inimaginable de plus de 70% de la population active et qui chaque année, là aussi, s’accroit avec la mise à la vie active de milliers d’écoliers, de collégiens et de lycéens.
  • L’utilisation abusive des employés par les patrons, qui se sachant protégés, ne se donnent même plus la peine de faire semblant de respecter les lois et réglementation du travail.
  • L’augmentation de la corruption et « l’esclavagisme » dans ce Ministère où les ressortissants de la nomenklatura sont favorisés pour l’obtention du travail.
  • Les autres quand à eux doivent accepter ce qui reste (s’il en reste et çà nous en doutons) quelque soit leur spécialisation et leur niveau d’étude.

3. Pour la Santé Nationale

  • Une situation sanitaire des plus catastrophique car complètement corrompue et désorganisée.
  • Les fonctionnaires démobilisés par les pratiques néfastes d’enrichissement personnel de leurs chefs et des décideurs politiques qui vendent à titre personnel le peu de médicaments et matériels reçus à titre de l’aide internationale.
  • Insuffisance et inadaptation des centres de soins pour l’ensemble de la population qui en plus n’a pas les moyens de se soigner dans le privé.
  • Baisse considérable de l’espérance de vie des Djiboutiens avec l’impossibilité de trouver les moyens de se prémunir et de se soigner face à toutes sortes de maladies opportunistes (Sida, M.T.S., Tuberculose, Maladies cardio-vasculaire…)
  • D’ailleurs aujourd’hui certains Djiboutiens moyens ( 10 % ) se font soigner en Éthiopie ( Dire-Dawa et Addis-Ababa ) , les autres fortunes ( 5 % ) vont aller se faire se soigner en Arabie-Saoudite, Les Émirats ( Dubaï ) ou en Europe ( France, Belgique, Allemagne, USA, Angleterre …) et la majorité restante ( 85 % ) des Djiboutiens vivent tant bien que mal avec le système  » D  » pour survivre .

Pour en conclure sur cet aspect grave des choses, il faut savoir que pendant que la majorité des gens font quotidiennement face à ces difficultés les dirigeants et leurs clients vivent bien, même très bien.

Il ne fait aucun doute pour nous, qu’une telle situation ne peut non seulement perdurer mais n’a surtout pas le droit de durer, étant entendu que les, ressources nationales actuellement existants sont à même, si une politique de gestion socio-économique juste est mise en œuvre, de satisfaire tous les besoins de la population. Mais de cela nous en doutons beaucoup car nous constatons que depuis la prise du pouvoir par I.O.G., la situation ne fait qu’empirer chaque jour un peu plus.

IV. Analyse sur la politique Régionale

La République de Djibouti, après avoir acquis son indépendance en 1977, s’est engagée, comme les autres états souverains du monde, à adhérer aux idées contenues dans les grandes conventions internationales ainsi qu’au respect des accords bilatéraux et multilatéraux qu’elle passait avec certains de ces états.

Ayant, donc, été considéré, à partir de là, comme un état souterrain, membre à plein titre de l’Onu, L’Oua, l’Igaad et de nombreux autres grandes organisations internationales, il était et est de son devoir de veiller, en premier lieu, au respect et à la sauvegarde de la souveraineté des autres états et notamment à celles des pays limitrophes avec qui elle partage non seulement des frontières communes, mais aussi avec qui elle devrait entretenir des rapports de bon voisinage emprunts d’un climat de paix et de confiance.

Or, malheureusement, une observation sommaire de la réalité de la diplomatie Djiboutienne actuelle, fait immédiatement ressortir l’hypocrisie, la duplicité et l’interventionnisme mercantile qui caractérise la conception des relations inter-états du régime qui dirige ce pays.

En effet, ce régime dirigé en maître absolu par I.O.G., ne retient des conventions et des, accords internationaux déjà signés et ratifiés au nom de la nation Djiboutiennes que les points de droit qui l’arrangent et qui coïncident avec ses intérêts personnels.

