20/05/11 (B604) Yémen Express – le médiateur du Golfe quitte Sanaa sans résultat – un accord de sortie de crise signé – Nouvel échec d’un accord de sortie de crise au Yémen – Les Etats-Unis exhortent le président à signer l’accord de sortie de crise – accord imminent entre le pouvoir et l’opposition – vers la démission du président Saleh – le président rencontre le chef du CCG pour discuter de l’impasse politique – de nouvelles manifestations réprimées – le médiateur du Golfe en mission de la dernière chance

_____________________ 9 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen: le médiateur du Golfe quitte Sanaa sans résultat

Le médiateur du Golfe, Abdellatif Zayani, a quitté mercredi soir Sanaa sans obtenir la signature du plan de sortie de crise qu’il a proposé aux deux protagonistes de la crise, a-t-on appris de sources concordantes.

Selon l’agence officielle Saba, M. Zayani, arrivé samedi soir dans l’espoir de relancer son plan pour une transition de pouvoir au Yémen, est reparti dans la soirée.

Il a n’a pas réussi à obtenir de ses interlocuteurs la signature du plan, pourtant annoncée comme imminente dans l’après-midi, selon des sources concordantes proches des négociateurs.

Le plan du Golfe prévoit la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard du président Ali Abdallah Saleh en échange de l’immunité pour le chef de l’Etat et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.

Selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité, 180 personnes ont été tuées depuis fin janvier dans la répression des manifestations appelant au départ de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans.

_____________________ 8 – 20 Minutes (Fr)

19/05 un accord de sortie de crise signé

Faustine Vincent

Après cinq mois de crise politique au Yémen, l’opposition et le président Ali Abdallah Saleh ont accepté hier de signer le plan de transition élaboré par les pays du Golfe. Cette cinquième version du texte légèrement modifié après l’intervention de diplomates américains et européens prévoit le départ de Saleh de la présidence dans un délai d’un mois. Il lui accorde aussi l’immunité ainsi qu’à ses proches collaborateurs.

Saleh pourrait revenir

« C’est un pas dans la bonne direction. On s’achemine vers un gouvernement de transition. Ce sera ensuite aux partis politiques et aux jeunes de la révolution de préparer les prochaines élections, dont la date n’est pas encore fixée », préccise Hasni Abibi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. Le président Saleh, au pouvoir depuis 1978, est confronté depuis janvier à de violentes manifestations d’opposants exigeant son départ. Ses propositions pour sauver sa tête avaient été refusées par l’opposition.

Inquiets de voir que la sécurité du pays échappait de plus en plus à son contrôle, au risque de laisser le champ libre à la branche yéménite d’Al-Qaida, les Américains ont donc mis la main à la pâte pour trouver une sortie de crise. Reste à voir si Saleh, qui garde le soutien de certaines tribus, quittera définitivement la scène politique. « Son immunité pourrait lui permettre de revenir, ce qui serait une menace pour le futur gouvernement », relève Hasni Abibi.

_____________________ 7 – L’Express avec Reuters

18/05 Nouvel échec d’un accord de sortie de crise au Yémen

Bertrand Boucey, Eric Faye, Nicole Dupont et Jean-Stéphane Brosse pour le service français

L’accord prévoyant le départ du président du Yémen, Ali Abdalah Saleh, a de nouveau échoué mercredi sur des obstacles de dernière minute, le représentant mandaté par le Conseil de coopération du Golfe ayant quitté le pays sans la signature du chef de l’Etat.

Un accord de sortie de crise au Yémen a une nouvelle fois capoté mercredi malgré les pressions exercées par Washington pour convaincre le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, d’accepter un transfert du pouvoir.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), venu au Yémen pour relancer un accord sur le départ du chef de l’Etat, confronté depuis trois mois à un vaste mouvement de contestation, a quitté Sanaa mercredi sans avoir obtenu sa signature, a rapporté un responsable yéménite.

Le départ d’Abdoullatif al Zaïani est intervenu alors que, après avoir annoncé dans la matinée qu’un accord de principe était conclu, des sources proches des négociations ont fait état d’obstacles de dernière minute.

Le plan de transition élaboré par les pays du Golfe prévoit le départ de Saleh de la présidence dans un délai d’un mois.

L’accord qui selon l’opposition aurait dû être paraphé ce mercredi stipulait aussi que Saleh bénéficie d’une immunité, tout comme ses proches collaborateurs.

