26/02/2012 (B645) LDDH : diffusion d’information de RSF et du réseau EHAHRDP, à propos de la Somalie et de la Conférence de Londres


Le Président

DIFFUSION D’INFORMATION DU 25 FEVRIER 2012

A propos de la situation en Somalie

Ayant été victime de malaises abdominaux, c’est avec retard que je diffuse les communiqués suivants en priant toutes celles et tous ceux qui lisent mes courriers de bien vouloir m’excuser pour ce délai.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne cesse de se battre auprès de RSF, de la FIDH, de Human Rights, qui suit de très près le problème Somalie tout comme Amnesty.

Toutes les interventions des Organisations Internationales de Défense des Droits de l’Homme ne peuvent que donner l’espoir aux Patriotes Somalie notamment les Jeunes qui se sacrifient pour libérer leur Patrie de l’occupation , de l’invasion et de la colonisation de la Somalie.

Je ne peux que prier le Bon DIEU pour assister et protéger tous les Journalistes du monde, sans oublier les Journalistes assassinés froidement en présence des Forces d’AmIson et la complicité du cancer de l’IGAD.

NOEL ABDI Jean-Paul

Pièces complémentaires.
1°) La lettre ouverte de RSF à propos de la Somalie
2°) Réseau EHAHRDP (En Anglais)

_________________________________________ 1°) RSF
Le secrétaire général de RSF :

A l’occasion de la Conférence de Londres sur la Somalie qui se tiendra le 23 février 2012 et réunira les membres de la communauté internationale, Reporters sans frontières écrit à la cinquantaine de délégations nationales et internationales afin de les alerter sur la situation alarmante des journalistes somaliens.

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Lettre ouverte aux délégations participant à la Conférence de Londres sur la Somalie, le 23 février 2012.

Paris, le 21 février 2012.

Objet: Appel à la création d’une commission d’enquête internationale indépendante chargée d’étudier les meurtres de journalistes, et à la mise en place de mécanismes de prévention contre les violences perpétrées à leur encontre

Chers participants,

Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de l’information, souhaite tout d’abord saluer l’initiative de cette conférence et ses objectifs. Nous nous réjouissons de voir que la communauté internationale essaie d’apporter des réponses à la crise que connaît le pays depuis de nombreuses années et prend ses responsabilités à l’égard de la Somalie, alors que le gouvernement fédéral de transition prendra fin en août 2012.

Notre organisation suit depuis plusieurs années les dangers auxquels font face les journalistes et n’a pu que constater l’impossibilité, pour l’heure, d’établir une liberté de l’information viable.

Reporters sans frontières profite de cette conférence pour vous alerter sur deux points essentiels à l’amélioration de la situation somalienne : lutter contre l’impunité totale qui persiste sur le territoire concernant les violences et assassinats perpétrés contre les journalistes ; mettre en place les mécanismes et institutions nécessaires pour protéger l’intégrité physique des professionnels de l’information, ainsi que leur sécurité personnelle et leurs droits fondamentaux.

La Somalie est depuis plusieurs années le pays le plus meurtrier d’Afrique pour les journalistes. Reporters sans frontières et son association partenaire, la National Union of Somali Journalists (NUSOJ), ont recensé 4 journalistes tués en 2011, 3 en 2010 et 9 en 2009.

L’année 2012 a également commencé sous de tristes auspices puisque le 28 janvier, Hassan Osman Abdi, directeur du Shabelle Media Network, a été assassiné devant son domicile par cinq hommes armés non identifiés. Après Bashir Nur Gedi en 2007 et Mukhtar Mohamed Hirabe en 2009, ce journaliste est le troisième directeur du Shabelle Media Network à avoir été tué à cause du poste qu’il occupait.

L’assassinat d’un journaliste n’est pas un simple crime parmi d’autres violences liées au contexte régional, il ne constitue pas un aléa du conflit mais bien un acte ciblé à forte teneur politique dont les auteurs doivent être jugés sous peine de voir toute la population privée d’information. Or, aucune enquête sur les assassinats perpétrés ces dernières années n’a abouti à l’inculpation et l’incarcération de leurs auteurs, témoignant d’un appareil pénal incapable de rendre justice aux victimes et à leurs familles.

Si la difficulté est grande de retrouver les auteurs de tous ces crimes, une commission d’enquête internationale indépendante serait seule capable dans le contexte politique actuel de mener les enquêtes nécessaires. Une telle commission, dont le projet est soutenu par de nombreuses personnalités politiques et organisations, jouirait de toute l’indépendance indispensable à la manifestation de la vérité sur les violences subies par la presse. C’est dans cette optique que nous nous tournons vers vous afin de vous demander d’étudier la question des violences contre les journalistes et la possibilité de créer une telle commission.

