29/03/10 (B544) Le régime imposé par IOG étant celui de l’arbitraire, celles et ceux qui se placent, … (Bouh Warsama)
Retrouvez l’intégralité des chroniques de Bouh Warsama : lien | Le régime imposé par IOG étant celui de l’arbitraire, celles et ceux qui se placent, aujourd’hui et ouvertement, dans l’illégalité sont les courageux dénonciateurs de l’oppression étatique imposée par le Tyran. « Si le Parti venait à l’exiger, un vrai bolchevik serait prêt à croire que le noir est blanc et le blanc est noir », déclara un jour un compagnon de Lénine. Un tel précepte dépassant le ridicule pourrait être une merveille de dérision à traduire par un dessin caricatural à publier sur l’ARDHD. |
Une raillerie amère si elle ne décrivait pas, hélas et quasi parfaitement, l’exaltation révolutionnaire qui était censée caractériser le « bon soviétique » dans un système politique artificieux, doctrinal à outrance et faussement collectiviste.
Une tyrannie de parti politique dont s’est largement inspiré le RPP avec tous les sacrifices imposés aux populations djiboutiennes asservies pour conforter autant les intérêts de la haute hiérarchie de l’appareil que pour imposer par la force un culte de la personnalité dévolu au service d’un homme.
Formé à la tristement célèbre « Ecole communiste des apparatchiks », qu’il fréquenta en un temps dans les pays du bloc communiste d’alors (ndlr : c’est de là que vient son surnom de Carlos) et bien avant son autoproclamation à la tête de la république de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh savait exactement quel régime politique, économique et social il imposerait dès le lendemain de son premier hold-up électoral pour la présidence du pays et comment il se maintiendrait ensuite en place par l’utilisation de tous les moyens ; surtout les plus illégaux, voire même les plus barbares.
Il a largement profité du rang qu’il s’est octroyé par la tromperie et de sa supposée situation privilégiée pour renforcer son « illégitimité légitimée » par toutes les falsifications.
Il a ainsi assis son ascendant sur une population djiboutienne, prise en otage, pour s’enrichir à partir de toutes les corruptions qu’il a imposées à sa hiérarchie et dont il tire largement profit.
Dès lors les similitudes entre les méthodes du stalinisme et les pratiques d’Ismail Omar Guelleh, véritable « Machine politique à broyer le peuple asservi », n’ont rien d’étrange si l’on veut y regarder de plus près.
– Réduire à néant l’opposition politique, la culpabiliser vis-à-vis du peuple.
Comme cela se faisait sous Staline, hommes et femmes Djiboutiens furent bien vite confrontés, et le sont encore de nos jours, à des vagues épisodiques d’arrestations politiques arbitraires mettant en scène les SDS (Services Djiboutiens de Sécurité), bras séculier du Palais de l’Escale.
Des arrestations présentées telles des « médications » qui sont censées consolider l’Etat en démasquant les « ennemis cachés » de Djibouti.
– « Médications contre les ennemis cachés de Djibouti ».
Tout est dit dans ces quelques mots et justifiera TOUT, surtout l’injustifiable d’actes d’éliminations dépassant l’ignominieux et le méprisable.
Eliminations par suicide accident de la circulation, empoisonnement provoquant rupture d’anévrisme, crise cardiaque ou incarcération à Gabode sous de fallacieux prétextes suivie d’un « accidentel décès » sans enquête, les purges se succédèrent et dégagèrent bien vite le chemin menant à tous les pouvoirs.
– Liste non exhaustive de quelques victimes du régime
- Mohamed Djama Elabeh. Leader de l’opposition après sa démission de tous ses mandats suite au massacre d’Arhiba. Déclaré décédé par rupture d’anévrisme dans un hôpital militaire à Paris où il fut transporté en urgence, les analyses du sang démontrèrent qu’il fut empoisonné.
- Idriss Farah Abanneh,
- Youssouf Ali Chirdon,
- Ahmed Issa dit Cheiko. Il fut retrouvé mort (on suppose par empoisonnement, selon des témoins) dans les bras d’une femme qui va subitement s’enrichir dans les jours qui vont succéder le décès de Cheiko.
Cette femme fut en apparence largement récompensée par le pouvoir mais va à son tour être » effacée » à Hargeisa (Somaliland) où elle vivait en grande aisance. - Général Yacin Yabeh. Victime d’une non assistance volontaire d’IOG sur personne en danger,
- Colonel Hoche Robleh Idleh. Empoisonné sur ordre d’Ismaïl Omar par l’aspirant Zakaria de l’époque (aujourd’hui lieutenant colonel de la Gendarmerie),
- Ibrahim Harbi Farah (frère de Mahmoud Harbi),
- Abdi Dagoleh,
- Djigua Bigua
- et tant d’autres……………………….