Cela revient à dire, qu’il ne retient que ce qui contribue à l’aider à continuer à appliquer sa conception tyrannique de la gouvernance d’un pays et d’un peuple. C’est à dire tout ce qui va favoriser l’enrichissement de ses dirigeants ainsi que, ce qui va participer à sa volonté mégalomane qui fait suite à son désir de vouloir jouer coûte que coûte un rôle de premier plan dans la région.

Cette façon d’être de la diplomatie du Gouvernement Djiboutien que beaucoup d’observateurs internationaux ont déjà constaté est plus qu’aggravée par l’ambition démesurée de cet individu dont les décisions et les actions sur ce plan, débouchent immanquablement sur un interventionnisme illégal, direct ou indirect, dans les affaires intérieures des pays de la région.

L’attitude néfaste de cet homme, qui utilise les moyens et les prérogatives d’un état, ainsi que les croyances populaires, culturelles et religieuses des différentes communautés de la région pour promouvoir sa conception illogique et déraisonnable de la réalité régionale, participe non seulement à entretenir l’état chaotique dans laquelle se retrouve notre sous-région.

Mais aussi crée et suscite des antagonismes entre les différentes communautés d’un même pays ou bien participe à dresser une population contre ses dirigeants démocratiquement élus.

Généralement, pour lui ce dernier cas s’applique lorsque les dirigeants de ces pays ne répondent pas à ses attentes et refusent, par leurs engagements ou par leurs décisions, de se laisser manipuler pour partager sa conception et ses orientations de la politique régionale. Cette manière d’être de la politique de ce personnage sortant clairement du cadre normal des relations inter-états, il nous semble important de comprendre, avant tout autre analyse, les raisons qui motivent de telles prises de position qui hypothèquent l’équilibre régionale.

Après examen et tout en restant sur un plan global, il semble opportun et adéquat de retenir que, ce comportement qualifiable de nuisible et de dangereux pour l’ensemble de la Corne de l’Afrique et plus particulièrement pour Djibouti, doit avoir une double motivation de la part de son instigateur. Ces deux motivations peuvent se formuler comme suit:

1) La certitude et la volonté du dirigeant Djiboutien d’être ou de faire tout pour devenir l’unique et incontournable Autorité Somali, habilitée à s’exprimer et à régler les problèmes actuels de cette communauté.

L’appartenance à cette dernière et la haute idée qu’il a de lui-même le poussent à se considérer comme le seul interlocuteur valable pour traiter à sa façon les espoirs et les difficultés que rencontrent cette communauté qui, comme tout le monde sait, est disséminée dans quatre (4) pays de la sous région.

Donc, pour concilier cet éparpillement sur plusieurs pays et sa volonté d’être le fédérateur des volontés de l’ensemble des Somalis, I.O.G. doit non seulement passer outre la réalité des frontières étatiques existantes, mais aussi faire tout pour rallier à ses vues, à sa conception les différents dirigeants et hommes forts Somalis déjà sur le terrain et en cas d’impossibilité faire en sorte de les mettre hors circuit ou les liquider pur et simplement.

Cette manière d’être peut se constater dans sa gestion de la crise de l’ex-République Somalienne. En effet, depuis le début de la crise de ce pays, il fait preuve d’un désir, d’une intention plus que pathologique de vouloir, coûte que coùte, écarter des hommes, importants au règlement de cette crise comme Mr. Houssein Aidid, Général Morgan et Mr. le Président Abdillahi Youssouf qu’il a qualifié des seigneurs et de criminels de guerre.

Ceci étant, sur ce point il est une question que nos lecteurs gagneraient à se poser et qui pourrait, là aussi, se formuler comme suit:

Pourquoi I.O.G. voudrait être le fédérateur des volontés de l’ensemble des Somalis quelque soit leur pays ?… et surtout pour faire face à quelle menace?… Quel avantage y gagne t.il?…

En ce qui concerne la présente analyse, il ne fait aucun doute que toutes les manœuvres de cet homme sur cet aspect des choses, ne visent que l’Éthiopie et ses intérêts régionaux.

