14/09/10 (B569) Compte-rendu de la journée de mobilisation organisée à Bruxelles ce dimanche 12 septembre, à l’appel du CDS et en hommage à Ahmed Dini. Témoignages du CDS, de Réalité (ARD) et de Mohamed Ali Abdou, porte-parole de l’ARD, illustrés avec des photos.
_____________ 3 – Mohamed Ali Abdou porte-parole de l’ARD
Par Mohamed Ali Abdou
Porte-parole de l’A.R.D.
Je saisis l’occasion de cette heureuse initiative du C.D.S. que je salue au passage, pour contribuer à cet évènement, en mon nom personnel et celui de l’A.R.D.
Oh ! Ce n’est pas pour lui souhaiter le Paradis qui est le souhait de chacun d’entre nous et où j’en suis il reposera : de là où il est, il en sent certainement déjà le parfum promis à ceux qui ont sacrifié leurs biens et leurs personnes pour « la face d’Allah »… ; des milliers de musulmans anonymes Djiboutiens et autres de toutes générations, témoigneront du reste en cas de besoin, de sa piété personnelle, pour l’avoir vu régulièrement hanter les mosquées…
Une vie entière consacrée à l’adoration exclusive d’Allah et une pratique authentique, automatique, des obligations religieuses pour son salut individuel (on est seul dans la tombe et sans avocat le jour du jugement dernier autres… que le jeûne, la prière, la zakat, le Coran récité, les engagements publics tenus ou non ; seul comptable de ses actes à plus forte raison quand on est responsable public… : pas d’obligés, de militants, de faux-témoins que l’on convoque à grands frais publics, de parents etc. : suivez mon regard…) font que nous sommes nombreux à savoir qu’il a voyagé avec suffisamment de provisions pour que je ne m’attarde ici, à d’interminables prières pour sa future demeure !
Ce n’est pas non plus pour glorifier son passé, son action…Il a légué à tous les Djiboutiens une trace indélébile dans l’Histoire du pays dont s’inspire ses disciples comme ses détracteurs, qui se sont tous appropriés cet héritage qui est aussi le leur !
Juste quelques mots dans le contexte politique national actuel, pour rappeler à ceux qui se sont réjouis de sa disparition, que le parti qu’il a crée à l’attention de tous les Djiboutiens, a non seulement survécu à sa disparition mais s’enrichit d’un nombre chaque jour grandissant d’adhérents, la paupérisation de la majorité de nos concitoyens fait qu’ils sont en majorité sans le sou mais riches d’espoir et c’est le plus important : Il n’y a de capital que social et humain !
Mais pas seulement des chômeurs… : des personnes aisées aussi osent afficher au grand jour leur sympathie et solidarité ainsi que des fonctionnaires … et ce n’est qu’un début !
Solidement structuré autour d’un noyau stable composé des résistances armée du FRUD et civile du FUOD, et bien guidé par son successeur, il murît, grandit, se ramifie…
Je faisais partie des membres du conseil national qui ont émis des réserves sur le calendrier de mise en œuvre de l’Accord de Paix tel qu’il venait de nous le présenter pour solliciter le renouvellement de son mandat avant la signature de l’Accord : au sujet du désarmement des combattants notamment. Après avoir poliment et surtout longuement écouté chacun d’entre nous, et d’interminables palabres plus tard, avec sa foi communicative et son verbe persuasif, citant maints versets, hadiths et proverbes, il a réussi à convaincre la presqu’unanimité du conseil national à lui renouveler sa confiance et le mandat.
Ce que nous avons fait et l’avons rendu public dans communiqué officiel ! Sans aucun regret à ce jour !
Quelques-uns de ses propos résonnent encore : « Si qu’à Allah ne plaise cet Accord est violé, ce ne sont pas ces armes qui constitueront une garantie pour son application, elles ont remplies leur rôle en contraignant le gouvernement à bientôt signer en public, un Accord globalement satisfaisant pour les parties en conflit et dont le Peuple est le plus grand gagnant ! La signature au bas de l’Accord, de l’O.N.U, ou toutes autres puissances comme témoins non plus !
La seule garantie, avec le soutien d’un peuple consulté et acquis, c’est votre détermination à lutter pacifiquement pour son application. Ces armes, brûlez-les !!! La logique des rapports de force finira tôt ou tard par l’emporter…c’est une question de combat et de patience !
Inutile de prolonger le conflit pour une question de garanties…C’est vous et le peuple qui en êtes garants ! Vous avez explosé l’injustice à Djibouti, si elle perdure… il nous suffira d’accompagner son inéluctable implosion ! »…
Ou encore, au lendemain de la victoire spoliée de l’UAD aux Législatives, à l’attention des militants de l’UAD, en refusant le soulèvement auquel ils appelaient : « Patience ! Dix ans d’un combat pacifique et légal valent mieux que dix minutes de chaos… ».
Il est parti le vieux lion, mais son ombre en cette fin d’année agitée, plane à basse altitude sur le ciel Djiboutien, comme un gros nuage chargé d’espérances….