La formule « d’ennemi caché » fut, là encore, empruntée aux méthodes staliniennes et constitua pour le pouvoir en place à Djibouti une fructueuse trouvaille rhétorique.
Elle permit et permet encore de nos jours, sans jugement d’aucune sorte donc sans loi, d’incarcérer puis de torturer quiconque dérange le pouvoir en place ; ceci en écartant fictivement toute idée d’injustice par un panel de fausses accusations ubuesques. Subterfuges soumis à l’appréciation l’opinion publique locale, mais qui ne trompent que le Palais de l’Escale, alias Palais des mystifications patentées.
Le procès intenté contre Mohamed Saleh Alhoumékani est l’un des exemples de ce que nous affirmons pour ce qui concerne les mascarades locales de justice en matière de procès publics et de faux témoignages.
Le courage c’est de chercher la vérité et d’oser la dire.
Souvenons-nous aussi de l’arrestation, du jugement ubuesque suivi de l’incarcération de la diva djiboutienne, Neïma Djama Miguil. Cette affaire que l’on doit à l’irascible et combien cruelle Kadra Haïd souleva une véritable levée de boucliers à Djibouti. L’épouse du tyran s’attira toutes les foudres de la communauté en exil et de vives réactions, en urgence, au sein de l’ARDHD qui multiplia ses interventions à haut niveau en France pour contribuer, autant qu’elle pouvait le faire, à la libération de Neïma.
Plus la femme ou l’homme dérange IOG ou Kadra Haïd, plus elle/il est incontestablement coupable des faits reprochés et « forcément un ennemi caché » qui agit contre leurs intérêts ; donc contre ceux du peuple.
Neïma Djama Miguil comme tant d’autres femmes et hommes de courage ne sont pas des ennemis du peuple. Comment pourraient-ils/elles l’être alors qu’ils/elles sont issus du peuple, en sont l’incarnation et l’expression de ses aspirations.
A ceci s’ajoute l’outil putride qu’est la délation, là encore d’émanation stalinienne, qui est devenue un véritable sport national à Djibouti sous IOG comme l’est la corruption à haut niveau de responsabilités.
Cet acte de dénonciation le plus souvent diffamatoire car sans fondement à l’encontre de l’accusé est considéré telle une vertu imposée par une Police Politique qui s’enorgueillie encore de nos jours de récompenser celles et ceux qui surveillent et dénoncent leurs voisins afin de s’assurer de leur ardeur au service de son Excellentissime Sérénité Ismaïl Bobard et de Kadra Haïd.
– Selon la formule des SDS, le fils doit dénoncer le père qui, lui-même, dénonce l’oncle ou le voisin
.
Je dénonce, tu dénonces, on se dénonce tous !
Totalement inaccessibles, les archives des organes de la répression politique et judiciaire à Djibouti restent closes.
Des archives exceptionnelles qui éclaireront, un jour prochain, la réalité du régime IOG au quotidien et tous ses méandres si ces archives et fiches individuelles de renseignements ne sont pas détruites avant par un grand feu et, par évidence , « accidentel » sinistre
Depuis le début des années 80 et la mainmise d’Ismaïl Omar sur l’Etat et ses rouages, s’est instauré dans le pays le régime de la terreur entretenue, donc celui du silence imposé.
Durant bien des années, chacun s’est mis à chuchoter avec la crainte qu’un mot saisi au vol ou placé hors de son contexte ne parvienne aux « oreilles » des SDS.
La simple contestation de l’autorité dont se pare le couple infernal IOG/KADRA étant à considérer comme un « crime d’Etat », nombreux auront été celles et ceux qui furent incarcérés à Gabode sans jugement et qui n’en sont jamais ressortis vivants.
– La machine iogienne fut et demeure encore de nos jours une énorme machine à broyer les Djiboutiens opposants politiques et défenseurs des droits de l’homme.
Cet outil puise allègrement tous ses financements dans la corruption et les détournements des fonds internationaux d’aide au développement ; le pire étant que les pays bailleurs de fonds en sont parfaitement informés mais détournent leur regard de ce qu’ils ne veulent pas voir pour l’instant.
Comme cela se faisait en URSS, bon nombre d’hommes, dont Jean Paul Noël Abdi, se couchent chaque nuit encore presque tout habillés, un sac bouclé et posé au pied de leur lit.
Ils sont convaincus que leur arrestation nocturne peut être différée mais certes pas suspendue.
Ils savent par expérience vécue qu’à chaque instant, de jour comme de nuit, la porte de leur habitation peut soudainement voler en éclat et que des hommes de la Police Politique peuvent ensuite se saisir d’eux, sans commission rogatoire et surtout sans ménagement mais avec quelques coups de matraques en prime, puis les emmener illico presto à Nagad, Gabode ou ailleurs pour d’incessants interrogatoires.
