06/01/2013 (Brève 084) Zeila : les hostilités commencent. (Article recommandé par un lecteur, que nous publions à sa demande)
Lien avec la source : http://kulanbaded.blogspot.ca/2013/01/zeilah-les-hostilites-commencent.html
Ninkii baxaya buuraha jinkaa loo bidh-bidhiyaaye…”
Selon plusieurs sites d’informations(Burcoonline.com, Awdalpress.com, Gaafo.com, etc.) et des informations à la source, le jeudi 3 janvier, des miliciens armés en provenance de la République de Djibouti auraient traversé la frontière à Cali-Coon et se massent au lieu-dit Qalaan-Qallay situé à 5 km à l’intérieur du territoire Somlilandais.
Les militaires somalilandais basés entre le village frontalier de Loyada (Lowyo Cade) et le bord de l’oued Bariisle ont essayé de s’enquérir de la situation. En guise de réponse, ils ont essuyé des rafales de tirs d’armes automatiques de la part de la milice. Cette milice iogéenne serait forte de 300 hommes selon les informations recueillies auprès de la population de la région.
Pour l’instant on ne rapporte pas de perte de vies humaines mais la population vivant dans toute la région frontalière vit de nouveau dans la peur. En effet, depuis la fin des années 80, ces populations se sont souvent retrouvées isolées entre le désert torride de la plaine côtière de Giriyaad et Djibouti. Autrement dit, elles se sont retrouvées entre l’arbre et l’écorce(*). IOG a toujours capitalisé cela pour garder et consolider son pouvoir.
J’ai personnellement écrit dans plusieurs de mes articles que des milices (**) ”Interahamwe” mamassan dirigées par les bourreaux chargé des basses uvres (***) d’IOG (Général Zakaria Cheik Ibrahim, numéro 2 de l’armée djiboutienne, Colonel Mohamed Djama ”Berger”, chef de la garde républicaine et colonel Hassan Said Kaireh ”Hassan-Madobe”, chef des services secrets, pour ne nommer que ceux-là) étaient à pied duvre dans la région frontalière depuis 1988(voir les photos de ces 3 sanguinaires à la fin de mon article). J’ai aussi dit plus d’une fois que ces ”Interahamwe” ont comme base de repli et de ravitaillement les camps de réfugiés de la région frontalière, en territoire djiboutien, entre Loyada et Guestir. J’ai également écrit que ces bandes de hors-la-loi sont entièrement financées avec l’aide internationale, directement (nourriture, abris, habillement, etc,) ou indirectement (armement destiné originellement à la pacification de la Somalie, autre équipement militaire, etc.).
J’ai aussi tenté d’éclairer la lectrice ou le lecteur sur le pourquoi de cette milice et de ses opérations. Il faudrait peut être que je revienne là-dessus car une mise à jour s’impose… Ismaël Omar Guelleh a grosse modo 2 objectifs clairs.
1) Un objectif à long terme.
IOG met tout en branle pour que les gadas ne s’attachent à leur terre ancestrale. Il veut garder cette population dans le sous-développement forcé en instaurant un régime de terreur permanente. En effet, les populations gadabourci qui vivent dans cette région sont condamnées au nomadisme et à la précarité à cause de l’ingérence du régime de Beit-El-Wali. Elles ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école, ni se livrer à la pêche (leurs embarcations sont confisquées par la garde côtière djiboutienne) ni à la culture maraîchère (tous les marchés leur sont hermétiquement fermés) ni à l’exploitation des très réputés marais-salants de Tokhoshi.Elles sont condamnées de vivoter d’un endroit à un autre dans le désert. IOG pratique la politique de la terre brûlée dans cette région! Nous y reviendrons sans aucun doute et nous apporterons des preuves accablantes.
Parallèlement à cela, dès l’indépendance de 1977, l’ex-président Gouled et son neveu IOG, ancien chef des services secrets et actuel président, ont ”rapatrié” massivement la grande majorité des issa (surtout mamassan) de cette région et même… du monde entier.”Kaarkii waa la bixinayaae, soo kulaala iyaa yidhaa”. À titre d’exemple, M. Robleh Olhayeh, notre indéboulonable ambassadeur à Washington est un ancien camionneur (kenyen?) qui n’a jamais vu Djibouti avant 1979.
