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03/01/2016 (Brève 602) L’arroseur va-t-il être arrosé ? En poursuivant injustement Omar Ali Ewado, le Procureur de la République n’est-il pas en train de mobiliser maintenant l’attention de la communauté internationale et des grandes ONG, médiatiquement puissantes, sur les crimes qu’il voulait occulter en prétendant que M. Ewado avait diffusé de fausses informations.

Nous devrions savoir rapidement si IOG apprécie d’être ainsi montré du doigt pour les horribles crimes commis par sa garde rapprochée le 21 décembre, incluant le tir à balles réelles sur une fillette de 6 ans, plus de 60 morts ou disparus, plus de 50 blessés et de nombreuses incarcérations sans jugement.

La campagne médiatique, qui se développe, est la conséquence directe des déclarations et accusations formulées par son Procureur de la République, mobilisant un temps d’antenne important au JT du 31 décembre.

Les observateurs se demandent si le Procureur n’aurait pas mieux fait de laisser M. Ewado en paix sans chercher à l’inculper à tout prix sur des motivations peu crédibles. A cause de lui et de son entêtement (que nous ne qualifierons pas !), l’affaire reçoit désormais un écho international ce qui renforce de facto la crédibilité du bilan établi et diffusé par M Ewado.

Nous n’avons aucun conseil à donner à M Maki Aboulkader, mais à sa place, nous calmerions le jeu. Le premier moyen est de décider a minima la libération, même assortie d’un contrôle judiciaire. La Justice ne prendrait aucun risque, puisque nous ne voyons pas la possibilité d’une fuite de la part de l’accusé qui est établi avec sa famille à Djibouti où il enseigne, ni la moindre dangerosité de sa part.

Pour une fois la justice djiboutienne, qui a déjà bien agi en acceptant le report du procès, pourrait montrer à ses détracteurs, un visage plus humain et moins inféodé au pouvoir du dictateur ….

Après tout, même si les charges étaient retenues au final, après audition des témoins et des avocats (ce qui nous paraît invraisemblable), ces faits ne constituent pas un crime de première importance qui justifierait des mesures exceptionnelles et préventives de privation de liberté.

06/05/11 (B602) Le journal de la Flibuste – libération des marins d’un cargo indonésien détourné – Singapour s’implique en Afghanistan et dans le golfe d’Aden

___________________________ 2 – Romandie News (Ch) avec AFP

Piraterie/Somalie : libération des marins d’un cargo indonésien détourné

Les marins indonésiens d’un cargo retenus en otages par des pirates au large de la Somalie ont été libérés et sont sains et saufs, a annoncé dimanche le propriétaire du bateau.

Au cours d’une conférence de presse retransmise à la télévision publique, le vice-président indonésien David Batubara a annoncé que les pirates avaient libéré le cargo Sinar Kudus et ses 20 membres d’équipage après le paiement d’une rançon.

Les vingt marins du Sinar Kudus ont tous été relâchés par les pirates somaliens, 46 jours après avoir été pris en otages au large de la Somalie, a-t-il ajouté.

Le navire est en train de quitter les eaux somaliennes et tous les pirates ont quitté le navire, a-t-il précisé.

M. Batubara a indiqué à l’AFP qu’il n’était pas en mesure de révéler le montant de la rançon car cette information pourrait nuire à la sécurité d’autres équipages retenus en otages sur d’autres bateaux.

Je peux seulement dire que le montant de 4,5 millions de dollars avancé par les médias est absolument inexact.

Trente à cinquante pirates somaliens avaient abordé en mars le cargo indonésien à 320 milles au nord-est de l’île yéménite de Socotra, dans le Golfe d’Aden, et l’avait utilisé pour détourner en vain un autre navire.

Parti d’Indonésie, le Sinar Kudus avait été pris d’assaut par les pirates alors qu’il faisait route vers les Pays-Bas.

En dépit d’une présence militaire internationale accrue au large des côtes de la Somalie, les pirates ont continué à détourner des bateaux et à réclamer des rançons contre la libération de leurs équipages.

___________________________ 1 – Ouest-France

Singapour s’implique en Afghanistan et dans le golfe d’Aden

Le ministère de la Défense de Singapour a annoncé au cours des derniers jours plusieurs initiatives qui témoignent de son implication dans des opérations internationales.

Les SAF (Singapore Armed Forces) ont déployé un Fokker de patrouille maritime à Djibouti, pour renforcer la CTF 151 dans ses opérations de lutte contre la piraterie. Un détachement de 38 hommes a aussi été déployé. Depuis 2009, les SAF sont partie prenante de la lutte anti-piraterie, avec un navire équipé de deux hélicoptères en opérations dans le golfe d’Aden.

