Le dictateur de Djibouti, qui a horreur dêtre contredit, a décidé de limoger son ministre de léducation par une simple note émise samedi vers midi.
Les djiboutiens se demandent pourquoi IOG a viré son ministre alors quil était revenu dune mission au Québec où se tenait un sommet sur la francophonie. Selon les infos reçues, le ministre en aurait profité pour passer par Ottawa afin dassister au concert organisé par la communauté Oromo du Canada avec la participation du célèbre chanteur Ali Birri dÉthiopie.
Difficile alors de dire sil a rencontré ou non des opposants, mais le problème n’est pas là …
Mais ce ministre nest bête au point de rencontrer publiquement des opposants, sachant quil perdrait son maroquin, à peine rentré à Djibouti.
Les djiboutiens ont tendance à mélanger les informations pour en tirer des conclusions qui sont parfois erronnées..
Ce ministre est venu au Canada, certes, mais cela ne signifie quil se soit écarté des positions gouvernementales officielles sur place.
Ce nest certainement pas parce quil est passé au Canada ou dans un autre pays, qui aurait justifié son remplacement !
La réalité, cest que le ministre a jugé, que la réforme préconisée par lancien ministre Abdi Ibrahim Absieh, navançait pas assez vite et ne générait aucun résultat concret et positif.
Alors il aurait commandé un audit à des spécialistes de léducation. Le nouveau ministre a reçu le rapport. Dans ce rapport, il apparaît que la réforme suggérée par lancien ministre allait contribuer à provoquer le naufrage de léducation nationale.
Guelleh savait bien que cette réforme ne conduirait nulle part. Il a écouté les propositions de son ministre pour palier les carences du système de léducation, qui est en grand danger de disparition.
Le ministre aurait proposé des solutions pour rehausser limage de léducation à un moment où les jeunes diplômés, rejoints par des chômeurs, criaient devant le palais de la présidence. Ces jeunes ont voulu interpeller le président dictateur qui avait affirmé que la jeunesse pouvait sadresser directement a lui, si quelque chose nallait pas dans le système éducatif ( !).
Il avait lancé cette proposition, lors de ses visites à luniversité de Djibouti (dans les anciens locaux de lE P de Djibouti) et dans notre ancienne caserne militaire, le camp Barkhat Siraj. Récemment, le dictateur avait été injurieux en qualifiant ces lieux de « délabrés », oubliant quils avaient protégé son oncle Hassan Gouled.
La jeunesse la pris au mot et elle est venue dire simplement deux mots à un homme qui ne respecte jamais aucun de ses engagements.
Cest au même moment que le ministre Adaweh demandait à son patron laccord pour mettre en uvre la réforme du système éducatif.
Devant les grilles de lEscale, les jeunes, issus de son système pourri, manifestaient sous le regard de sa garde républicaine et des compagnies dintervention de la police. Or le pays est petit ! Beaucoup délèves, qui criaient dehors, sont les enfants de ces mêmes policiers.
Tout le monde se connaît ! Chacun connaît le fils, le cousin, la cousine de tel membre de la police. La police a été contrainte de lancer la charge contre ses propres enfants.
Donc je confirme que le ministre Adaweh a été éjecté de léquipe « fijii » parce que le dictateur na pas voulu de la réforme quil proposait et non pas, comme le disent certaines personnes, au motif davoir rencontré des opposants au Canada.
– Dautres ministres tel que celui des transports Balala seraient sur le départ.
Dans la foulée de ce remaniement ministériel brutal et afin de ne pas provoquer la deuxième femme en vue du gouvernement, le dictateur a nommé le ministre de lenvironnement Mohamed Moussa à léducation nationale. Comme cela, il a pu éviter que sa secrétaire détat au logement ne rende son tablier.
Amina, la secrétaire détat au logement ne sentendait pas avec son ministre de tutelle. Elle avait été nommée sans même avoir été consultée au préalable. Elle a appris cela, durant un voyage privé quelle effectuait en France. Cest la dernière dame de Djibouti qui la choisie.
Forte personnalité, Mademoiselle Amina Abdi Aden (elle nest pas encore mariée) a choisi un directeur qui déplaisait à Moussa, son ministre qui na pas manqué de le lui faire savoir.
– Amina fait de la résistance
Mademoiselle Amina Abdi Aden joue franc jeu. Elle a refusé linjonction du ministre Moussa et elle a soumis le dossier à larbitrage du dictateur. Comme à chaque fois quil est incapable de prendre une décision, le dictateur lui avait demandé de poser le dossier sur son bureau, affirmant quil le regarderait à son retour des USA, doù il est revenu bredouille.