Bien entendu derrière toute cette politique, IOG son cercle de proches avaient et ont toujours un seul et unique but : changer le poids démographique des différentes composantes ethnico-claniques en République de Djibouti en leur faveur et se créer ainsi une majorité absolue qu’ils n’avaient pas, à l’accession de notre pays à l’indépendance nationale. À ce sujet, faut-il mentionner que le résultat du premier recensement complet financé par la communauté internationale à la veille de l’indépendance (1981) en a en donné la preuve. C’est la raison pour laquelle il n’a jamais été publié!
Aujourd’hui, les sources d’IOG et ses hyènes se tarissent. Alors, ces voyous veulent conquérir la région côtière frontalière riche en ressources halieutiques et hydrologiques et, en hydrocarbures notamment pour essayer de s’attirer de nouveaux capitaux. IOG a essayé d’acheter les urnes à Zeilah et à Lughaya (cf. dernières élections législatives). Ses ”candidats” (des fonctionnaires de ses services secrets) ont mordu la poussière. Les acteurs de ce changement inattendu? Des intellectuels et une jeunesse gadabourci qui n’ont plus rien à perdre.
Mais IOG n’est pas bon perdant. 35 ans de vie de mangeocratie sans concurrence sérieuse, ça gâte! Alors, notre homme joue le tout pour le tout. ”Cette région sera à moi ou à personne” semble être son credo. Voilà pour l’objectif à long terme. Alors, continuons.
2) L’objectif à court terme.
En fait, cette vision du long terme dont j’ai parlé plus haut n’est pas le fruit de la cogitation d’IOG. Ce nombriliste caractériel n’en a pas le profil. Ce sont d’autres dans sa cour (dont des mercenaires gadas) qui sont chargés de cette sale besogne car le roi des hyènes a des impératifs bien plus urgents et pressant: les législatives à venir.
Au risque de me répéter, j’ai déjà annoncé comme bien d’autres que la tâche serait très difficile lors du prochain scrutin. Le roi des hyènes n’a plus les moyens de ses ambitions. Il a perdu l’habitude de délier les cordons de sa bourse pourtant bien garnie et… grillé toutes ses cartes de crédit. Résultat, il ne peut plus payer ses fonctionnaires, ses militaires, ses barbouzes… Ses promesses à une jeunesse en proie à un chômage endémique et à une population laissée à son sort ne trouvent plus oreille.
Et, comme si tout cela ne suffisait pas, une nouvelle classe de leader frappe à ses portes. Ceux du pays s’organisent avec les moyens de bord et ceux de la diaspora retournent à la maison. Il y a péril dans la demeure.
Devant cette nouvelle donne, IOG fait feu de tout bois. Il veut détourner coûte que coûte l’attention d’une population djiboutienne qui vient montrer chaque jour un peu plus son hostilité à la dictature des hyènes. Dans un geste d’ultime désespoir, il veut rallier au moins une majorité d’issa en se présentant comme le garant de leur suprématie dans la sous-région et pour cela… Il a besoin d’un bouc émissaire. Et… selon sa logique quel clan peut être plus désigné que les gadas, ”Lennemi héréditaire”?
Car selon sa logique, ses oncles maternels, les gadas, ne contrôlent aucune armée. Ils ont été gardés loin de tous les cercles de pouvoir et étouffés économiquement, depuis au moins les années 50. Ils ne présentent aucun risque, toujours selon sa logique. Ils sont donc une proie facile pour ses ”Interahamwe” qui n’en feront qu’une bouchée…
En conclusion, selon la logique du roi des hyènes et ses hyènes conseillères, pour la énième fois depuis la création de la Côtes française des Somalis (ancien nom donné justement par les gadabourcis à Djibouti rebaptisé Territoire Français de Afars et des Issas avant de se nommer République de Djibouti en 1977) les gadabourci font encore le frais de la bêtise et de la petitesse d’esprit de certains dirigeants comme IOG.
Leur martyr ne se limite pas à la seule fameuse zone frontalière de non-droit. Ces derniers jours, on rapporte également la disparition de plusieurs personnes (surtout de jeunes hommes d’origine gada) dans les quartiers de Djibouti-ville, même. Est-ce coïncidence?
Notre pays a deux fonds de commerce: sa position géostratégique et sa vocation de ”havre de paix”. Il semble qu’IOG et ceux qui le soutiennent oublient cela.