Un responsable du gouvernement a déclaré qu’un accord restait possible. "Il y a toujours une lueur d’espoir", a-t-il dit.

Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, qui ont été la cible de tentatives d’attentats de la part de la branche yéménite d’Al Qaïda, ont à coeur de voir se terminer l’impasse politique au Yémen, car ils craignent que la poursuite du chaos ne donne toute latitude au réseau islamiste pour mener d’autres attaques.

La Maison blanche a exhorté mercredi Saleh à signer et à mettre en oeuvre un accord de transition afin que le Yémen progresse immédiatement vers des réformes politiques. Elle a précisé que John Brennan, un conseiller du président Barack Obama, avait téléphoné dans la journée au président yéménite pour lui transmettre le message.

Certains politologues doutaient toutefois que l’accord serait effectivement mis en oeuvre. Deux précédents projets ont échoué à la dernière minute.

Saleh avait laissé entendre en avril qu’il signerait un accord élaboré par les pays du Golfe, mais il avait refusé à la dernière minute en disant qu’il ne signerait pas en tant que président mais en tant que chef du parti au pouvoir.

__________________________ 6 – 20 Minutes (Fr)

18/05 Yémen: Les Etats-Unis exhortent le président à signer l’accord de sortie de crise

La Maison Blanche a exhorté ce mercredi le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, à signer un accord avec l’opposition sur un plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe et destiné à engager une transition du pouvoir dans ce pays.

Le principal conseiller du président Barack Obama pour l’antiterrorisme, John Brennan, a fait passer ce message à M. Saleh lors d’une conversation téléphonique mercredi matin, a indiqué la présidence américaine dans un communiqué.

John Brennan «a pressé M. Saleh de signer et d’appliquer l’accord proposé par le Conseil de coopération du Golfe pour que le Yémen puisse immédiatement progresser vers une transition politique», selon la même source.

Plus tôt mercredi, un conseiller de Ali Abdallah Saleh a assuré que le président et l’opposition devaient signer cet accord dès mercredi, mais l’opposition s’est montrée plus circonspecte. Et un médiateur dépêché par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), a quitté mercredi Sanaa sans résultat après avoir tenté depuis samedi d’obtenir l’accord des deux protagonistes, selon des sources concordantes.

Le président Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, refusait jusqu’à présent de signer le plan prévoyant la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard du président en échange de l’immunité pour le chef de l’Etat et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.

Selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité, 180 personnes ont été tuées depuis fin janvier dans la répression des manifestations appelant au départ d’Ali Abdallah Saleh.

Selon la Maison Blanche, John Brennan a signifié à Ali Abdallah Saleh que «ce transfert (de pouvoir) représente la meilleure voie pour que le Yémen devienne un pays plus sûr, unifié et prospère», tout en exprimant le soutien des Etats-Unis aux Yéménites et à leur futur gouvernement.

Le conseiller de M. Obama a aussi évoqué la nécessité de «stimuler le développement économique et de combattre la menace pour la sécurité (que représente) Al-Qaïda dans la Péninsule arabique», et souhaité que «toutes les parties évitent toute violence et engagent la transition de manière pacifique et ordonnée», selon la Maison Blanche.

__________________________ 5 – AFP

18/05 Yémen: accord imminent entre le pouvoir et l’opposition

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh et l’opposition doivent signer mercredi un accord sur un plan de sortie de crise, a déclaré un conseiller du chef de l’Etat, alors que l’opposition se montrait plus circonspecte.

La signature de l’accord, sur la base du plan proposé par les monarchies arabes du Golfe, "aura lieu aujourd’hui", a déclaré Ahmad al-Soufi à la chaîne satellitaire Al-Arabiya.

Il a fait état d’une "percée positive" et d’un "important progrès" dans les négociations entre les deux parties.

Un médiateur dépêché par le Conseil de Coopération du Golfe, Abdellatif Zayani, tente depuis samedi d’obtenir l’accord des deux protagonistes pour une transition du pouvoir.

Pour sa part, Ahmad Qahtan, porte-parole du Front commun (coalition de l’opposition parlementaire), a affirmé que les deux parties "étaient sur le point de signer l’accord mardi soir", mais que le président Saleh s’est rétracté à la dernière minute.

