23/10/09 (B521) Le Journal de la Flibuste (7 articles en Français)

_________________________ 7 – Ouest-France

Comment freiner une piraterie très coûteuse ?

Organiser des convois et mettre des militaires à bord ? « Les États ne pourront pas tout faire », préviennent les instances européennes. : Archives Epa/ECPAD

Elle gagne du terrain dans le golfe d’Aden. La note s’alourdit. Des otages patientent de plus en plus nombreux. Le sujet est au centre des débats de la 3e conférence maritime de Nantes.
Chiffres frais

240 attaques de pirates ont été enregistrées au premier trimestre 2009, contre 114 au cours de la même période l’an dernier. Ce chiffre tout frais a été communiqué, hier, lors de la première journée de la 3e conférence sur la sûreté maritime et portuaire, à Nantes.

La piraterie progresse. Surtout dans la corne de l’Afrique, avec des attaques spectaculaires de chalutiers, de pétroliers ou de yachts comme le Ponant, en mai 2008. Plusieurs membres d’équipages étaient originaires de la région.

La facture s’alourdit

Selon Laurent Galy, de l’École de la marine marchande de Nantes, « les actes de piraterie coûteraient entre 10 et 15 millions de dollars à l’industrie maritime ». Rançons, navires immobilisés, protections renforcées, assurances démultipliées… Tout est inclus. Le chiffre, important, est à mettre en parallèle avec les 600 milliards de dollars du chiffre d’affaires total de cette branche d’activité. La progression des courbes au large de la Somalie n’en est pas moins inquiétante. 20 % des échanges mondiaux et 12 % de la production mondiale de pétrole y transitent.

En 2006, il n’y avait guère, selon l’Otan, qu’une poignée de pirates dans ce secteur. Ils seraient maintenant 1 000 à 1 500. Des pêcheurs affamés, victimes du pillage de la ressource par des armements étrangers. Des gangs sont nés, de mieux en mieux armés et qui osent s’aventurer de plus en plus loin.

Il faudrait 500 bateaux

La France a choisi la fermeté. Elle s’est notamment résolument engagée dans l’opération Atalanta, pour accompagner des convois d’aide humanitaire. D’autres pays, États-Unis, Chine et même Iran patrouillent. Pas assez. Le terrain d’intervention des pirates est cinq fois grand comme la France. Il en faut plus pour décourager leurs ardeurs.

Dernièrement, les mêmes assaillants ont tenté trois fois de s’emparer d’un thonier français au large des Seychelles. La présence de militaires à bord a fini par les faire céder. « Un amiral américain m’a dit qu’il faudrait 500 bateaux », témoigne l’un des intervenants.

Reconstruire la Somalie

Organiser des convois et mettre des militaires à bord ? « Les États ne pourront pas tout faire », préviennent les instances européennes. Pain bénit pour les entreprises anglo-saxonnes proposant une protection clé en main avec grosses vedettes et hélicoptères. Sans aller jusque-là, on peut seulement armer les équipages.

Eux, n’y sont pas favorables. Ils craignent la surenchère de la violence. Il y aurait bien des aménagements pour dissuader les assauts types barrières électriques ou canons à sonores. Mais la vraie solution est sans doute politique. « La régression de la piraterie se fait toujours à terre avec de vrais États », fait valoir un spécialiste. Bref, il est urgent de remettre la Somalie debout.

Thierry BALLU

__________________________ 6 – Aujourd’hui la Chine

Le cargo chinois capturé dispose d’assez de carburant et de vivres

Le cargo chinois capturé lundi dans l’océan Indien par des pirates dispose de carburant pour un mois et de suffisamment de nourriture et d’eau pour son équipage, a assuré jeudi la presse chinoise.

La Marine chinoise a tenu une réunion d’urgence après la capture lundi du Dexinhai, un cargo transportant du charbon de la Qingdao Ocean Shipping, au nord-est des Seychelles, alors qu’il faisait route vers l’Inde depuis l’Afrique du Sud. Mais aucun ordre n’a été donné d’envoyer des bâtiments de sauvetage dans la zone, a assuré le quotidien de langue anglaise Global Times, selon lequel les pirates somaliens ont menacé de tuer tous les membres de l’équipage en cas de tentative d’abordage.

