27/10/2011 (B627) Attention aux rumeurs concernant le départ de Guelleh. Ce pourrait être un piège … (ARDHD)
Depuis quelques jours, des rumeurs se multiplient à propos du départ imminent de Guelleh.
C’est possible, car il n’y a jamais de fumées sans feu … Mais attention, ce n’est pas parce que le dictateur prend des dispositions, au cas où il devrait quitter rapidement le pays, chassé par une population déterminée à en finir avec la dictature, les crimes les plus odieux et les privations des libertés les plus fondamentales, qu’il est réellement sur le départ.
On rappelle souvent que « Gouverner, c’est prévoir » !
C’est prévoir les différentes possibilités, les différents scenarii. Que Guelleh mette sa famille à l’abri, c’est tout à fait possible : il sait bien qu’il est désormais assis sur un siège éjectable. Il n’a plus le soutien international, qui lui était indispensable à tous les points de vue (financiers, diplomatie, forces armées, etc..). Ce soutien est tari ou en voie d’extinction définitive, car IOG a cessé de plaire aux puissants de ce monde, qui l’on éconduit de façon magistrale lors de la dernière Assemblée générale de Nations-Unies.
Mais IOG est un battant imprévisible.
C’est une murène qui ne lache jamais sa proie. Sa rancune est légendaire et il est toujours parvenu à assouvir sa vengeance, même si des années lui ont été nécessaires.
Non, aux dernières nouvelles, IOG n’est pas parti.
Alors chacun doit se méfier des rumeurs qui le prétendraient en fuite… On ne peut absolument pas exclure une manoeuvre de ses services de communication, épaulé par le SDS, qui diffuserait des rumeurs.
Si c’était le cas, cette manoeuvre aurait pour objectif de faire diminuer la pression populaire, dans le style : « arrêtez de me mettre la pression, puisque je vous dis que je vais bientôt partir ».
Saleh, le président dictateur fourbe du Yémen, joue sur ce registre depuis le début des démonstrations populaires contre son autorité. Et maintenant son pays est à feu et à sang, complètement ruiné et dévasté par les affrontements tribaux.
Pourquoi IOG n’essaierait-il pas de faire pareil ? Et de l’autre main, il agite la menace d’une somalisation de Djibouti, ausitôt qu’il aura le dos tourné. Menace qu’il a contribué à mettre en place avec sa politique hautement tribaliste, ses doubles jeux, avec les occidentaux et les islamistes, l’Ethiopie et probablement l’Erythrée … Les effets en sont très perceptibles, même au sein de l’opposition, qui recontre des difficultés à réaliser une véritable union et une plateforme commune pour assurer la transition démocratique.
Que reste-t-il à Saleh aujourd’hui ? Une affreuse image de marque, le discrédit international, un pays en ruine et des risques sérieux d’être traduit devant une cour pénale yéménite ou internationale … Guelleh devrait y réfléchir avant de s’engager avec la Qabyo dans une action « terre brûlée », s’ils en avaient un jour l’intention.
Alors nous recommandons vivement à chacune et à chacun, de ne pas baisser les armes et au contraire de multiplier la pression et les coups de butoir pour faire tomber le trône vacillant de celui qui se prenait pour le pharaon héréditaire.
Ne lâchez pas prise surtout ! Le régime est un fruit mur. Mais ce fruit n’est pas tombé. Il faut secouer la branche jusqu’à sa chute. Que Guelleh soit contraint de faire croire à son prochain départ : ce n’est probablement qu’une manoeuvre politique et rien d’autre !
Certes, si
elle trahit sans aucun doute possible les inquiétudes qui se sont développées au plus haut niveau de la hiérachie du Gang qui impose sa Loi, elle ne prouve pas que la décision soit été prise et encore moins qu’elle soit appliquée dans les jours, les semaines à venir.
Malgré tout, il ne fait pratiquement plus aucun doute, que le départ de la famille régnante est progammée, mais à quelle échéance ? Et que faudra-t-il réaliser pour l’obtenir ? Manifestations populaires de grande ampleur, grève générale, désobéissance civile, mutinerie dans l’armée, la police, la gendarmerie ???? Bien sur l’ARDHD n’a pas les réponses, car ce n’est pas son rôle. C’est celui des leaders de l’opposition qui devront prendre les décisions qu’ils jugent utiles pour la libération du pays, parce qu’ils ont la légitimité pour le faire.
Bien sur, chacun souhaiterait que les partis d’opposition bougent plus et plus vite, qu’ils publient des analyses documentées de la situation, qu’ils proposent des plans, des programmes de gouvernement et qu’ils déclenchent des actions concrètes et efficaces … afin de pouvoir enfin annoncer la bonne nouvelle : « Guelleh a remis sa démission et il a quitté le pays, pour une destination inconnue … »