07/06/10 (B555) Nouvelles de Somalie (6 articles en Français)

_______________ 6 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Somalie : l’attaque du palais présidentiel montre l’ampleur de la crise

Alors que le palais présidentiel somalien a été attaqué dimanche par des groupes armés, la communauté internationale a manifesté ce week-end un soutien sans faille au gouvernement fédéral de transition somalien à l’issue d’une Conférence qui s’est déroulée pendant trois jours à Istanbul en Turquie.

« Hier l’attaque du palais présidentiel a démontré l’urgence et l’ampleur du défi », a dit lundi le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de retour d’Istanbul, lors de sa conférence de presse mensuelle au siège de l’ONU, à New York.

Selon la presse, les affrontements de ce weekend ont fait une vingtaine de morts et une trentaine de blessés à Mogadiscio, la capitale somalienne. Les attaques ont provoqué un exode de populations civiles.

Face à cette violence, la Conférence « a exprimé son soutien total au président Sheikh Sharif Ahmed et à son gouvernement pour leurs efforts dans la mise en oeuvre des Accords de Djibouti et pour avoir gardé le processus de paix en bonne voie », a dit Ban Ki-moon.

De même, le représentant spécial de l’ONU en Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah a qualifié la Conférence de « grand succès » qui a permis de dégager « des propositions concrètes » grâce à la participation et la mobilisation de plus de 50 pays.

La déclaration d’Istanbul insiste notamment sur la nécessité d’améliorer et d’accélérer la mise en oeuvre des Accords de Djibouti qui prévoient la pacification du pays. Selon Ban Ki-moon, cette Conférence est la preuve que « les Nation Unies ne laissent pas la Somalie lutter seule » et que le gouvernement fédéral de transition « doit remplir son rôle en s’attaquant aux problèmes de sécurité et de gouvernance ».

Le secrétaire général a également rappelé qu’il n’y aurait pas de paix en mer s’il n’y a pas de paix sur terre en précisant que la lutte contre la piraterie passerait par l’arrêt des affrontements sur le sol somalien. « Cela implique plus de formations et de financements des forces de sécurité somaliennes et nécessite une reconstruction économique pour casser le cycle du désespoir », a conclu M. Ban.

_________________________ 5 – JDD

Somalie: Deux soldats ougandais tués

Deux soldats du contingent ougandais de la Force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) sont morts cette semaine dans des affrontements entre rebelles islamistes et armée somalienne, a indiqué samedi un porte-parole de l’Amisom.

L’enjeu des affrontements était le contrôle des quartiers nord de Mogadiscio.

L’Amisom compte plus de 6.000 soldats en Somalie, pour l’essentiel ougandais et burundais. Une trentaine a péri dans ce pays depuis le début de la mission de l’Amisom en 2007.

_________________________ 4 – L’Humanité

Points chauds
Affrontements meurtriers à Mogadiscio, en Somalie

Des affrontements entre l’armée somalienne, appuyée par la force de paix de l’Union africaine (Amisom), et des miliciens islamistes Al Chabab ont fait, hier, au moins 21 morts. Les combats se sont déroulés dans plusieurs quartiers de Mogadiscio, à la fois dans le sud et le nord de la capitale. Cette nouvelle offensive des forces gouvernementales intervient une dizaine de jours après une avancée des insurgés islamistes.

Le 23mai, à la faveur d’une violente attaque sur les positions gouvernementales, les Al Chabab étaient parvenus à s’approcher à moins de 2 kilomètres de la Villa Somalia, le palais présidentiel.

____________ 3 – TRT (Turquie)

Somalie : 21 morts dans des violences

Des heurts ont eu lien entre les militants et forces de sécurité

Des accrochages entre les militants et les forces de sécurité ont fait 21 morts dans la capitale somalienne, Mogadiscio.

L’agence de presse internationale opérant dans la région a annoncé que 60 civils avaient été blessés au cours des heurts, qui s’étaient déclenchés dans plusieurs quartiers sud et nord de Mogadiscio.