Les partis de l’opposition devaient tenir une nouvelle réunion mercredi après-midi avec M. Zayani, a ajouté M. Qahtan dans une déclaration à l’AFP.

Le président Ali Abdallah Saleh refusait jusqu’à présent de signer le plan prévoyant la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard du président en échange de l’immunité pour le chef de l’Etat et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.

M. Qahtan a souligné que l’opposition voulait signer une mouture initiale du plan présentée le 21 avril, alors que ce document a été modifié par la suite pour prendre en compte des réserves de M. Saleh.

Les jeunes protestataires qui campent à Sanaa depuis le 21 février pour réclamer le départ de M. Saleh avaient samedi averti qu’ils auraient recours "à l’escalade" si M. Zayani échouait dans sa mission.

Selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité, 180 personnes ont été tuées depuis fin janvier dans la répression des manifestations appelant au départ de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans.

Sur le terrain, une grève générale était observée mercredi dans plusieurs villes du sud et de l’est du Yémen pour réclamer le départ immédiat du chef de l’Etat, selon les correspondants de l’AFP.


_____________ 4 – L’Humanité

18/05 Yémen : vers la démission du président Saleh

Un accord a été signé ce mercredi entre l’opposition et le président du Yémen Ali Abdallah Saleh. Ce dernier devrait donc démissionner, ainsi que l’exigent les nombreuses manifestations d’opposants depuis plusieurs mois.

Le plan de transition a été élaboré par les pays du Golfe, après une médiation de diplomates américains et européens, qui a entraîné de légères modifications du texte original. Le président Saleh, qui avait dans un premier temps refusé en bloc de signer l’accord, a donc aujourd’hui cédé, sous la pression internationale et surtout après les nombreuses et violentes manifestations, preuves de la farouche détermination des opposants. Et ce malgré la mort de 180 d’entre eux du fait de la répression.

Le président devrait ainsi démissionner dans un mois maximum, après 33 ans de pouvoir. L’accord prévoit également la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation, en échange de l’immunité pour le chef de l’Etat et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.

_____________ 3 – Quotiden du Peuple (Chine)

17/05 Yémen: le président rencontre le chef du CCG pour discuter de l’impasse politique

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a rencontré lundi le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) Abdullatif al-Zayani à Sanaa, pour discuter de l’initiative arbitrée par le CCG pour venir à bout de l’impasse dans laquelle se trouve la transition du pouvoir, a déclaré un responsable du bureau de M. Saleh à Xinhua.

M. Al-Zayani a informé M. Saleh des résultats de ses négociations avec les dirigeants du parti au pouvoir du Yémen et de la coalition de l’opposition ces deux derniers jours, a indiqué le responsable sous le couvert d’anonymat.

Le responsable a rapporté que M. al-Zayani, qui est arrivé samedi à Sanaa, a ajouté à l’accord du CCG un nouveau point: le président Saleh devrait d’abord signer l’accord en tant que président du parti au pouvoir et ensuite le signer en tant que président.

"Les leaders de l’opposition ont refusé ce point et ont insisté pour que M. Saleh signe l’accord en tant que président uniquement, car la crise est plus avec Saleh qu’avec le parti au pouvoir", a expliqué le responsable, citant M. al-Zayani.

Le responsable yéménite a expliqué que l’opposition tente de dissoudre le parti au pouvoir depuis la démission de M. Saleh.

Le porte-parole de l’opposition, Mohamed Qahtan, n’a pas pu être contacté, alors qu’un responsable de l’opposition a refusé tout commentaire sur les remarques de l’officiel présidentiel, mais a indiqué que l’opposition refusait entièrement le nouveau point de l’accord.

"Quels progrès allons-nous faire si le parti au pouvoir demeure notre partenaire à l’avenir?", s’est demandé le leader de l’opposition, avant d’ajouter: "Saleh devrait signer l’accord dans sa capacité de président, sinon nous n’approuverons pas cet accord ".

Cependant, le parti au pouvoir de M. Saleh s’accroche au pouvoir, malgré les manifestations qui durent depuis trois mois et qui demandent la fin immédiate du règne de M. Saleh depuis 33 ans.

__________________________ 2 – Euronews

15/05 Yémen : de nouvelles manifestations réprimées

Des violences quotidiennes. Vendredi, à Ibb, dans les mêmes circonstances, trois manifestants avaient été tués et 15 autres, blessés. En trois mois et demi de contestation contre le régime et en particulier contre le chef de l’Etat en place depuis 33 ans, le bilan de la répression approche les 180 morts.