Ce dimanche 1er mai, le ministère de la Défense a annoncé l’envoi, en Afghanistan, d’une équipe médicale. Ses 13 membres vont rejoindre la base de Tarin Kowt dans la province d’Oruzgan. Une première équipe y sera basée jusqu’en juillet et une seconde jusqu’en octobre. Singapour maintient déjà deux équipes au sein de l’ISAF: l’une spécialisée dans l’imagerie aérienne, l’autre dans la formation des artilleurs à Kaboul, au profit de l’ANA.

06/05/11 (B602) Nouvelles de Somalie – 38 morts dans des affrontements intercommunautaires – l’ONU appelle à assister le pays frappé par la violence et la sécheresse – combats meurtriers

_______________________ 3 – Romandie News (Ch) avec AFP

Kenya/Ethiopie: 38 morts dans des affrontements intercommunautaires

Trente-huit personnes ont été tuées mardi dans le nord du Kenya lors d’une attaque menée par des membres armés d’une communauté rivale vivant de l’autre côté de la frontière avec l’Ethiopie, selon un nouveau bilan annoncé mercredi par l’administration locale kényane.

La police locale kényane avait fait état mardi d’un bilan de 18 morts, dans cette attaque survenue dans les environs de Todonyang, près du lac Turkana, à l’extrême nord du Kenya.

L’endroit où se sont produits les faits est très éloigné et en grande partie inaccessible, les forces de sécurité ont ratissé les environs depuis hier (mardi) soir et le nombre de personnes tuées par les hommes armés de la communauté Merile d’Ethiopie se monte désormais à 38, a commenté le chef de l’administration locale de la province kényane de la Rift Valley, Osman Warfa.

Les victimes sont pour l’essentiel des pêcheurs et des gardiens de troupeaux de la communauté Turkana, selon ce responsable.

Les communautés Turkana, au Kenya, et Merile, en Ethiopie voisine, se disputent depuis des années des terres de pâturage dans cette région quasi-désertique, et les vols de bétail et les attaques en représailles sont fréquentes dans cette zone où les armes abondent et où les forces de l’ordre sont largement absentes.

Les circonstances et les motifs exacts de l’attaque de mardi, une des plus meurtrières des dernières années, demeuraient cependant encore imprécis mercredi matin.

_______________________ 2 – Centre Info de l’ONU

Somalie : l’ONU appelle à assister le pays frappé par la violence et la sécheresse

Un soldat de la paix de l’Union africaine surveillant un quartier de Mogadiscio.
4 mai 2011 – Malgré les progrès accomplis par le Gouvernement fédéral de transition somalien, le pays a besoin « de toute urgence d’une aide supplémentaire de ses partenaires internationaux », déclare le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport sur la Somalie, en proie à la violence et à une sécheresse sans précédent.

La Somalie est « confrontée à un niveau de violence, à des aléas climatiques et à une insécurité qui ébranleraient jusqu’aux pays les plus stables », écrit Ban Ki-moon dans ce rapport publié mercredi.

« La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et le Gouvernement fédéral de transition ont obtenu quelques bons résultats mais ils ont besoin d’appuis renforcés. La communauté internationale doit tenir sa part d’engagements. Le Gouvernement de transition a besoin de toute urgence d’une assistance pour stabiliser, relever et reconstruire Mogadiscio », ajoute-t-il.

« Si nous accentuons les gains militaires, apportons une aide humanitaire et obtenons des progrès politiques, nous pouvons mettre la Somalie sur la voie de la stabilité et de la paix. Si nous échouons dans cette tâche, nous risquons de nous retrouver face à une crise humanitaire de plus en plus dramatique, à des conditions de sécurité dégradées et à une aggravation des menaces contre la paix et la stabilité régionales », prévient le Chef de l’ONU.

Il plaide aussi pour l’accélération du déploiement de contingents supplémentaires destinés à renforcer l’AMISOM. Avec une mission plus forte, Ban Ki-moon estime que le Gouvernement fédéral de transition pourra gagner des territoires, en conserver le contrôle et commencer à mettre en place des services publics pour les Somaliens.

« De trop nombreux civils ont été pris dans des échanges de tirs, car la plupart des combats ont eu lieu dans des centres urbains. J’appelle toutes les parties à assurer la protection des civils, à respecter les principes humanitaires et à garantir l’accès sans restriction aux personnes ayant besoin d’aide. Je condamne les agissements des milices Al-Shabaab, qui utilisent délibérément des civils comme boucliers humains et lancent des attaques depuis des zones habitées », indique le Secrétaire général ajoutant que l’AMISOM devrait disposer des ressources nécessaires pour augmenter ses capacités.