Sinon comment expliquer qu’I.O.G, délaissant les relations privilégiées et historiques avec ce pays, s’est attelé à la recherche d’alliés du côté des pays arabes extrémistes et corrompus (exemple: le régime Bassiste de l’ex-dictateur Saddam Hussein dont il était un grand supporteur) et de l’islam radicale de façon générale.

2) Une volonté historique et religieuse (fausse à notre sens), qu’I.O.G. représente ou utilise et qui associe son ambition personnel sur le plan régional à une volonté expansionniste de certains intérêts islamistes arabes.

Ces derniers, suivants et appliquant à la lettre les principes philosophiques et religieux du wahhabisme et des mouvements Islamistes comme le tablik et autres philosophies fondamentalistes d’Arabie-Saoudite et du Pakistan, prônant un Islam de guerre pur et dur, voient la sous-région de la Corne de l’Afrique comme une zone d’expansion préférentielle de leur conception rétrograde et agressive de l’islam.

En fait, une association de la sorte, lucrative et avantageuse pour les deux parties est la chose la plus logique surtout en tenant compte de l’appât et l’attrait de gain qui caractérise si profondément la personnalité du dirigeant Djiboutien. Une des conséquences de cette association est qu’on a vu se développer au fil du temps et des années à l’installation de plus en plus importante des idées et principes d’un Islam fondamentaliste à Djibouti alors qu’auparavant ce pays était caractérisé par un Islam traditionnel et tolérant.

Cet état de chose ne s’est pas fait sans heurts et sans l’opposition des autorités religieuses traditionnelles qui ont fait des tentatives pour contrer ces nouvelles doctrines islamiques.

Mais ce fut peine perdu, car ces nouvelles philosophies religieuses et les ulémas qui les représentaient étaient pleinement appuyés et favorisés par I.O.G. qui bien que n’étant que Chef de cabinet à l’époque n’en représentait pas moins le pouvoir absolu de l’état.

Et cette association est toujours d’actualité puisque elle perdure avec juste quelques adaptations pour la rendre moins évidente aux yeux de l’opinion internationale et régionale. C’est pour cela que les partisans et les propagateurs de ces philosophies religieuses intégristes s’adressent maintenant au Directeur du Cabinet d’I.O.G. Mr. Ismail Tani et à quelques fois à certains de ses intimes comme Mr. Hachi Abdillahi (Hachi la grande gueule) pour la promotion et la bonne exécution de leurs projets tant à Djibouti, en Somalie ou dans le reste de la région.

En effet cette région qui est le point de contact entre différentes religions est considérée par les fondamentalistes et autres intégristes musulmans dans leur guerre face aux U.S.A. notamment, comme une zone favorable pour non seulement mener à bien certaines de leurs opérations mais aussi pour effectuer les préparatifs qui s’y attachent tout en ayant sur place la logistique, la protection et la discrétion voulues d’I.O.G..

En guise de conclusion à la présente entrée en matière de ce chapitre, on peut d’ores et déjà constater, que quelques soient les motivations, les intérêts et les volontés qui s’expriment à travers ces ingérences et cette remise en question de l’équilibre régional, il est clair et établit, que non seulement la politique régional du régime Djiboutien y tient un rôle important mais aussi y participe activement selon des schémas qui n’ont vraiment rien à voir avec les principes normaux de la diplomatie inter-états.

A partir de là et afin de fournir à nos lecteurs «Amis» la possibilité de se faire une perception plus approfondie sur cette réalité régionale qui nous concerne tous de très près, nous nous proposons d’effectuer une analyse plus localisée et plus détaillée sur les communautés, les pays et organisations concernés par cette situation.