30/04/2012 (B654) Sergent Ariko : purge au sein du corps de la garde républicaine (2ème partie)

N’oubliez pas de consulter la page du Sergent Ariko sur FaceBook (lien)

__________________ Pénurie d’eau !

D’abord, il faut signaler que les habitants de la capitale ont été privés d’eau depuis lundi soir. L’eau ne coulait plus à Djibouti ville. Pendant ce temps, le régime se limite à observer la population qui souffre.


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Une attaque d’Haramous « organisée » pour tester la Garde républicaine ?

L’objectif du plan préparé par Hachi, avec la complicité du secrétaire général de la présidence, était de tester les unités de la garde républicaine.

Par ailleurs chacun savait que Mahdi était plongée dans une forme de dépression depuis sa mise à l’écart du port de Djibouti, sur requête personnelle de la dernière dame, qui en voulait à son père Abdi Omar Guelleh parce qu’il s’était prononcé contre son mariage avec IOG. 

(J’ai préparé un rapport sur le sujet et il sera bientôt mis en ligne sur le site de l’ARDHD).

Certains affirment même  qu’IOG était personnellement au courant de ce plan diabolique.

Il est quand même étonnant que Mahdi ait pu arriver jusqu’au grand portail du palais de Haramous, alors qu’il faut franchir 3 check-points.

Impossible qu’il ait pu les franchir sans aide et sans être arrêté avant.

Est-ce que les unités de garde au palais de Haramous avaient reçu l’ordre de ne pas tirer sur le fils d’Abdi Omar Guelleh parce qu’il est membre de la famille ?

Au fond, le complot visait à écarter le colonel berger Mohamed Djama, mais il a mal fonctionné parce que le Berger en avait été avisé à la dernière minute.

Il est plus que probable que Mahdi avait été drogué pour qu’il parte ainsi seul à l’attaque de la résidence … de son oncle.

La mise en scène de ce film version famille IOG n’a pas surpris bon nombre de djiboutiens habitués à assister à ces numéros de cirque depuis que le gros chef a pris le pouvoir par la force et par le vol.

Voudrait-on nous faire croire que le jeune Mahdi ait pu forcer tous les barrages pour arriver sain et sauf au grand portail ?


La mise en scène est grotesque.

Tout le monde savait et Mahdi ne pouvait l’ignorer, que la dernière dame n’était pas là puisqu’elle se trouve en France pour assister sa fille qui vient d’accoucher à l’hôpital américain de Neuilly.

IOG se trouvait, lui, à Dikhil pour son faire son show devant une jeunesse délaissée.

On sait aussi que les unités de la Garde républicaine en faction au palais de Haramous sont bien équipées et qu’elles utilisent des chiens « bergers allemands » capables de détecter la présence d’un intrus dans un large périmètre.

Mahdi a certainement joué la comédie, mais les unités de la GR devaient avoir des ordres précis pour le laisser passer.

Par ailleurs les Djiboutiennes et les Djiboutiens se demandent où Mahdi a bien pu se procurer le Beretta qu’il destinait à impressionner son oncle chef de l’état ?

La mise en scène était bien préparée et elle s’est déroulée selon le plan de ses concepteurs. Ensuite, IOG a été conduit au camp Omar Aline. Pendant ce temps, les unités stationnées au palais d’Haramous jouaient aux cow-boys en tirant en l’air pour bien montrer que la sécurité du gros chef était entre de bonnes mains : les leurs !

Mahdi n’a pas été blessé bien que sa voiture ait été criblée de balles ? Bizarre, il n’a même pas été mordu par les bergers allemands de la brigade cynophile de la GR. Il a été juste arrêté et placé en détention jusqu’à l’arrivée du Colonel-berger.

IOG, très mécontent en apparence, ordonna l’ouverture d’une enquête rapide pour identifier les coupables de ce show, se gardant bien de dire officiellement, qu’il était au courant, à l’avance !

Sinon il aurait pu être tué !

On remarque aussi que dans ce moment intense (dit-on !) ni l’agresseur présumé, ni aucun homme de la Garde républicaine n’a même été égratigné ????

Mahdi était-il conscient des risques ? Probablement, mais sous l’effet de la drogue, il a été incapable de tirer. Il a juste fracassé le grand portail avec son véhicule.

Or au-dessus de ce portail il y a deux cameras  de vidéosurveillance qui enregistrent toutes les allers et venus. Quels secrets, les enregistrements ont-ils livrés ?

On peut supposer, qu’il y a du avoir des complicités a l’intérieur : les gardes auraient-ils reçu la consigne de ne pas tuer Mahdi pour éviter un scandale dans la famille d’IOG.

Le mariage d’IOG avec Paulette avait été l’origine de grandes tensions entre la famille Haid et celle d’IOG. N’oublions pas qu’elle était auparavant l’épouse de l’ancien premier ministre Abdallah Kamil.

Les afars ont considéré qu’IOG leur faisait affront. Ils attendraient, aujourd’hui encore le moment opportun pour la faire payer pour cette trahison.

Il aurait pu avoir été demandé à Mahdi de ne pas causer de dégâts importants dans le Palais mais de se limiter à faire peur à tous les occupants dont le gardien éthiopien et les femmes de ménage qui sont toutes issues de la tribu de la dernière dame.