Sur le plan politique, Ban Ki-moon déplore les querelles actuelles au sein des institutions fédérales de transition sur l’extension de la période de transition. Il estime que cette prorogation du statut de transition retarderait encore la mise en place « des services de base, du relèvement et de la reconstruction » du pays.

Le Chef de l’ONU appelle les institutions fédérales de transition « à œuvrer de concert pour lancer un processus propre à encourager la réconciliation nationale et qui soit crédible, consensuel et accepté par la majorité des Somaliens ».

Enfin, le Secrétaire général rappelle que la sécheresse qui frappe la Somalie est « préoccupante ». « La poursuite des hostilités ne fait qu’aggraver la situation.

Les habitants n’ont souvent d’autre choix que de quitter leur ville ou leur village pour échapper à la famine et à la mort. L’appel humanitaire de cette année pour la Somalie demande 529 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents.

En avril 2011, un quart seulement de cette somme avait été réuni », explique Ban Ki-moon.

____________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

Somalie/sud-ouest: combats meurtriers

Au moins 26 personnes, pour la plupart des combattants, ont été tuées hier dans de violents combats entre forces pro-gouvernementales somaliennes et insurgés shebab pour le contrôle de la ville de Garbaharey (sud-ouest), a-t-on appris aujourd’hui de sources concordantes.

Les combats ont éclaté hier lorsque les insurgés islamistes radicaux shebab ont tenté de reprendre le contrôle de cette localité située dans la région de Gedo, frontalière de l’Ethiopie et du Kenya. Le 28 avril, les insurgés avaient abandonné la ville devant l’avancée des forces pro-gouvernementales. "Les terroristes ont attaqué Garbaharey hier (lundi) et ils ont perdu la bataille. Leurs cadavres jonchent les rues de la ville et de sa périphérie. Les forces gouvernementales et les combattants alliés contrôlent complètement la zone à présent", a déclaré le colonel Mohamed Adan, responsable sécuritaire au sein du gouvernement fédéral de transition.

Plusieurs habitants et responsables locaux ont donné à l’AFP un bilan avoisinant les 30 morts, en grande majorité des combattants, tandis que le calme était revenu ce matin. "Jusqu’à présent, on a recensé 26 cadavres et je pense qu’il y en a plus dans les faubourgs. Les combats ont été les pires jamais enregistrés dans cette zone", a rapporté un notable local, Hussein Abdulle.

Les forces pro-gouvernementales ont pris le contrôle de quatre localités importantes du sud-ouest de la Somalie depuis le lancement il y a deux mois d’une vaste offensive contre les insurgés islamistes radicaux qui se réclament d’Al-Qaida et tiennent toute cette partie du pays. Les forces pro-TFG (gouvernement) bénéficient par endroits dans les zones frontalières du soutien des armées éthiopiennes et kényanes, selon des témoignages concordants.

06/05/11 (B602) Yémen Express – Saleh promet de résister à ses détracteurs hors-la-loi – Un drone américain aurait tué deux militants d’Al-Qaïda dans le sud du Yémen – l’opposition appelle le CCG à faire pression sur Saleh- sept tués, dont 2 civils, dans des accrochages – Des milliers de manifestants exigent la démission du président Saleh – une occasion perdue – Les manifestations se poursuivent au Yémen – le chef du CCG retournera à Sanaa pour poursuivre sa médiation – Saleh refuse de signer l’accord de sortie de crise au Yémen

__________________________ Analyse de l’ARDHD

Saleh continue son double jeu. D’un côté, il fait semblant d’accepter un compromis, mais au dernier moment il refuse de le signer. En parallèle, il durcit son régime et continue à faire tuer des manifestants. On comprend qu’il essaye de gagner du temps et de se maintenir au pouvoir en espérant que l’opposition va finir par se lasser. Combien de temps cela va-t-il encore durer ?

__________________________ 9 – Romandie News (Ch) avec AFP

06/05 Yémen: Saleh promet de résister à ses détracteurs hors-la-loi

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a de nouveau promis de résister à ses détracteurs qualifiés de hors-la-loi, alors que la contestation populaire appelant à son départ continue avec des dizaines de milliers de manifestants vendredi à Sanaa et Taëz.

Je vous assure que je vais résister, a lancé M. Saleh devant une foule de ses partisans sur une place jouxtant son palais à Sanaa, les saluant pour leur détermination à défendre la légitimité constitutionnelle.

Il s’est vivement attaqué à ses détracteurs, qui réclament son départ, les qualifiant de hors-la-loi et porteurs d’un projet rétrograde.

Ce sont des forces réactionnaires et terroristes, a ajouté le président Saleh qui n’a pas cessé d’invoquer la légitimité constitutionnelle, pour défendre son mandat qui court jusqu’en 2013.