Les responsables de la sécurité ont affirmé avoir assuré le contrôle dans certains quartiers, qui contrôlés par les islamistes Shebab.

El Shebab, qui représente la branche militaire de la coalition des Tribunaux islamistes, luttent contre les forces gouvernementales de la Somalie.

Les violences ont causé la mort de milliers de civils et des millions d’autres ont été obligés de quitter leur habitat en Somalie.

____________ 2 – Slate.fr avec Whasington Post

Obama intensifie la guerre secrète contre al-Qaida

Vendredi 4 Juin 2010 Afghanistan Al-Qaïda armée américaine Barack Obama Irak terrorisme MONDE Liens Partager sur: De récentes déclarations de militaires américains confirment le renforcement considérable des Forces d’Opérarions Spéciales américaines à travers le monde, depuis la prise de fonction de Barack Obama. Ces forces sont aujourd’hui déployées dans 75 pays contre 60, début 2009.

Leur budget pour 2011 devrait augmenter de 5,7% pour atteindre 6,3milliards $ (environ 5,2 milliards €), qui s’ajoutent aux 3,5 milliards $ de fonds de prévoyance distribués en 2010. Les principales évolutions concernent la Somalie, où les effectifs ont été renforcés (notamment pour mener des raids aériens) et le Yémen, où des opérations avec l’armée du pays ont fréquemment lieu.

Cette stratégie internationale donne à Obama l’avantage de la discrétion. Les opérations de ces forces secrètes ne font effet pas l’objet d’un débat public, comme c’est le cas avec celles des forces conventionnelles. Un officier militaire déclare au quotidien, sous couvert d’anonymat :

Obama a autorisé des choses que l’administration précédente n’aurait jamais autorisé.

La présence de ces forces secrètes à la Maison Blanche est bien plus importante que sous l’ère Bush, durant laquelle la planification des opérations passait par la hiérarchie traditionnelle du Pentagone.

Le directeur de l’unité de contre-terrorisme à la Maison Blanche John O. Brennan s’est récemment exprimé sur cette doctrine:

Les Etats-Unis ne se contenteront plus seulement de répondre aux attaques terroristes. Ils engageront le combat contre al-Qaida et ses alliés extrémistes où qu’ils complotent et s’entraînent : en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, en Somalie ou ailleurs.

Le rôle des Forces d’Opérations Spéciales a créé dans le passé des dissensions entre le secrétariat d’Etat et le Département de la Défense (qui les a sous sa tutelle). Sous George W. Bush, Donald Rumsfeld a défendu l’importance de ces unités et le secret absolu qui entourent leurs agissements. Tant et si bien que les ambassades, sous l’autorité du secrétariat d’Etat, n’étaient le plus souvent pas au courant des actions menées. Il semblerait toutefois que la bonne entente actuelle entre Robert Gates (le secrétaire à la Défense) et Hillary Clinton (la secrétaire d’Etat) limite les dégâts.

En Afghanistan et en Irak, les Forces d’Opérations Spéciales sont subordonnées au commandement régional, sous la diection du général Stanley McChrystal. Cette organisation ne satisfait pas bon nombre de cadres des forces, habitués à opérer selon leur propre hiérarchie.

Les Forces d’Opérations Spéciales sont devenues indispensables dans la lutte contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001. Elles sont composées de soldats formés pendant des années à la culture et à la langue des régions où ils sont affectés.

S’ils sont satisfaits de l’augmentation de leurs effectifs et de leur budget, les commandants de ces forces militaires souhaiteraient également consacrer plus de temps à des missions en dehors des zones de guerre. Sur les 13.000 soldats des Forces d’Opérations Spéciales déployées à l’étranger, 9.000 se répartissent entre l’Irak et l’Afghanistan.

