06/10/2011 (B624) Radio-Trottoir : les dernières nouvelles du front par nos correspondants … Des hypothèses à ne pas écarter … mais à considérer avec prudence …

A propos de la Police religieuse


Cette Police religieuse, dont on parle beaucoup en ce moment, existe déjà depuis plus de deux ans mais encore de manière officieuse. Pas moins de 40 personnes travaillent en civil et de façon discrète.

Elles perçoivent un salaire, qui n’est pas versé par l’État Djiboutien, mais probablement par des pays du golfe. Difficiles de savoir lesquels pour le moment. L’Arabie saoudite ? possible mais cela n’est pas confirmé.

Pourquoi l’Arabie saoudite ?

Il faut noter que depuis plus de 4 ans, le nombre des oulémas qui font des allers et retours entre l’Arabie saoudite et Djibouti est en forte augmentation. Et il y a maintenant des imams qui prêchent dans les mosquées en toute quiétude et qui tiennent des propos parfois violents contre l’Occident.

James Swan, l’ancien ambassadeur des USA à Djibouti, en avait même référé à son Gouvernement. Il avait signalé le double langage d’Ismaël Omar Guelleh à tel point que même M. Thurman, le responsable du service politique de l’ambassade de l’époque, avait menacé de démissionner si son pays continuait à rester les bras croisés face à ce qu’il considérait comme un danger.

M. Thurman était une personne clef. C’est lui qui avait stoppé le projet de Blackwater à Djibouti. Projet pourtant soutenu par le propre neveu du dictateur « Bobard », comme vous l’appellez à l’ARDHD.

Savez-vous dans quel établissement, les montants de leurs prestations devaient être versés ? Comme d’habitude à la BCIMR ! Avec la bénédiction de Dileita, le premier Ministre.

Vers une officialisation de la Police religieuse ?


L’existence de cette Police religieuse devrait être officialisé dans peu de temps.

Sa première cible devrait être la communauté des homosexuels. Une astuce pour mettre le feu, en pointant du doigt la communauté arabe, originaire de Djibouti, qui est déjà discriminée.

La communauté homosexuelle de Djibouti a déjà été harcelée en 2009 par la Police. Le projet de constituer une association et d’organiser des manifestations a été férocement réprimé.

Les plus visés ont été des Djiboutiens d’origine arabe et des jeunes natifs du pays mais de parents Somaliens, entrés dans le pays de façon clandestine.

En somme, des individus pour lesquels la population ne se mobiliserait pas.

Des agents en civil ont été envoyés dans la manifestation. Les services du renseignement français ont été informés, puisque nous savons qu’une note à ce sujet, a bien été adressée à Monsieur Decherf, l’ambassadeur de France de l’époque.

Rappelons d’ailleurs, que dans le documentaire tendancieux de M. Gillery sur la mort du Juge Borrel, le régime n’avait pas manqué d’insister fortement sur l’homosexualité, dans l’entourage de Bernard Borrel.

Utilisant les pressions et des menaces sur certains membres de cette communauté, ces derniers avaient été contraints de mentir et d’affirmer devant la caméra, qu’ils connaissaient bien le juge Borrel et qu’ils l’avaient vu à plusieurs reprises, chez un ami français proche, qui aimait les jeunes garçons …

Le SDS espionne-t-il les américains et en particulier leur ambassade ?


Savez-vous comment ? Le SDS appointerait, dit-on, des commerçants ou des restaurateurs.

L’un d’entre eux, qui aurait une double origine éthiopienne et européenne, est-il chargé de séduire des jeunes femmes employées à l’Ambassade américaine ou par l’Armée des Etats-unis ? Pour obtenir des onfidences sur l’oreiller ?

Certaines rumeurs affirment, que c’est le moyen qu’il aurait utilisé depuis plus d’un an pour avoir accès aux réseaux de l’ambassade. Le point de départ est-il au consulat ? Mlle X, qui pourrait avoir des sentiments pour lui, lui a-t-elle facilité la récolte d’information et ouvert des opportunités et des portes ? Fait-il ensuite ses rapports au SDS ?

L’assassinat du responsable de la sécurité américaine. Uniquement des hypothèses …

A notre avis, l’assassinat d’un responsable de la sécurité de l’ambassade américaine au mois de mars 2011 avait un objectif, que les Américains ont fini par comprendre, mais s’ils font toujours semblant de l’ignorer.

Ce monsieur n’aurait pas été tué directement par des agents du régime, mais plus probablement par des Pakistanais qui seraient arrivés du Yémen, trois jours avant le meurtre.

Le lendemain de l’assassinat,
ils auraient été expulsés vers le Soudan, pour entrée illégale sur le territoire.

Cette précipitation donne à réfléchir.
Djibouti n’est pas connu pour expulser des étrangers dans l’urgence … préférant, le plus souvent, les laisser errer dans la capitale.

La sécurité Djiboutienne savait certainement qu’il y avait une opération en cours, mais elle aurait volontairement fermé les yeux car cela arrangeait le régime.

Guelleh avait peut-être besoin d’envoyer un message aux Américains.

Pour leur dire, qu’ils ne devaient pas ni se méler ni s’opposer à sa réélection ? S’il n’était pas réélu, c’est l’insécurité qui se développerait sur le territoire …

Le choix de cette victime n’était pas neutre !

A son poste, il servait d’interface entre l’opposition djiboutienne et les diplomates américains. Le fait qu’il soit de nationalité djiboutienne et que l’assassinat ait été commis en territoire djiboutien légitimait que les enquêtes et l’instruction soient confiées exclusivement aux services djiboutiens, sans aucune ingérence étrangère.

Ainsi les conditions, pour étouffer toutes recherches de coupables, étaient réunies.

Y avait-il une autre motivation ? Comme par exemple d’adresser un « clin d’oeil » aux extrémistes du pays ? Guelleh pense-t-il pouvoir ainsi, en leur donnant des gages, les manipuler dans son intérêt ? Est-ce que cela explique sa grande tolérance face aux prêches souvent virulents de certains Imams, mais aussi à leur conception « fermée » de l’organisation de la société et de son fonctionnement ?