Nul besoin de nous attarder en cette occasion à l’analyse de la situation politique à Djibouti : une observation lucide du réel rapport de forces politiques, le ras-le-bol généralisé et palpable des citoyens et des militaires, la tournure, dramatique que prennent aujourd’hui les évènements pour le RPP, englué dans ses fuites en avant, son mensonge permanent et le mal acquis, nous autorise à prédire …qu’il est imminent le jour où le peuple s’écriera en chœur et le cœur en fête :
« …Tu avais raison Dini !!! »
Travaillons-y ensemble sans relâche, c’est le meilleur hommage que l’on puisse rendre à un homme qui n’appartient pas à la seule A.R.D. et qui n’a cofondé et dirigé l’U.A.D. que pour léguer aux Djiboutiens un instrument légal de conquête pacifique du pouvoir !!!
Luttons partout, tout le temps et ensemble, jusqu’à la victoire, son imminence ne tient qu’à Nous !!!
_______________________ 2 – Réalité (ARD)
Compte rendu de la conférence d’hommage à Ahmed Dini dimanche 12 septembre 2010 à Bruxelles
Une conférence d’Hommage à Ahmed Dini Ahmed, Père de l’Indépendance, ancien Premier ministre, ancien président du FRUD et fondateur de l’ARD, s’est tenue à Bruxelles dimanche 12 septembre 2010 à l’occasion de la sixième année de sa disparition.
Le Congrès djiboutien pour la solidarité (CDS), association organisatrice de la réunion, a réussi à ouvrir le débat autour de nombreux représentants de trois formations de l’opposition djiboutienne, l’Alliance républicaine pour le développement (ARD), le Parti djiboutien pour le développement (PDD) et l’Union pour la démocratie et la justice (UDJ).
Les organisateurs de l’association CDS étaient Ismaël Bouh Robleh, Mohamed Robleh Bouraleh et Moustapha Khairé. Les invités ont été le président du Parti djiboutien pour le développement (PDD) Mohamed Daoud Chehem, le représentant en Belgique de l’Union pour la démocratie et la justice (UDJ) Mohamed Mahamoud, le vice-président de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD) Mahdi Ibrahim God, son secrétaire général arrivé de Djibouti Kassim Ali Dini, son représentant en Europe Maki Houmedgaba et son représentant en France Docteur Hamad Daoud.
L’introduction du colloque par le président du CDS Ismaël Bouh a permis de présenter l’ensemble des conférenciers à l’assistance formée de plusieurs dizaines de participants djiboutiens.
Le vice-président de l’ARD Mahdi Ibrahim God à la tête de l’équipe de l’ARD était pourvu d’un mandat de toute l’UAD, lui donnant pouvoir pour s’exprimer au nom de cette coalition de l’opposition.
La vie et l’œuvre politique d’Ahmed Dini Ahmed ont été présentées aux jeunes générations de Djiboutiens curieux de l’histoire récente de leur pays. Ahmed Dini a été de fait le fondateur de la république de Djibouti à l’avènement de laquelle il a consacré son combat politique.
L’homme de foi et de conviction qu’a été Ahmed Dini a été amené à composer au cours de sa vie politique avec des personnalités qui n’ont pas toujours été dignes de la confiance qu’il avait placée en elles. Une des tragédies de l’histoire moderne de Djibouti est bien née de cet écart de moralité. Les jeunes djiboutiens présents à la réunion ont pu prendre à cette occasion la mesure du combat vertueux qui reste à mener à Djibouti pour sauver le pays en perdition.
Les organisateurs et les participants de la conférence n’ont pas manqué d’aborder avec les invités la situation réelle qui prévaut aujourd’hui en république de Djibouti et cela a permis d’ouvrir un large débat. Le combat de l’opposition djiboutienne pour lutter contre la dictature d’Ismaël Omar Guelleh bat le plein à Djibouti ville avec le large rassemblement tenu Avenue Nasser le jour de l’Aïd El Fitr vendredi 9 septembre.
L’occasion de rappeler le rassemblement de l’Aïd était d’autant plus importante qu’une nouvelle gestation d’une opposition unie se fait jour depuis la réunion qui s’est tenue la semaine dernière à Paris entre le président du MRD Daher Ahmed Farah, le président de l’UAD et de l’UDJ Ismaël Guedi Hared, le Vice-président de l’ARD Mahdi Ibrahim God et d’autres personnalités de l’opposition djiboutienne.
Le CDS a proposé en conclusion que le 12 septembre soit une journée de commémoration et d’hommage à la mémoire du président Ahmed Dini Ahmed.
La rédaction de Réalité en ligne
ARD, Bruxelles, le 12 septembre 2010
___________________________ 1 – CDS
La rencontre de 12 septembre à Bruxelles à l’initiative du Congrès djiboutien pour la solidarité (CDS) a été un franc succès.
Bon nombre de nos ressortissants ont pris part à cette rencontre de mobilisation et de mémoire dédié en hommage au regretté : AHMED DINI AHMED père de la nation.
Elle s’est distinguée par la qualité et la sincérité de propos échangés.
Toutes les formations et les sensibilités politiques ont unanimement soutenus l’appel du milieu associatif.
Les personnalités annoncées ont honorés l’événement par leurs présences
Signalant que le président de l’UAD Mr :Ismail GUEDI HARED s’est excusé pour cause de réunion urgente à Paris. Néanmoins il a tenu à délégué M. Mahdi IBRAHIM GOD (vice président de l’ARD) qui s’est exprimé au nom de l’UAD.
Un compte rendu detaillé sera diffusé dans les prochaines jours.