[Lire l’article sur le site du Washington Post]

_____________________ 1 – Romandie News (Suisse) avec AFP

Mogadiscio: les shebab crient victoire, un blindé de l’Amisom détruit

Les insurgés islamistes ont affirmé vendredi avoir repoussé une attaque menée la veille à Mogadiscio par les forces gouvernementales et la force de paix de l’Union africaine (Amisom), dont au moins un véhicule blindé a été détruit, a-t-on constaté.

De violents affrontements s’étaient déroulés jeudi dans plusieurs quartiers de la capitale, et notamment à Shibis (nord), où les forces du TFG, appuyés par des engins blindés de l’Amisom, ont tenté de reprendre des positions perdues il y a une dizaine de jours face aux insurgés shebab.

Ces combats ont fait au moins 21 tués parmi la population, mais le bilan parmi les combattants n’est pas connu pour le moment, tandis que les belligérants affirment avoir remporté la victoire.

"L’ennemi a essayé d’avancer dans une zone sous notre contrôle, les moujahidines leur ont donné une telle leçon qu’ils ne sont pas prêts de recommencer", a déclaré à la presse le porte-parole officiel des shebab, cheikh Ali Mohamoud Rage.

"Ils ont perdu de nombreux hommes. Aujourd’hui, vous pourrez constater les dégâts que nous leur avons infligés. Nous avons détruit un engin blindé (de l’Amisom), et tué tous ses occupants. Nous nous sommes également emparés d’un bulldozer de l’Amisom", a affirmé cheikh Ali Mohamoud Rage.

Interrogés par l’AFP, des témoins ont confirmé la destruction du véhicule sur une avenue du quartier d’Abdiasis, et dont des photos de la carcasse en feu ont été diffusées sur des sites islamistes sur internet.

Ces photos, sur lesquelles ne figurent aucun cadavre, montrent également des combattants shebab en armes célébrant leur victoire sur un bulldozer blanc de l’Amisom, normalement utilisé pour combler tranchées et positions de combat des islamistes.

"J’étais coincé dans ma maison par la violence des tirs hier, j’ai vu un blindé de l’UA en train de brûler, il y avait aussi un bulldozer coincé dans un trou", a raconté à l’AFP Mohamed Hasan.

Les islamistes ont également montré vendredi le cadavre d’un soldat somalien et les restes carbonisés, impossibles à identifier, d’un présumé militaire de l’Amisom.

"J’ai vu le corps d’un soldat dont on ne pouvait pas dire l’identité. Un autre cadavre qui brûlait dans un véhicule a été amené près de Barubha", a expliqué un autre habitant, Fayçal Omar.

Le porte-parole de l’Amisom n’était pas joignable vendredi pour commenter ces informations.

Ali Nur, un responsable des forces de sécurité du TFG, a démenti toute défaite. "Nos forces tiennent plusieurs quartiers dans le nord de Mogadiscio où ils ont combattu les rebelles", a-t-il affirmé.

"La situation est calme aujourd’hui déclaré", a simplement ajouté ce responsable.

Le 23 mai, à la faveur d’une violente attaque sur les positions gouvernementales, les shebab étaient parvenus à s’approcher à moins de deux kms de Villa Somalia, le palais présidentiel.

Ils avaient également progressé de plusieurs centaines de mètres à Shibis et Bondhere, affirmant avoir pris le contrôle de bâtiments abritant des activités des services de renseignement du TFG, dont là encore les photos avaient été diffusées sur internet, et d’une colline stratégique surplombant le nord de la ville.

Cette avancée avait nécessité l’intervention urgente des soldats ougandais et burundais de l’Amisom en appui aux forces pro-gouvernementales.

Le très fragile TFG a été créé en janvier 2009 et est depuis soutenu à bout de bras par la communauté internationale. Ce gouvernement n’est présent que dans une petite partie de Mogadiscio, avec l’appui de 6.000 soldats ougandais et burundais de l’Amisom déployés dans des zones stratégiques.

La majorité de la ville, régulièrement secouée par les attaques et contre-attaques de chaque camp, est contrôlée par les insurgés islamistes, qui contrôlent également tout le centre-sud de la Somalie.