Hassan Aden
hassan.aden@ncf.ca
(*) Article original en langue somalie sur la situation à Loyada (en date d’hier):
http://www.burcoonline.com/view.php?id=8068
(**) Les Interahamwe constituent la plus importante des milices rwandaises créées dès 1992 par le MRND, parti du président Juvénal Habyarimana, au Rwanda. Interahamwe signifie « ceux qui combattent ensemble » en kinyarwanda. Ces milices sont responsables de la plupart des massacres pendant le génocide en 1994. Source Wikipédia
Vous comprendrez facilement l’allusion.
(***) Les photos du trio sanguinaire :
Ces criminels patentés et IOG partagent tous des liens de parenté très étroies avec les gadabourci de la région côtière. Pour la postérité, voici leurs visages car leur dossier est entaché de sang de djiboutiens (afar, gadabourci, issa, etc.) Ils sont la tête, le trésor et la main du mal.
![]() Gal Zakaria, Chef d’Etat-Major adjoint de l’AND : la tête |
![]() Hassan Saïd, dit Madobe, chef du SDS : le trésorier |
![]() Mohamed Djama, Chef de la Garde républicaine : La main ! |
31/12/2012 (Brève 075) Un lecteur nous écrit à propos de tensions tribales à Djibouti-ville, ayant pour origine une fraude électorale dans la région de Zaïla au Somaliland.
Les élections locales au Somaliland se sont déroulées le 28 novembre 2012. L’ancienne majorité d’origine Issa a perdu le pouvoir dans la région de Zaila (frontière entre Djibouti et le Somaliland).
Avant ce scrutin, les sièges de la région de Zaila étaient répartis ainsi : les Issas avaient 10 sièges et les Gadaboursi 7 sièges. Le maire était un Issas et son adjoint issu des Gadaboursis. Les deux tribus collaboraient relativement harmonieusement. Les élections de 28 novembre ont inversé les forces. Les Gadaboursis ont obtenu 10 sièges et les Issas seulement 7.
Les Issas avec à leur tête le maire de Zaila ont contesté les résultats des élections et ils ont fait appeler IOG à Djibouti. Zaila est une région pour les Issas Mamasan, la tribu IOG.
Mi-décembre s’est tenue à Djibouti une conférence pour le 40ème anniversaire de la transcription écrite de la langue Somali. IOG à invité les présidents élus de Somalie et du Somaliland. IOG a profité de la présence du président du Somaliland pour essayer d’inverser les résultats des urnes dans la région, afin que les Issas retrouvent le siège de la mairie de Zaila.
Et il a obtenu gain de cause !!! A peine rentré chez lui, à Hargeysa le Président du Somaliland a demandé à la commision électorale de promulguer officiellement de nouveaux décomptes, mais cette fois, en faveur des Issas de Zaila.
Les Gadaboursi de Zaila n’ont pas apprécié et ils ont manifeste ces deux dernières semaines, ce qui a fait des victimes dans les deux camps.
Ce conflit interne à la région de Zaïla s’est propagé parmi les Issas et les Gadaboursi de Djibouti. Hier dimanche, à Balballa, il y a eu des confrontrations entre les Gadaboursi et les Issa mais sans causer de blessés.
Il n’en reste pas moins que la tension est très vive entre les Gadaboursi et les Issas à Djibouti, à cause, encore une fois, des décisions de Guelleh et de sa manie de frauder tous les scrutins, y compris lorsqu’ils se déroulent sur une terre où il n’a pas officiellement d’autorité …
24/04/2012 (B653) Le Caissier Chef de la Banque centrale de Djibouti, en séjour prolongé à Hargeisa. But de l’opération ? On peut certifier que ce n’est pas pour tourisme, mais alors … (Info lecteur avec le site Gabiley.net)
Article en ligne sur ce site : lien
Selon notre informateur, le séjour prolongé du Beauf’, caissier chef de la Banque de Djibouti au Somaliland aurait pour objectif d’investir l’argent des contribuables djiboutiens au service de deux partis politiques somalilandais, dans lesquels il aimerait placer ses cousins. Histoire d’avoir un bras de levier au Somaliland ??
L’ARDHD n’a pas les moyens de vérifier cette thèse et elle la présente aux lectrices et lecteurs, comme une hypothèse à ne pas négliger.