Les tortionnaires aux ordres d’IOG et autres psychopathes pervers qui constituent le petit noyau dur de sa Police Politique sont en général des hommes qui doutent d’eux mêmes, dévalués et qui n’ont pas « réussi » à leurs propres yeux.
Ils ont inconsciemment besoin de se valoriser vis-à-vis du « chef », de se sentir « grands » au moins avec une personne.
Alors quoi de plus facile que de le faire avec un opposant politique et défenseur des droits de l’humain en le torturant psychologiquement et physiquement ?.
Avec la menace qui pèse sur ces quelques psychopathes pervers des SDS d’être traduits un jour prochain devant les tribunaux compétents, rares sont les jeunes Djiboutiens sans emploi qui rêvent encore d’être admis au sein de la Police Politique bien que ce soit une façon d’acquérir une position sociale et la possibilité de manger à sa faim.
Au sein des SDS s’y côtoient les pires lâchetés certes mais aussi parfois les plus émouvantes histoires de solidarité à l’égard du peuple opprimé.
Il semblerait que, là encore, les « choses » évolueraient positivement ; nous aurons vraisemblablement, un jour prochain, le loisir d’aborder dans le détail et bien plus longuement un tel sujet d’importance.
– Le régime imposé par IOG étant celui de l’arbitraire, celles et ceux qui se placent, aujourd’hui et ouvertement, dans l’illégalité sont les courageux dénonciateurs de l’oppression étatique.
L’une des plus grandes erreurs fut et demeure la forte propension d’IOG à ne récompenser que celles et ceux qui, par intérêt, se couchaient devant lui, le louaient et l’encensaient pour des qualités qu’il ne possédait pas et ne possède toujours pas.
Ce qu’IOG et KADRA ne comprennent pas aujourd’hui c’est que leur « basse-cour » jacassante d’hier est devenue presque silencieuse, elle s’éloigne discrètement du couple infernal, commence à quitter le navire en perdition et n’hésite plus à les accuser quasi ouvertement de leurs erreurs et de leurs vices que le couple voulait ignorer totalement.
L’un et l’autre se sont trop longtemps adjugé, en vertu d’une factice supériorité, l’immense part de toutes les corruptions et des finances publiques de Djibouti pour perdre le droit de maudire qui, aux époques de la barbarie d’antan, asservissait le faible en vertu de sa supériorité physique.
Toutes les tendances égoïstes du tyran, le culte de lui-même et le mépris des autres, y compris de celles et ceux qui le servent, prennent leur source dans l’organisation de ses relations avec quelques tribus qu’il ne réussit qu’à maitriser que par et pour l’argent et non point pour le respect de ce qu’il est. Ce n’est au final qu’un vaste miroir aux alouettes qui se fissure un peu plus chaque jour montrant ainsi ses limites pour manipuler, exploiter et asservir en douceur son prochain.
Discrète puis vive, la contestation populaire qui gagne chaque jour du terrain et risque d’enflammer le pays s’est manifestée depuis bien des années au sein de la communauté des Djiboutiennes et des Djiboutiens en exil.
Ce n’est pas un outil de répression du peuple à l’égard de la Nomenklatura d’IOG ou un moyen pour certains d’assouvir une vengeance ou de manifester leur haine ; c’est l’expression d’un ras le bol quasi général.
Cette contestation est pour le peuple djiboutien, interdit d’expression, de grève et d’opposition depuis bien plus de dix années, un moyen d’exprimer son mal-être et toutes ses frustrations.
– Djiboutienne, Djiboutien il est temps de te lever et d’agir !
Pour chacune et chacun, quel que puisse être son origine ethnique et son rang social, sa couleur et son appartenance religieuse, c’est le moment de vaincre ses propres peurs, précisément par ce qu’elles passent à l’offensive et, au bout du compte, avaient fini par le passé par encercler la liberté de penser, d’être, d’entendre et de voir.
- Il vous faut vaincre la peur de l’inconnu qui empêche de grandir.
- Il vous faut vaincre la peur de la différence qui contraint trop souvent au repli et à l’isolement politique.
- Il vous faut vaincre la peur de l’autre qui prive de l’extraordinaire richesse de la fraternité, de cette fraternité qui permettra de construire ENSEMBLE Djibouti.
Ceci n’a rien d’un engagement moral ou un prêche de circonstance, c’est une force qui est en chacune et chacun pour maîtriser le monde qui vient, avec les yeux grands ouverts contre toutes les formes de tyrannie et, par évidence, sans Ismaïl Omar Guelleh.
Voilà qui devrait aussi inviter les dirigeants politiques de tous bords au sein de l’opposition à plus d’humilité et à moins de ridicule.
Auront-ils enfin la volonté d’être résolus ENSEMBLE et définitivement lucides sur leurs limites en dehors des longues palabres sans lendemain ?.
Inch’Allah !