06/03/2018 (Brève 1136) Le FRUD nous a fait parvenir des photos et des vidéos enregistrées lors de la remise des prisonniers. Dans un message, il dénonce aussi les assertions officielles du régime qui a déclaré que les prisonniers avaient été libérés par l’Erythrée !!
Comme convenu, le FRUD nous a fait parvenir les vidéos et les photos qui ont été prises lors de rencontre des autorités coutumières avec la délégation du FRUD, le 18 février à l’occasion de l’échange des prisonniers. Il a ajouté une mise au point sans équivoque.
« Contrairement aux déclarations irresponsables et presque infantiles des autorités djiboutiennes, consistant à dire qu’elles ont récupéré les 2 personnes à partir de l’Érythrée, informationsrelayées par des soit disant opposants à la solde de la sécurité djiboutienne, l’échange a eu lieu dans la région de Tadjourah. »
Photos et (vidéos-les vidéos sont disponibles sur la page Facebook de l’équipe ARDHD) lors de la remise des deux personnes aux chef coutumiers et au sultan de Tadjourah dans la région de Tadjourah
Le 18 février vers 17 h les autorités coutumières ont rencontré une délégation du FRUD conduite par A Cheikh Amine Mussa
Dans l’une des vidéos (à voir sur Facebook) c’est M. Abdoulkader Houmad, Sultan de Tadjourah qui a tenu à se déplacer sur un long trajet malgré son état de santé avec deux autres membres de Miglis de Tadjourah ainsi que cinq autres responsables coutumiers. Il s’exprime en Afar et voici la traduction en Français :
« Je me présente, je suis Abdoulkader Sultan, Dardar de Tadjourah. Nous accueillons MM. Gouled Mahmoud et Mohamed Houssein que vous (le FRUD) nous avez remis, Nous vous remettons Mr Hamad Mohamed, la personne qui était entre les mains du pouvoir de Djibouti. »
Le FRUD a voulu démontrer par ce geste hautement symbolique qu’il respecte scrupuleusement les droits humains et notamment les droits des prisonniers, fidèle en cela aux principes et aux pratiques de l’organisation du FRUD depuis sa création en août 1991. Il a aussi montré qu’il respectait les institutions traditionnelles et les responsables coutumiers qui sont malmenés depuis la période coloniale et post coloniale. Et cela en dépit des tentatives désespérées du pouvoir et de ses valets pour « monter » les populations de ces régions contre le FRUD, en mettant en danger la vie des civils comme cela s’est passé début mars
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Outre la libération d’Hamad Mohamed, les chefs coutumiers ont obtenu la libération de huit civils qui croupissaient dans la prison de Gabode depuis 2015. Certains ont été torturés et portent des séquelles : leur seul crime étant d’être un proche parent d’un membre du FRUD.