02/02/2012 (B641) Un lecteur nous signale un nouveau site internet "Awdal state", que nous signalons
______________________________ Note de l’ARDHD
Il ne nous appartient pas d’interférer dans les évolutions et le contexte de la Somalie et des états qui se sont constitués dans ce cadre …. car nous ne disposons pas des éléments suffisants pour émettre, ne serait-ce qu’un avis. D’autre part, la situation générale qui prévaut en général en Somalie, a certainement tendance à exarcerber les sensibilités régionales et locales.
A la demande d’un correspondant, nous signalons ce site, au strict niveau de l’information. Celles ou ceux qui sont intéressés pourront le consulter dans sa version française à l’adresse :
http://french.awdalstate.com/
16/01/2012 (B639) RSF : 25 journalistes arrêtés, 4 encore détenus, une chaîne de télévision suspendue : “semaine noire” pour les médias au Somaliland (En Français et en Anglais)
_______________________________ 1 – Version en Français
Reporters sans frontières exprime sa très vive inquiétude suite aux événements qui ont touché les médias de l’Etat autoproclamé du Somaliland la semaine dernière et qui se sont soldés par l’arrestation de vingt-cinq journalistes ainsi que par la suspension d’une chaîne de télévision. L’organisation dénonce une campagne d’intimidation et appelle à la libération des quatre reporters toujours maintenus illégalement en détention.
“Cette vague d’arrestations de journalistes est sans précédent au Somaliland”,
a déclaré Reporters sans frontières. “Nous sommes préoccupés par ce regain de répression et par les propos du Président qui n’hésite pas à qualifier un média de ‘destructeur de la nation’. Ces actes sont de nature à intimider davantage une profession qui exerce déjà, dans cette région de la Somalie, dans des conditions difficiles. Nous demandons que les quatre journalistes en détention soient libérés et que la chaîne de télévision HornCable TV soit rouverte sans délai”, a ajouté l’organisation.
Le 15 janvier 2012, les employés de HornCable TV ont organisé une manifestation devant le palais présidentiel pour protester contre la suspension de leur chaîne de télévision. Cette opération s’est soldée par des passages à tabac de journalistes perpétrés par des membres de l’Unité spéciale de protection du Somaliland, ainsi que par l’arrestation de huit d’entre eux, tous salariés de la chaîne : Nimco Sabriye, Hamsa Ali Bulbul, Mohamed Gurashe, Abdirahman Sheik Yunes, Ayan Diriye, Nimo’ Diriye, Hodan Ali Ajabi, Safiya Nuh Sheikh. Suite à ces premières arrestations, treize autres reporters de différents médias venus soutenir leurs collègues ont également été arrêtés. Le propriétaire de HornCable TV a, quant à lui, été convoqué le même jour à la Présidence pour y être interrogé. Les journalistes, parmi lesquels on compte six femmes, ont tous été placés en détention au commissariat central d’Hargeisa, avant d’être libérés, le 16 janvier, sur ordre du ministre de l’Intérieur, Mohamed Nour Arale.
Le 14 janvier, près de cent policiers arrivés à bord de sept véhicules blindés avaient envahi les locaux de HornCable TV à Hargeisa avant de les fermer et d’ordonner au personnel de quitter les lieux. L’émetteur avait également été coupé peu de temps après. L’officier en charge de la descente, Mohamed Du’alle, avait admis ne pas avoir de mandat mais avait dit agir sur ordre de ses supérieurs. Pendant cette opération, Mohamed Abdi Sheik, le directeur HornCable TV pour l’Afrique de l’Est, avait été brièvement arrêté.
Selon le Président du Somaliland, Ahmed Mohamed Siilaanyon, qui s’est exprimé devant le Parlement le même jour, la chaîne de télévision serait un “destructeur de la nation” qui diffuse de la propagande contre son gouvernement. Il serait notamment reproché à la chaîne sa couverture d’une conférence entre tribus qui a eu lieu dans le district de Taleh (Région de Sool), le 8 janvier, durant laquelle des représentants des différents clans auraient fait l’annonce de la création d’une administration autonome. Ces raisons ont été confirmées par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Nour Arale, qui a précisé que la licence de la chaîne a été suspendue pour “propagande anti-Somaliland”.
Les 21 journalistes interpellés plus de vingt-quatre heures viennent s’ajouter aux quatre autres reporters arrêtés plus tôt dans la semaine et toujours en détention.
