15/12/10 (B582) LDDH / Sept années de détention provisoire. Cela suffit. Il faut faire cesser ces détentions illégales à Gabode et parfois dans des lieux tenus secrets !




Le Président
NOTE D’INFORMATION DU 13 DECEMBRE 2010

Sept ans de détention abusive, ça suffit !

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est choquée d’apprendre que M. Omar Youssouf Dirir, père de famille est abusivement incarcéré, sous mandat de dépôt, depuis sept ans.

Il a été maintenu, durant ces années, en détention provisoire (?), sans jugement.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’insurge contre ces mesures de détention provisoire « à durée illimitée » qui se prolongent souvent pendant
des années et des années.

Depuis une dizaine d’années,la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce avec vigueur et régulièrement les incarcérations arbitraires et abusives.

M. Omar Youssouf Dirir, père de 14 enfants qu’il a eus avec ses deux épouses,
attend toujours un jugement.

Sept années derrière les barreaux, cela est cher payé ! Aujourd’hui il demande simplement qu’on lui ouvre immédiatement les portes de la
prison.

Il a été arrêté pour un crime présumé, dont le prix du sang a été payé depuis longtemps par les membres de sa famille.

Il est incompréhensible que des membres du Parquet « s’amusent » à utiliser des manoeuvres dilatoires pour bloquer le transfert de son dossier devant la Cour criminelle, conformément au Titre II du Code de Procédure Pénale.

Depuis son arrestation, la Cour criminelle n’a jamais été en mesure de statuer sur son cas.

Combien d’autres personnes sont-elles détenues « indéfiniment », dans la sinistre prison de Gabode, sur la base de simples mandats de détention « provisoire » mais sans aucune limite dans le temps.

Ces incarcérations abusives sont transformées « de facto » en peines de prison ferme, sur la simple décision du Parquet qui applique avec rapidité, des méthodes
inadmissibles pour provoquer des arrestations et des détentions provisoires aux connotations
politiques à ceux qui manifestatent pacifiquement ou qui émettent des revendications légitimes, en particulier en matière de
salaires etc… ?

Ce cas particulier nous amène à nous pencher sur l’état d’une Justice délabrée
par le Premier Magistrat qui veut faire renouveler son bail, par la force et avec l’assistance
financière des Forces étrangères, à tel point, que nous serons contraints, dans un proche avenir de les
considérer comme des Forces d’occupation !

Nous demanderons aux Populations Djiboutiennes d’affirmer leur volonté en exigeant leur départ immédiat.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un appel pressant à l’Observatoire des prisons, à l’Observatoire des Droits de l’Homme et à la FIDH
pour qu’elles envoient une commission d’enquête internationale afin de constater les situations carcérales, d’auditer les centres de torture et de recenser les cas de séquestration arbitraire dans des lieux tenus secrets.

NOEL ABDI Jean-Paul