La Chine avait indiqué mercredi "continuer à suivre de près les évolutions et faire tous (ses) efforts pour sauver le navire et son personnel", par la voix d’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Le bâtiment dispose de 700 tonnes de fioul, 150 tonnes d’eau et de larges réserves alimentaires pour l’équipage de 25 marins, selon le Beijing Times, qui cite le Centre maritime des secours. Les communications radio avec la Chine ont été coupées mercredi, ajoute le journal, ce qui indique que les pirates contrôlent apparemment l’équipement. Aucune demande de rançon n’a été enregistrée à ce jour, affirme le Beijing Times.

Selon l’opération européenne antipiraterie Atalante, l’attaque s’est déroulée à plus de 1.000 km de la côte est de la Somalie, démontrant le rayon d’action toujours plus grand des pirates.

Avec la capture du Dexinhai, les pirates détiennent au total six navires étrangers et quelque 146 marins, selon l’ONG Ecoterra International.

Fin décembre, la Chine avait envoyé trois bâtiments – deux destroyers et un navire de ravitaillement – participer à une mission "d’escorte antipiraterie" au large de la Somalie. La Marine chinoise avait ainsi entamé une mission exceptionnelle, la première en plusieurs siècles pouvant potentiellement déboucher sur des engagements militaires à l’étranger. Selon les médias chinois, elle a depuis déjoué au moins une attaque de pirates contre un bateau italien, sous pavillon du Liberia, et s’est portée au secours d’autres bâtiments.

__________________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Piraterie: un nouveau cargo capturé

Un cargo battant pavillon panaméen avec 26 membres d’équipage, des Indiens pour l’essentiel, à bord a été capturé ce matin par des pirates dans l’Océan indien au large des côtés somaliennes, a indiqué une porte-parole de l’Otan. Le MV Al Khaliq "avait 26 membres d’équipage à bord dont 24 Indiens et 2 Birmans", a-t-elle précisé.

Un deuxième navire, le MV Jolly Rosso, battant pavillon italien, a aussi été la cible de tirs par des pirates, entre les côtes somalienne et l’archipel des Seychelles, a indiqué la porte-parole. "Nous considérons que le détournement de ce navire a échoué".

Le bâtiment de l’Otan le plus proche de la zone où a eu lieu l’arraisonnement est à huit heures de route, a ajouté la porte-parole "mais nous travaillons avec des partenaires de la coalition" de l’Union européenne, des Etats-Unis et d’autres missions indépendantes dans le golfe d’Aden.

__________________________ 4 – EuroInvestor avec Reuters

Pékin négocie avec les pirates somaliens, n’exclut pas la force

Pékin poursuivait jeudi les négociations pour obtenir la libération du cargo chinois De Xin Hai et de son équipage de 25 hommes, capturés lundi par des pirates somaliens dans l’océan Indien.

Malgré les mises en garde des pirates, Pékin n’exclut pas une opération militaire si les discussions n’aboutissent pas, a déclaré le général Qian Lihua, directeur du département des affaires extérieures au ministère chinois de la Défense.

Pour lui, le succès d’une intervention armée pour libérer les otages est possible si toutes les forces engagées dans la lutte anti-piraterie au large de la Somalie coopèrent.

"Une fois qu’un navire est détourné et son équipage pris en otage, les opérations de sauvetage demandent beaucoup de temps et d’efforts. Quant aux moyens à utiliser, la force militaire ou les négociations, cela dépend de l’évolution des choses", a dit le général lors d’une conférence de presse.

Mercredi, la Chine a recommandé à ses navires d’éviter les eaux au large de la Somalie.

Le De Xin Hai, qui transportait 76.000 tonnes de charbon d’Afrique du Sud vers le port indien de Mundra, dans l’Etat de Gujarat, a été détourné à environ 700 milles nautiques (1.300 km) au large de la côte orientale somalienne.

Les pirates ont averti la Chine de ne pas mettre en danger la vie des marins par une quelconque opération de sauvetage. "S’ils essaient, nous exécuterons tout l’équipage", a déclaré Hassan, un associé de la bande joint par Reuters au téléphone.

(Chris Buckley et Jim Bai,
version française Guy Kerivel)

__________________________ 3 – Mer et Marine

Piraterie : L’opération de protection des thoniers français prolongée

Initiée en juillet dernier, la mise en place par la Marine nationale d’équipes de protection embarquée (EPE) sur les thoniers français travaillant au nord de l’océan Indien est prolongée. Arrivant à échéance fin octobre, l’opération, qui fait l’objet d’un protocole signé avec les armements du syndicat ORTHONGEL (Organisation des producteurs de thon congelé), se poursuivra jusqu’en décembre et, sans nul doute, au-delà.