Le 11 janvier 2012, Ali Ismail Aare, correspondant pour l’hebdomadaire Waheen, a été arrêté pour avoir pris des photos d’une station essence et d’un bâtiment appartenant au vice-Président du Somaliland, Abdirahman Abdilahi. Le même jour, Mohamed Omar Sheikh, reporter pour l’hebdomadaire Saxafi, a été arrêté pour avoir écrit des articles jugés susceptibles de créer des confrontations dans la région d’Awdal.
Le 9 janvier, Abdqani Hassan Farah, reporter de Universal TV dans le district de Las Anod (région de Sool), a été arrêté par la police, avec deux de ses collègues de HornCable TV et Somaliland TV. Il est reproché au reporter, plus connu sous le nom de Gadari, d’avoir “exagéré les rapports d’un meeting qui créait de l’instabilité dans les régions de Sool, Sanag et Eyn”. Il s’agissait de la réunion des tribus de Taleh, organisée le 8 janvier. Alors que les deux autres journalistes qui l’accompagnaient ont été relâchés au bout de quelques heures, Abdqani Farah est toujours en détention. Son arrestation aurait été orchestrée par le gouverneur de la région de Sool, sur ordre du ministre de l’Information du Somaliland, Ahmed Abdi Habsade.
Le même jour, quatre journalistes ont été empêchés par la police du Somaliland d’assister à la pose d’un câble de fibre optique installé par SomCable Ltd, permettant de connecter le Somaliland via Djibouti. Celui-ci est au cur de nombreuses controverses puisqu’il avait été autorisé par l’ancien gouvernement puis rejeté par le nouveau.
Le 8 janvier 2012 enfin, Yusuf Abdi Ali, reporter plus connu sous le nom de Indho Quruh et travaillant pour la chaîne Royal TV basée à Londres, a également été arrêté par la police dans le district de Borame de la ville d’Awdal. Il est accusé par une ONG locale, l’Africa Youth Development Association, d’avoir injustement rapporté des allégations de corruption dans un article où il fait état de problèmes de gestion dans des projets de développement locaux. Il est toujours détenu au commissariat de Borame sans mandat d’arrestation, sans accès à un avocat et sans charge formulée contre lui.
Voici la liste des 21 journalistes arrêtés le 15 janvier et libérés au bout de 24 heures :
1. Mohamud Abdi Jama, Rédacteur en chef, Waaheen Newspaper
2. Mohamed Omar Abdi, Rédacteur en chef, Jamhuuriya Newspaper
3. Ahmed Aden Dhere, Reporter, Haatuf Newspaper
4. Mohamed Said Harago, Directeur de l’information, Berberanews
5. Najah Adan Unaye, Directeur, Hadhwanaagnews
6. Suhur Barre, Reporter, HornCable TV
7. Abdiqani Abdullahi Ahmed, Reporter, Hadhwanaagnews
8. Mohamed Ahmed Muse, Reporter, HornCable TV
9. Mohamed Fayr, Reporter, Geeska Africa newspaper
10. Saleban Abdi Ali Kalshaale, Reporter, Waaheen newspaper
11. Khalid Hamdi Ahmed, Reporter, Waaheen newspaper
12. Nimo Omar Mohmed Sabriye, Présentateur, HornCable TV
13. Hamsa Ali Bulbul, Reporter, HornCable TV
14. Mohamed Ahmed Muse Kurase, Reporter, HornCable TV
15. Abdirahman Sheik Yunes, Présentateur, HornCable TV
16. Ayan Diriye, Reporter, HornCable TV
17. Nimo Diriye, Reporter, HornCable TV
18. Hodan Ali Ajabi, Reporter, HornCable TV
19. Safiya Nuh Sheikh, Présentateur, HornCable TV
20. Ahmed Abdirahman Hersi, Directeur de la rédaction, HornCable TV
21. Jama Omar Abdullahi, Reporter, Waaheen newspaper
_______________________________ 2 – English version
SOMALIA : In past week in Somaliland, 25 journalists arrested, four still held and TV station closed
Reporters Without Borders is worried by events of the past week affecting the media in the breakaway northwestern territory of Somaliland, in which a total of 25 journalists were arrested and a television station, HornCable TV, was closed in Hargeisa, the territorys capital. The organization accuses the authorities to trying to intimidate the media and calls for the release of four journalists still being held illegally.