Mais Amina nest pas femme une femme à se laisser faire. Elle na pas succombé aux charmes qui ont jadis provoqué la chute de lancienne ministre de la femme, Hawa Ahmed Youssouf. Dans le gouvernement « fijii » on la surnommée « la tigresse ».
Elle na pas hésité à mettre sa possible démission dans la balance. Le Chef de lÉtat mal élu pensait avec cette nomination dune femme issue de son clan, pouvoir berner la communauté Issak qui se plaignait du départ du célèbre Ali Abdi Farah dit Ali Hourdayieh ou Ali le dormeur.
– Était-ce aussi pour tenter de faire taire ce jeune opposant djiboutien ?
Fils dun homme dont le nom restera gravé pour toujours dans le livre de la république de Djibouti : Andoleh, ina Andoleh qui est au Canada. Il na pas froid aux yeux quand il critique ouvertement le régime utilisant Youtube et dautres medias mis à sa disposition pour diffuser ses interventions. Ce jeune commence à agacer sérieusement le pouvoir dautant plus que les députés Issak voient en lui une future personnalité politique, marchant dans les traces de son père.
Guelleh a eu peur de perdre, dans la même semaine, deux ministres parmi les plus diplômés du gouvernement « fijii ». Il a donc pris son mal en patience et il a nommé son maitre espion au Ministère de lenvironnement. Hassan Omar dit « Hassan le manchot » est différent du ministre « dormeur » de lenvironnement. Commissaire de la ville de Tadjourah après le départ de Dini Mohamed Bourhan en 1994, sous la pression des sages de la ville blanche, Hassan Omar nest pas, contrairement à ce qui a été dit dans un autre article, un lieutenant-colonel du SDS.
Il na jamais été un militaire au sens du terme. Il était juste un mouchard du SDS agissant pour le compte dHassan Saïd. On le voyait, chaque après midi, brouter à la caserne de la police de Nagad avec le colonel Abdillahi Abdi Farah. Toujours un PC portable à portée de main, pour vérifier « en permanence » si lARDHD avait écrit quelques chose sur le régime. Il est dénoncé par la communauté Afar de Djibouti comme un espion à la solde du régime et surtout un farouche défenseur de la cause guellehènne.
– La misère atteint aussi la garde républicaine
La garde personnelle dIOG commence à manquer de moyens depuis quAbdourahman Borreh a été éjecté des affaires par le couple régnant. La caserne Omar Aline de la garde républicaine commence à être laissée à labandon.
Les nouvelles recrues ne reçoivent pas la même solde que les anciens. Selon des rumeurs, la contestation samplifierait dan la caserne Omar Aline, et ce surtout depuis larrivée de Mohamed Djama Doualeh à sa tête. On dit que les jeunes recrues nécoutent même plus les gradés.
Les salaires et beaucoup de soldats sen plaignent nont pas encore été versés. Le régime qui est à court de liquidité ne sait plus comment sy prendre. Toutes les aides sont suspendues. Plusieurs commandes darmes destinées à cette garde prétorienne, nont pas été honorées parce que les fournisseurs estiment avoir atteint le seuil maximum du crédit à accorder à cette institution.
Les américains, qui se montraient jadis très généreux, ont fermé les vannes. Plus question de donner un centime au pouvoir RPP. La nouvelle ambassadrice (d’origine indienne) envoyée par Barak Obama pour surveiller de près le dictateur, aurait donné à la gendarmerie des transports aérien de laéroport, les quelques briques qui servaient à la protection de son ambassade au Héron.
En fait lancien ambassadeur avait promis de fournir de nouvelles briques pour la section VIP de laéroport de Djibouti. Mais IOG avait évalué le profit quil pourrait faire avec ce projet. Il a propulsé le frère du ministre Ali Yacoub comme directeur de laéroport de Djibouti, dans ce but.
– Catastrophe !
La nouvelle ambassadrice a compris la manuvre et elle a refusé à ce que lambassade débloque le moindre financement. Cest pourquoi, au final, les services en charge de la sécurité de laéroport nont reçu que des vieilles briques qui étaient censé empêcher les terroristes d’atteindre lambassade des USA.
– IOG a vu rouge.
Maintenant, il a sur les bras ce nouveau directeur par intérim de laéroport de Djibouti, un certain Mohamed Yacoub. Il na pas encore été nommé officiellement directeur. En royaume de pacotilles, tu dois mériter ton poste en rapportant directement et sans retard largent volé au dictateur, sinon tu nes rien !