C’est en tous cas ce qu’a indiqué Hervé Morin, lors d’un déplacement aux Seychelles. Le ministre de la Défense en a profité pour indiquer que les militaires français seraient dorénavant chargés de fournir des preuves, en cas d’attaque de navires. Après l’assaut lancé le 9 octobre contre deux thoniers français et repoussé par les EPE, les 11 pirates interceptés par les garde-côtes seychellois ont, en effet, été relâchés, faute de preuve.

Depuis cet été, la Marine nationale assure la protection d’une dizaine de thoniers français, dont les zones de pêche se situent entre les Seychelles et la Somalie.

Cette opération mobilise une soixantaine de militaires. Ces hommes sont des fusiliers marins. Certains ont une compétence de commandos mais ils n’appartiennent pas aux forces spéciales, dont les missions ne comprennent pas la protection des bateaux.

Depuis le début du mois d’octobre, les EPE ont repoussé des attaques de pirates contre quatre thoniers français : Le Drennec, le Glénan, le Via Mistral et le Via Avenir.

________________________ 3 – Monde Actu avec VOA

Espagne : un jeune pirate devant la justice des mineurs

Un tribunal espagnol a annoncé qu’il relâcherait l’un des deux pirates Somaliens présumés, qui avaient pris part à une tentative de détournement d’un navire espagnol, le 2 octobre, dans l’océan Indien, parce qu’il semble être âgé de moins de 18 ans.

Son cas va être transféré à la justice des mineurs, a précisé le tribunal. Les deux Somaliens avaient été capturés par la marine espagnole peu après le détournement du thonier espagnol « Alakrana » et la prise en otages de son équipage. Le navire est toujours aux mains des pirates. Ces derniers ont affirmé qu’ils ne négocieraient la libération de l’équipage que lorsque leurs deux camarades auront été relâchés.

Par ailleurs, la Chine a annoncé hier qu’elle ferait « tous ses efforts » pour sauver l’équipage d’un cargo chinois capturé au large de la Somalie lundi. Les pirates menacent de massacre tout l’équipage, soit 25 personnes, si la Chine déclenche une opération pour les libérer.

Il s’agit du premier détournement d’un navire chinois depuis que Pékin a envoyé trois navires de guerre participer à la mission internationale contre la piraterie au large de la Corne de l’Afrique.

_________________________ 2 – Portail des sous-marins

Une frégate allemande arrête des présumés pirates en océan Indien

Par Rédacteur en chef.

Le 20 octobre au matin, la frégate allemande Bremen a arrêté 3 skiffs en océan Indie, à 450 nautiques à l’est de Mogadiscio et 300 au nord-ouest des Seychelles.

La frégate Bremen, qui fait partie de l’opération européenne Atalante, a aperçu les 2 skiffs d’attaque et un mother skiff, chargé de barils de carburant et d’approvisionnement. Elle leur a ordonné de stopper. Les skiffs ont essayé de s’enfuir et le Bremen a tiré des coups de semonces sur leur avant, après quoi 2 des skiffs ont stoppé. Le 3è a été arrêté par des tirs de semonce tiré par l’hélicoptère de la frégate. Des équipes de visite ont été envoyées par le Bremen. Pendant le temps qu’il leur a fallu pour rejoindre les skiffs, les présumés pirates ont jeté armes et matériels par dessus bord.

Il y avait 10 personnes à bord. Après interrogatoire, et saisie de tout le matériel lié à la piraterie restant, elles ont été libérées.

_______________________________ 1 – JDD

Pékin: Il faut éviter les eaux somaliennes

La Chine a recommandé mercredi à ses navires d’éviter les eaux au large de la Somalie après la capture lundi d’un vraquier chinois dans l’océan Indien.

Le De Xin Hai, qui transportait 76000 tonnes de charbon d’Afrique du Sud vers le port indien de Mundra, dans l’Etat de Gujarat, a été détourné à environ 700 milles nautiques (1300 km) au large de la côte orientale somalienne, selon la force européenne de lutte contre la piraterie Atalante.