Mahdi a du voir la voiture de son oncle qui rentrait d’une inspection de routine et il aurait foncé dessus en imaginant que son oncle se trouvait à bord.  Arrivé ensuite à la hauteur de la piscine où nage souvent IOG lorsqu’il fait chaud, le jeune Mahdi aurait perdu ses esprits et il se serait déshabillé. Le Damahi qu’on lui aurait fait ingurgiter auparavant, commençait-il à perdre ses effets ?

Trois gardes du corps, qui restent en permanence au palais, ont pu le maîtriser rapidement. L’autre fille d’IOG était devant son ordinateur : elle devait « chatter » sur FaceBook. Aussitôt, elle a été emmené en un lieu sur et Mahdi a été conduit à la direction de la sécurité nationale sise au plateau du serpent. 

Là il fut interrogé par les agents de Hassan Saïd pour connaître ses motivations exactes. Mahdi a commencé par dénoncer ceux qui l’ont manipulé et en particulier Ismaël Tani, le secrétaire général de la présidence. Il a été remis ensuite à son autre cousin, Mohamed Djama Doualeh, le Colonel-berger qui l’a escorté jusqu’à l’intérieur du camp Omar Aline.

IOG avait déjà eu le temps d’exiger une enquête rapide pour identifier les failles du système de la sécurité présidentielle. Le colonel berger a été pointé du doigt mais il s’est défendu en rappelant u’il était a Dikhil lors de l’attaque. La colère d’IOG s’est abattue sur le commandant de peloton de garde ce soir à la résidence de Haramous mer.

– Tout le peloton a été sanctionné.

Certains ont été renvoyés dans leur corps respectifs à savoir la gendarmerie et la brigade spéciale de la police nationale. Une véritable chasse aux sorcières s’est emparée du camp Omar Aline. 

– Pour IOG c’en est trop ! Son palais n’est pas assez surveillé.

On se rappelle qu’il y a plusieurs semaines, des Djiboutiens s’étaient dénudés devant IOG qui rentrait au Palais : une autre défaillance. Et avant cela, 3 djiboutiens ivres d’alcool avaient fait irruption devant la grille de l’avant poste de la Garde républicaine vers minuit. Deux avaient été abattus sur place et le 3ème capturé et remis au SDS.

D’autres soldats avaient « payé » la colère iogienne. Mohamed Djama en avait profité pour se débarrasser de tous les soldats qui lui faisaient ombrage. Les plus proches du dictateur avaient été envoyés, en punition pour 4 mois, à Doumera.

Hussein-Hassan-farahLe commandant Hussein Hassan Farah qui est techniquement responsable des unités qui montent la garde au palais de la présidence, de Haramous, de la résidence de Arta, de la résidence du Day et enfin de la résidence en construction d’Ali Sabieh, a aussi payé. 

Hussein Hassan avait été envoyé en punition à Doumera. Or il n’est responsable en aucune façon de cette machination.

Pour le dictateur, il faut éliminer les éléments qui ne sont pas surs, au sein de la garde républicaine.

Depuis qu’il a déclaré à Jeune Afrique qu’il passerait le témoin à la fin de ce mandat, les spéculations vont bon train dans le cercle fermé des barons du régime mal élu.

Pendant que la population se débat dans la misère, les Warabeys du régime préparent déjà l’après IOG.

Longtemps IOG a cherché celui qui serait capable de le remplacer.

Comme à ses yeux, Yacin Elmi Bouh, qui aurait pu prétendre à recueillir l’héritage, a failli à sa mission, il  veut quelqu’un de confiance qui saura le protéger des ardeurs de la justice française.

Il n’oublie pas que Paris a finalement arrêté le terroriste Carlos, longtemps recherché par la DST française. Il purge actuellement une peine de prison à perpétuité.

Il faut qu’il se protège avec son épouse : son remplaçant devra, avant tout, garantir qu’ils pourront passer une retraite dorée et tranquille.

Pas si facile que cela, car Paris n’a pas abandonné l’instruction pour l’assassinat du Juge Bernard Borrel.

Pour  la population, cette histoire montée de toutes pièces, est surtout révélatrice des angoisses et de l’incapacité d’IOG a maîtriser son système, qui lui explose progressivement entre les mains.

Aux termes de l’enquête conduite par le berger Mohamed Djama, c’est son second, le commandant Hussein Hassan Farah, qui a été écarté au profit du commandant Ibrahim Abdi Farah dit Coca.

– Ce dernier est le protégé actuel de la dernière dame.

Maintenant que Coca a obtenu les pleins pouvoirs, la dernière dame  n’a plus qu’un geste à faire : obtenir le limogeage du Colonel-berger et introduire le colonel Mohamed Ali Absieh qui est de sa tribu.

Plusieurs sous-officiers Mamassan ont déjà été écartés de la Garde républicaine et remplacés par d’autres personnes (Issak et Gadaboursi) sur les conseils d’Hachi et de Kadra.

La tribu Mamassan voit dans ces mises à l’écart, la volonté réelle de réduire son pouvoir au moment où IOG n’ose plus résister à Kadra Haid.

Mahdi qui a perdu la tête depuis ce jour, a été condamné à deux mois de détention, qu’il ne passera pas à Gabode mais chez lui.

C’est normal, car la justice d’ina Omar Guelleh ne condamne pas sévèrement les membres de sa famille … mais elle se rattrape sur les autres !

Garde républicaine - Djibouti

La Garde républicaine survivra-t-elle à cette guerre souterraine que se livrent les deux tribus Issa Mamassan et Issak ?

 

Le temps nous le dira…

Sergent Ariko
Londres