This wave of arrests of journalists is without precedent in Somaliland,
Reporters Without Borders said. We are disturbed by this crackdown and by the presidents readiness to brand a media as a nation destructor. This will further intimidate journalists who already have to cope with tough conditions in this region of Somalia. We urge the authorities to free the four journalists still being held and to reopen HornCable TV without delay.
When HornCable TV employees demonstrated outside the presidential palace in Hargeisa yesterday in protest against the stations closure, they were attacked and beaten by members of the Somaliland Special Protection Unit and eight of them were arrested. The eight detainees, all journalists, were Nimco Sabriye, Hamsa Ali Bulbul, Mohamed Gurashe, Abdirahman Sheik Yunes, Ayan Diriye, Nimo’ Diriye, Hodan Ali Ajabi and Safiya Nuh Sheikh.
Thirteen other journalists from various media who went to help their detained colleagues were then also arrested. HornCable TVs owner was summoned to the presidents office later yesterday and interrogated. The detained journalists, who included six women, were taken to police headquarters in Hargeisa and were finally released today on interior minister Mohamed Nour Arales orders, after being held for more than 24 hours.
HornCable TV was closed on 14 January when around 100 policemen arrived in seven armoured vehicles, ordered all the staff to leave and sealed the doors.
The transmitter was disconnected soon afterwards. The officer in charge of the raid, Mohamed Du’alle, admitted he did not have a warrant but said he was acting on orders from superiors. Mohamed Abdi Sheik, HornCable TVs East Africa director, was briefly detained during the operation.
In an address to parliament earlier the same day, Somaliland President Ahmed Mohamed Siilaanyon described HornCable TV as a nation destructor and accused it of broadcasting anti-government propaganda.
The governments anger was reportedly aroused by the stations coverage of a tribal meeting in Taleh district of Sool region, in which representatives of various tribes announced the creation of an autonomous administration in the region.
The interior minister confirmed that this was the reason, and said the stations licence had been withdrawn for anti-Somaliland propaganda.
The four journalists who are still detained were arrested in series of incidents from 8 to 11 January.
Ali Ismail Aare, a reporter for the weekly Waheen, was arrested on 11 January for taking photos of a service station and a building belonging to Somaliland Vice-President Abdirahman Abdilahi. Mohamed Omar Sheikh, a reporter for the weekly Saxafi, was arrested the same day for writing articles that were deemed likely to create conflict in the Awdal region.
Abdqani Hassan Farah, a Universal TV reporter in Las Anod district of Sool region, was arrested with two colleagues from HornCable TV and Somaliland TV on 9 January. The other two were freed after a few hours but Farah, also known as Gadari, is still being held on a charge of exaggerating reports of a meeting that created instability in the Sool, Sanag and Eyn regions. It was a meeting of the Taleh tribes the day before. His arrest was reportedly arranged by Sools governor on the orders of Somaliland information minister Ahmed Abdi Habsade.
On 9 January, Somaliland police also prevented four journalists from attending the laying of fibre-optic cable by SomCable Ltd that will enable the territory to be connected with the outside world via Djibouti. It has been the source of a great deal of controversy as it was authorized by the previous government and rejected by the new one.
Finally, Yusuf Abdi Ali, a reporter better known as Indho Quruh who works for London-based Royal TV, was arrested without a warrant in the Borame district of the city of Awdal on 8 January after being accused by a local NGO, Africa Youth Development Association, of making false allegations of corruption and management problems in local development projects. He is still being held in the Borame district police station. He has not been charged and has not been able to see a lawyer.
