13/10/2011 (B625) La politique raciste du Gouvernement de Guelleh à l’encontre des populations Afar. (Correspondant)

La publication sur plusieurs sites de la copie d’une circulaire que l’ancien ministre djiboutien de l’Education nationale aurait adressée aux différents chefs d’établissement, prouve la volonté gouvernementale de brimer les populations Afar.

Bien qu’elle ne soit pas la seule communauté visée par ce régime raciste et diviseur, il apparait clairement, aux yeux de tous, que la communauté Afar est particulièrement malmenée depuis des années.

La liste des crimes commis par le régime et par ses sbires est trop longue pour la développer sur notre site. Rappelons que depuis des années les régions Afar du nord et du centre sont soumises à un blocus, qu’elles sont privées des moyens de l’Etat en termes d’éducation, de santé et d’infrastructure.

Les exécutions sommaires, les viols, les arrestations arbitraires, les tortures, les menaces, les spoliations, les destructions de cheptels, de puits, d’écoles et de dispensaires sont fréquentes et rapportées par de nombreux témoins, sans que cela n’ait provoqué de réaction de la part des autorités internationales ni plus spécifiquement des forces armées étrangères installées sur le territoire (France, USA, Japon, Chine, Allemagne, Espagne, …)

Cette circulaire,

  • écrite dans un français, (disons aimablement) fort approximatif, ce qui ne devrait pas être acceptable, de la part d’un ministre en charge de l’Eudcation parce qu’il aurait du être la première référence en la matière …
  • prouve, sans aucun doute possible, la volonté de Guelleh d’organiser « l’apartheid » contre les populations issues du nord du pays.

Cette circulaire, signée par Abdi Ibrahim Absieh, même si elle fait référence à des ordres venus de Guelleh, en personne, ne dédouane pas pour autant la responsabilité de son auteur, puisqu’il donne des ordres racistes, ségrégationistes, arbitraires et au final absolument insoutenables et qu’il y « attache beaucoup d’importance ». Lesquels ordres sont passibles d’une plainte pénale.

Rappelons que ce ministre a été débarqué lors du dernier remaniement ministériel pour recevoir un poste d’Ambassadeur à Moscou, où son arrivée ne semble pas avoir soulevé un grand enthousiasme au sein des autorités locales. C’est le moins que l’on puisse dire, puisqu’il a fallu que son ministre des affaires étrangères fasse lui-même le déplacement pour imposer son p’tit ambassadeur qui n’est vraiment pas doué pour les langues : il ignore le Russe et il martyrise le Français. Beau Palmarés !

Un démenti officiel ?

Nous nous attendons (comme d’habitude) à recevoir dans les prochains jours, un démenti, soit du signataire de la note, soit de la Présidence ou du Ministère de l’éducation, dont les titulaires ont tendance à changer fréquemment en ce moment. Cela avait été le cas lors de la publication d’une note du secrétaire général de la présidence, puis de celle signée par Yacin Elmi Bouh, concernant les écoutes téléphoniques. Un démenti ne sera donc pas une surprise pour nous.

Il aura le mérite de montrer que le Gouvernement est mal à l’aise quand on publie ses décisions cachées, mesquines et illégales. Au final, rien que des mensonges supplémentaires de la part de ce gouvernement et des titulaires qui ne respectent rien … et surtout pas la population.

Un sytème en faillite

Décidément le système éducatif en royaume de pacotilles est complètement délabré. Une grande partie des enseignants du primaire et du secondaire ont préféré le chemin de l’exil. Ils ne sont pas toujours remplacés ou ils le sont parfois par des personnes, qui en dépit de leur qualité morale et de leur motivation, n’ont pas ni les compétences ni la formation pour exercer ce métier.

Certaines écoles sont fermées, faute d’argent et d’enseignants (On signale plusieurs cas dans des villes de l’intérieur)

L’université lancée par Guelleh, à grands renforts de trompettes, ne semble pas atteindre le niveau minimum pour être reconnue. Les scandales concernant les notations à la tête du client (et à la position sociale des parents), se multiplient.

On comprend dans ces conditions que les étudiants et les élèves aient envie d’aller dire deux mots à celui qui ruine définitivement leurs chances de s’instruire convenablement et qui les prive ensuite de travail, après avoir provoqué la faillite de tout le tissus économique privé, pour son profit personnel.

Attention, car la pression monte et l’expérience des autres pays arabes qui ont « viré » leurs dictateurs, montre que la jeunesse a pris une part prépondérante dans les actions populaires …. de contestation des régimes autoritaires.