19/10/10 (B574) Le journal du Sergent Chef Ariko, Président de l’Association KIFAYA – Yacin Elmi Bouh est malade – Le général Zakaria, anticipant des jours difficiles, se recycle dans le commerce – Rien ne va plus entre le ministre de l’Education et le patron de la Police nationale, le colonel Abdillahi Abdi Farah.

Yacin Elmi Bouh est malade

Nous venons d’apprendre que le ministre de l’intérieur Yacin Elmi Bouh est malade. Pour cacher sa maladie il a été officiellement déclaré qu’il se rendait à un colloque à Genève, mais il n’y avait pas de colloque et en réalité il est allé s’y faire soigner.

Malheureusement pour lui, la maladie laisse des trâces qu’il ne peut plus masquer : sa dernière apparition à la RTD a permis de constater à quel point, il était amaigri. Yacin Elmi Bouh, membre très influent de l’Ordre des Brosses à Reluire, surnommé Warabeh Korayeh semblait éprouver beaucoup de difficultés, ne serait-ce que pour tenir la feuille du discours qu’il lisait aux Gradés de la police et de la gendarmerie. C’est le diabète qui le ronge à petit feu.

Certaines mauvais langues affirment déjà que les jours de Warabey Korayeh sont comptés, à l’instar de ceux de son collègue Cadi Mogueh Dirir Samatan qui est dans un état très grave à Dire Dawa. Il ne nous appartient pas de nous en réjouir, car chacun attend son heure, celle où il se présentera devant la justice divine.

Comme chacun d’entre nous, ils devront rendre des comptes à Allah sur la façon dont ils ont géré les affaires du pays, sur les détournements de fonds publics qu’ils ont commis et sur leur contribution personnelle à l’asservissement des populations.

Peut-on penser que la belle vie est terminée pour Yacin Elmi Bouh, les amourettes avec des belles jeunes filles, les bottes de khat partagés avec des amis et les enrichissements éhontés ?

Face à ce spectacle, somme toute, plutôt affligeant, le colonel Abdillahi Abdi Farah, patron de la police et grand ennemi du ministre, avait-il du mal à cacher sa joie évidente ?

Le général Zakaria se recycle dans le business.

Sachant que la fin du régime approche à grand pas et voulant malgré tout préserver sa tête à n’importe quel prix, le général Zakaria, véritable patron des forces armées djiboutiennes, se recycle dans le commerce.

Il est tant pris par ses activités annexes, qu’il n a même pas pu assister à la plantation de l’arbre symbolique pour la journée mondiale de l’alimentation du CCO.

Il a délégué à cette petite cérémonie commune, qui n’avait aucune portée, même symbolique, le général Fathi Ahmed Houssein, qui est en principe son supérieur.

Le président dictateur avait sommé son ministre « repenti » Ougoureh Kifleh d’aller planter un arbre dans l’enceinte du CCO. Il n’était pas content de le faire et cela se voyait. Il trainait les pieds et chacun a pu constater qu’il était même incapable de planter un petit arbre de rien du tout. Même chose pour le Général Fathi qui n’avait rien à faire d’autre à l’Etat-major.

Le ministre de l’intérieur Yacin Elmi Bouh n’a pas planté le moindre arbre.

Est-ce en raison de l’état de sa santé qui se dégrade, qu’il a préféré éviter toute apparition publique. Il s’est fait remplacer par le maire « dormeur » de Djibouti, Ali Ismail Yabeh qui a bien organisé ses journées de travail : il arrive au bureau à 11:00 le matin et il en repart aussi tôt que possible.

Bien reposé, il n’a éprouvé aucune difficulté à planter son arbre devant le district de Djibouti.

Mais rien n’a été planté à l’académie de police de Nagad. En tout cas rien d’officiel. Le colonel Abdillahi Abdi y est allé tranquillement pour brouter son Khat. Pensait-il qu’il n’avait que de bonnes raisons de se réjouir en imaginant la fin prochaine de son patron et ennemi de toujours, le sieur Yacin Elmi Bouh ?

Rien ne va plus entre le ministre de l’Education et le patron de la Police nationale, le colonel Abdillahi Abdi Farah.

C’est à la suite d’une histoire de garde à vue qui a mal tourné, que les deux hommes se sont opposés. Les flics d’Abdillahi Abdi ont arrêté Shahrazade, la jeune copine du ministre de l’Education Abdi Ibrahim Absieh.

Des agents du Commissariat central de Djibouti l’ont ramassée, complètement ivre, devant la Galette bretonne. Elle a été placée « en salle de dégrisement », au commissariat central.

Maintenant, elle affirme qu’elle a été violée par les flics. Vu son état d’ébriété fort avancé, pouvait-elle être consciente de ce qui lui arrivait ou de ce qui ne lui arrivait pas ? Les flics ont balayé d’un revers de la main, toutes ses accusations : « foutaises ! »

La copine du ministre est allé se plaindre au ministre de l’Education nationale.

Ce dernier a demandé au patron de la police de diligenter une enquête mais il n’a rien fait.

Il faut savoir que le fils du patron de la police est un élève jugé très faible par ses professeurs. Abdillahi Abdi Farah avait demandé un piston au ministre qui le lui avait refusé net. Est-ce le renvoi de l’ascenceur ?

Voila ou cela conduit lorsque l’on nomme des incapables aux plus hautes responsabilités de l’Etat ! N’est-ce pas IOG ?

________________________________________
Avant de terminer, nous en profitons pour remercier toutes les personnes qui contribuent à nous faire passer des informations sérieuses et vérifiées.

Sergent chef Ariko
président de l’Association KIFAYA
Version djiboutienne