This is the list of 21 journalists who were arrested on 15 January and were freed the next day:
1. Mohamud Abdi Jama, editor-in-chief, Waaheen newspaper
2. Mohamed Omar Abdi, editor-in-chief, Jamhuuriya newspaper
3. Ahmed Aden Dhere, reporter, Haatuf newspaper
4. Mohamed Said Harago, head of news, Berberanews
5. Najah Adan Unaye, director, Hadhwanaagnews
6. Suhur Barre, reporter, HornCable TV
7. Abdiqani Abdullahi Ahmed, reporter, Hadhwanaagnews
8. Mohamed Ahmed Muse, reporter, HornCable TV
9. Mohamed Fayr, reporter, Geeska Africa newspaper
10. Saleban Abdi Ali Kalshaale, reporter, Waaheen newspaper
11. Khalid Hamdi Ahmed, reporter, Waaheen newspaper
12. Nimo Omar Mohmed Sabriye, presenter, HornCable TV
13. Hamsa Ali Bulbul, reporter, HornCable TV
14. Mohamed Ahmed Muse Kurase, reporter, HornCable TV
15. Abdirahman Sheik Yunes, presenter, HornCable TV
16. Ayan Diriye, reporter, HornCable TV
17. Nimo Diriye, reporter, HornCable TV
18. Hodan Ali Ajabi, reporter, HornCable TV
19. Safiya Nuh Sheikh, presenter, HornCable TV
20. Ahmed Abdirahman Hersi, news editor, HornCable TV
21. Jama Omar Abdullahi, reporter, Waaheen newspaper
—-
Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
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15/12/2011 (B634) La France commence-t-elle à désavouer le régime djiboutien après la tentative d’attentat au Somaliland ? Selon un article publié par La Tribune Libre, la France par l’intermédiaire de son Ambassadeur à Djibouti,aurait mis en garde Guelleh, contre les dangers d’une tentative de déstabilisation du Somaliland par le biais d’attentats terroristes commis par des équipes djiboutiennes (sous ses ordres ???)
Lien avec l’article original de LTL
France-Djibouti / Acte 2
Selon deux informations discordantes que nous venons de recevoir, l’Ambassadeur de France à Djibouti, Monsieur, René FORCEVILLE, après son bras de fer avec le régime djiboutien ( voir notre article : http://la.tribune.libre.de.djibouti.over-blog.com/article-bras-de-fer-entre-l-ambassadeur-de-france-et-le-dictateur-djiboutien-87960083.html) vient à nouveau mettre en garde Ismaël Omar Guelleh contre les méfaits de ses agissements, en faisant référence à la tentative d’attentat ratée, qu’il aurait qualifié selon nos sources « d’erreur historique ».
A ce propos, L’équipe de La Tribune Libre avait publié un article (http://la.tribune.libre.de.djibouti.over-blog.com/article-tentative-d-attentat-dans-un-quartier-de-hargeysa-2-djiboutiens-interpelles-92197619.html )sur l’acte manqué du régime djiboutien en terre Somalidaise, qui s’était soldé par l’arrestation de deux auteurs kamikazes, tous les deux de nationalité djiboutienne.
Monsieur, René FORCEVILLE aurait, toujours selon nos sources, évoqué « une possible aide » au gouvernement de Somaliland pour établir la vérité sur cette tentative d’attentat en proposant de dépêcher sur place, des agents de la DGSE si le Président Silanyo en « formulait la demande », tout en n’excluant pas d’entendre les kamikazes interpellés.
La France qui accorde une attention particulière à la stabilité de la Corne de l’Afrique, surtout depuis 2008, date qu’elle a signé les Accords de Djibouti, au nom de l’Union européenne et à titre national, ne pense pas laisser agir le dictateur djiboutien de la sorte.
Ces accords qui demeurent le fondement du processus de réconciliation en cours en Somalie, sous l’égide du Gouvernement fédéral de transition reconnu par la France, semble être fragilisé par la proximité que le Président Sheikh Sharif entretient avec le régime djiboutien.
Néanmoins, la France qui prend de plus en plus ses distances avec Ismaël Omar Guelleh, a jugé judicieux de développer « une nouvelle approche pragmatique avec les autorités politiques régionales du Somaliland et du Puntland parce qu’elles bénéficient, en effet, d’une stabilité politique désormais établie comme en témoigne la récente alternance politique avec l’arrivée au pouvoir du Président Silanyo » (propos de Alliot-Marie, Ministre des affaires étrangères et européennes en 2010, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale).
« Avec les autorités du Somaliland, la France entretient un dialogue direct».
Pour preuve, le Président Ahmed Mohamed Ahmed dit "Silanyo" était reçu à Paris, par la Ministre des affaires étrangères et européennes en personne.
Après les différentes réductions des effectifs de son armée sur le territoire djiboutien, la France serait-elle entrain de désavouer complètement le Président Djiboutien ? Cherche t-elle à son tour à surenchérir sa présence et ses services entre le régime djiboutien et le Président Silanyo ? A croire que si, surtout quand ça commence contrarier les enjeux économiques de la France dans la région.
Affaire suivre avec beaucoup d’attention…