11/12/10 (B582) ALERTE ROUGE / Tournée de l’ARD dans les districts du nord de Djibouti : qui craint le verdict de la rue ? (Communiqué de l’ARD)

Trois semaines après le grand rassemblement populaire de l’UAD organisé à l’occasion de l’Aïd-el adha dans la capitale, une délégation de notre parti s’est rendue à Obock et Tadjourah mercredi et jeudi derniers. Arrivés à Obock par voie maritime, les dirigeants de l’ARD ont été chaleureusement accueillis par plusieurs dizaines de jeunes militants brandissant des banderoles où on pouvait lire: « UAD soyez les bienvenus chez vous, les Obockois sont tous avec vous; NON au viol de la constitution et au 3e mandat ! »

Dans l’après-midi, la direction de l’ARD a délivré son message politique aux Obockois et dans la soirée elle s’est entretenue avec des comités de jeunes, de femmes et des sages de cette ville.

Le lendemain, jeudi 9 décembre, la direction de l’ARD a rejoint Tadjourah par la route. Après une longue marche pacifique dans les rues de cette ville aux cotés des militants et sympathisants enthousiastes, la délégation s’est adressé à la population de Tadjourah rassemblée devant l’annexe de notre parti sise en bordure de mer.

Dans l’après-midi de jeudi, la direction de l’ARD a regagné la capitale par voie maritime avec la conscience d’une mission accomplie au bénéfice du peuple djiboutien en lutte pour imposer l’alternance démocratique. Mais aux dernières nouvelles, cette démonstration de popularité de l’opposition à Obock et Tadjourah aurait ébranlé le pouvoir du candidat illégal à un troisième mandat anticonstitutionnel.

Dans l’après-midi de vendredi, la police politique et la gendarmerie locale se sont mis à traquer nos militants et dirigeants à Tadjourah. Arrêté vendredi après-midi, un de nos dirigeants de Tadjourah est toujours détenu sans motif dans les locaux de la gendarmerie de Tadjourah.

Nous demandons sa remise en liberté immédiate, et que cessent également les intimidations à l’encontre de nos militant et sympathisants à Obock et Tadjourah ! Car loin de nous intimider, ces gesticulations policières sont des preuves évidentes de la crainte qu’inspire le verdict de la rue à celui qui prétend « se soumettre à la volonté du peuple djiboutien ».