Alors que les discussions sur la succession du gouvernement fédéral de transition en août 2012 prennent un nouveau tournant, nous vous invitons également à étudier la possibilité de mettre en place, dès la création du nouveau système politique, des institutions capables d’assurer une sécurité et une protection optimales des journalistes exerçant sur le territoire somalien.

Depuis le début de l’année nous avons pu constater 27 arrestations de journalistes dont 2 sont toujours en détention à Hargeysa, 9 ont été menacés, et un média a été censuré. Les journalistes risquent au quotidien les conséquences des applications détournées de lois pénales et antiterroristes. En 2011 déjà, la NUSOJ avait recensé, dans son rapport annuel 7 journalistes blessés, 19 arrestations arbitraires, 7 medias attaqués et au moins 5 journaux poursuivis pour des cas de « diffamation ».

Nous sommes conscients de l’agenda politique déjà chargé de cette conférence, mais il est de notre devoir de rappeler l’espoir véhiculé par ces discussions auprès de la population et des journalistes somaliens. Il en va de la responsabilité de chacun des acteurs présents à cette rencontre d’apporter des solutions concrètes aux victimes de ces violences quotidiennes.

Nous restons à votre entière disposition si vous souhaitez obtenir davantage de détails sur la situation de chacun des journalistes et des médias inquiétés dans le pays.

En espérant que vous serez sensible à notre requête, je vous prie d’accepter, Mesdames, Messieurs, l’expression de ma haute considération.

Olivier Basille
Secrétaire général de Reporters sans frontières

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Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
Email : afrique@rsf.org / africa@rsf.org
Web : www.rsf.org
Twitter : RSF_Africa

___________________________ 2°) EHAHRDP

DIFFUSION D’INFORMATION DU 25 FEVRIER 2012
Sur la Somalie

Somalia: London Conference Must Address Human Rights and Accountability
22nd February 2012

Representatives of 50 countries and international organisations will meet tomorrow, 23rd February 2012, in London, UK for an international conference on Somalia. Participants in the London Conference must ensure that accountability and respect for human rights are central to the Somali political process, the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP) said today.

EHAHRDP welcomes the UK Government’s consultations with representatives of Somali civil society in Nairobi, Kampala, and Mogadishu, as well as with the Somali diaspora community in the UK, but regrets that civil society will not take part in the London conference this week. “Too often human rights concerns are sidelined in talks to resolve the problems in Somalia,” said EHAHRDP Executive Director, Hassan Shire Sheikh. “Those working to defend human rights in the country must be fully included in the state-building process from day one.”

Although not among the seven key outcome areas for the London conference, human rights and accountability are a vital component in building a peaceful and stable state. Human rights defenders and media workers have an important role to play, but remain at risk of harassment, intimidation and attack. EHAHRDP reiterates its call for timely, independent and impartial investigations into the January 2012 killing of Hassan Osman Abdi, the director of Shabelle Media Network, the latest of at least 20 media workers killed in Somalia in the past five years. Those responsible should be brought to justice in criminal prosecutions that meet international fair trial standards.

The Garowe II Principles signed this month include steps towards tackling impunity and EHAHRDP calls for their full implementation. The announcement that the next constitutional consultative conference, to take place in Mogadishu before the end of March 2012, will focus on fundamental rights and freedoms is particularly timely. Likewise, the exclusion of anyone with a record of serious crime or crimes against humanity from eligibility for membership of the Interim
Independent Electoral Commission and the National Constituent Assembly is significant and must be respected. Persons with criminal records will not be eligible to stand for the new federal parliament.

“Tackling the prevailing climate of impunity for human rights abuses is an essential step towards ending the cycles of violence and deadly attacks on civilians,” said Mr Shire Sheikh.“Tomorrow’s conference in London is an opportunity for the international community to commit tangible support for rebuilding a culture of respect for human rights in Somalia.”

For more EHAHRDP work on Somalia, please see:

3rd February 2012
Open Letter from EHAHRDP to H.E. Sheikh Sharif Sheikh Ahmed on Accountability for Attacks on Radio Shabelle and Other Media Workers in Somalia, available at:

29th September 2011
Press Release, “Geneva: Investigate and Ensure Accountability for War Crimes and Crimes against Humanity in Somalia,” available at:

For more information, please contact:
Hassan Shire Sheikh, Executive Director: +256 772 753 753 or executive@defenddefenders.org
Rachel Nicholson, Advocacy Officer: +256 778 921 274 or advocacy@defenddefenders.org