Et pour ajouter à la confusion, six soldats ont été tués samedi lors de l’attaque d’un barrage militaire.

Une attaque tribale. Illustration d’un pays qui a basculé dans le chaos. Une instabilité qui inquiète les monarchies membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont le médiateur est dans la capitale, Sanaa. Dans l’espoir de relancer un plan de sortie de crise actuellement dans l’impasse. Mais sans réel espoir d’y parvenir.

__________________________ 1 – Le Point avec AFP

15/05 Yémen: le médiateur du Golfe en mission de la dernière chance

Entretemps, le médiateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, est arrivé à Sanaa dans une nouvelle tentative de raviver son plan de sortie de crise, actuellement dans l’impasse.

Un médiateur des monarchies du Golfe menait dimanche une mission de la dernière chance au Yémen, boudée par l’opposition, alors que la répression du mouvement de protestation réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh a fait 180 morts depuis janvier.

Le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) Abdallah Zayani, qui s’est dit déterminé à "parvenir à un règlement capable de satisfaire toutes les parties", devait s’entretenir avec M. Saleh dans l’espoir de faire progresser sa médiation, selon une source proche des négociateurs.

Mais l’opposition parlementaire, qui avait cautionné le plan de sortie de crise du CCG, est désormais méfiante à l’égard de la médiation des monarchies arabes du Golfe.

"Cette médiation ne nous concerne plus. Ses promoteurs se soucient du président Saleh et non pas du peuple yéménite qui résiste pacifiquement à la répression sanglante", a déclaré à l’AFP Soltane Al-Atwani, un dirigeant du Front commun, coalition des partis de l’opposition parlementaire.

Un manifestant a été tué samedi à Taëz, au sud de Sanaa, par des tirs de la Garde républicaine, corps d’élite de l’armée fidèle au président Saleh, portant à 180 le bilan des victimes de la répression du mouvement de contestation depuis fin janvier, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité.

M. Atwani a assuré que l’opposition n’avait pas été informée officiellement de la nouvelle mission de M. Zayani, qui serait porteur de "nouvelles idées" pour convaincre M. Saleh de son initiative.

"Les frères du Golfe ne pensent qu’à satisfaire M. Saleh, qui cherche à gagner du temps pour sauver son régime", a déploré M. Atwani.

Le négociateur en chef de l’opposition, Mohamed Salem Bassandaoua, pourrait rencontrer M. Zayani "s’il a du nouveau" mais aussi pour "l’informer de notre position", a expliqué M. Atwani.

Les monarchies du CCG, qui redoutent une situation chaotique au Yémen, parent pauvre de la Péninsule arabique, ont proposé un plan prévoyant la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.

Mais M. Saleh a refusé de signer ce plan en sa qualité de président de la République, et le Qatar, l’un des six membres du CCG, a annoncé jeudi son retrait de cette médiation en raison de la position du chef de l’Etat.

A la veille de la nouvelle mission de M. Zayani, le chef de l’Etat a réuni les membres de son gouvernement, de son bloc parlementaire et de son parti, le Congrès populaire général (CPG).

Il a réclamé "un mécanisme d’application" de l’initiative du CCG "qui engagerait toutes les parties" et dont se porteraient "garants" les monarchies du Golfe, les Etats-Unis et l’Union européenne.

Pour leur part, les jeunes protestataires qui campent à Sanaa depuis le 21 février pour réclamer le départ de M. Saleh ont averti qu’ils auraient recours "à l’escalade" si la mission de M. Zayani échouait.

"S’il obtient le départ du président, nous l’appuierons, mais s’il vient négocier pour obtenir l’application du plan initial (accordant l’immunité à M. Saleh), nous refuserons cela et aurons recours à l’escalade", a prévenu un porte-parle des jeunes, Walid al-Ammari.

Sur le terrain, la tension est demeurée vive à Taëz, l’un des principaux foyers de la contestation hostile au régime, où un manifestant a été tué samedi et 34 autres blessés par des tirs de la police et des partisans armés du régime.

Selon des habitants, des partisans du régime armés et encagoulés ont patrouillé dans des quartiers résidentiels de la ville dans la nuit en tirant dans l’air, semant la panique parmi la population.