Oui à la légitimité, non au chaos, non au projet de la rancune, a-t-il encore dit à propos de l’opposition, rappelant que le peuple avait dit son mot en 2006, en le reconduisant à la tête de l’Etat.

Rassemblés en masse sur la place des Sittine, près de la place du Changement, épicentre de la contestation à Sanaa, les protestataires ont de leur côté appelé au départ de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans.

Le peuple veut faire juger le bourreau, a répété la foule, estimée par les organisateurs à des centaines de milliers de personnes.

Le peuple veut Ali Abdallah Saleh, répliquaient les partisans du chef de l’Etat qui, arborant les portraits du président et des banderoles à sa gloire, étaient tenus à distance des protestataires.

Ne quittez pas les places de la contestation jusqu’à la chute du tyran, a lancé un imam dans son prêche devant les protestataires, alors qu’un autre imam, qui haranguait les partisans du président, s’en est pris à l’opposition qui refuse de lever les sit-in pour provoquer le chaos dans le pays.

Des manifestations similaires ont été organisées dans d’autres villes du Yémen, dont Taëz, à 200 km au sud de Sanaa, où des dizaines de milliers de protestataires, rassemblés sur la place de la Liberté, ont réclamé de nouveau le départ du président Saleh.

Vendredi, jour de la prière musulmane hebdomadaire, donne l’occasion à des manifestations rivales, baptisée ce jour le Vendredi de la sécurité et la stabilité par les partisans du régime, et le Vendredi de la fidélité du peuple au Sud par les protestataires.

_____________________________ 8 – AP

06/05 Un drone américain aurait tué deux militants d’Al-Qaïda dans le sud du Yémen

De Ahmed Al-Haj,

Un présumé drone américain a tiré un missile, jeudi, contre une voiture qui circulait dans le sud du Yémen, tuant deux frères considérés comme des militants d’Al-Qaïda, ont déclaré des responsables de la sécurité et des chefs tribaux.

Le ministre yéménite de la Défense a confirmé la mort des deux frères dans la province de Shabwa, mais n’a pas voulu donner plus de détails.

En septembre, le ministre yéménite des Affaires étrangères avait déclaré qu’il n’autoriserait plus de tirs de missiles menés par des avions sans pilote. Mais après la découverte de colis piégés placés par des agents d’Al-Qaïda au Yémen dans des avions cargo à destination des États-Unis en octobre dernier, les tirs de drones semblent avoir repris dans le pays.

Le Yémen, paralysé par d’importantes manifestations contre le président Ali Abdullah Saleh, abrite aussi l’une des branches d’Al-Qaïda les plus actives dans le monde, qui a planifié plusieurs attaques contre les États-Unis.

Des responsables de la sécurité et des chefs tribaux de la province de Shabwa joints par téléphone ont identifié les deux frères comme étant Abdullah et Mosaad Mubarak, mais ils n’ont pas dit pourquoi ils pensaient que l’attaque avait été menée par un avion sans pilote. Ces responsables ont requis l’anonymat compte tenu de la nature délicate de l’information.

Al-Qaïda dans la Péninsule arabique, nom de la branche yéménite du groupe terroriste, compterait environ 300 combattants dans les provinces de Shabwa, Abyan, Jouf et Marib, des régions montagneuses où le gouvernement central est pratiquement absent.

Les États-Unis menaient auparavant de fréquentes missions de drones au Yémen, semblables à celles qui ont tué plusieurs militants d’Al-Qaïda au Pakistan, avant qu’un responsable local ne soit tué dans les frappes. En septembre, le ministre des Affaires étrangères, Abu Bakr Al-Qirbi, avait déclaré que les frappes avaient été suspendues.

Washington soutient la lutte anti-terroriste au Yémen avec une aide militaire de 150 millions $ US par année et la mise à disposition de 100 instructeurs à tout moment. Mais les manifestations populaires appelant à la démission du président Saleh ont nui aux efforts du gouvernement yéménite dans sa lutte contre Al-Qaïda.

Encore des manifestations

Jeudi, des milliers de personnes sont de nouveau descendues dans les rues du centre et du sud du pays pour réclamer la démission du président. Dans au moins deux manifestations, des partisans de M. Saleh ont attaqué des protestataires.

Dans la ville de Bayda, des militants ont affirmé que des partisans du président avaient brûlé des tentes érigées sur une place centrale de la ville alors que les manifestants étaient en train de prier.

Des centaines d’autres manifestants sont arrivés sur les lieux pour dénoncer l’incendie, alors que d’autres recueillaient des dons pour remplacer les tentes, a déclaré un militant qui a requis l’anonymat par crainte de représailles.

«Nous allons reconstruire!», ont scandé les manifestants.

Dans la ville de Damt, dans la province d’Al-Daleh, dans le sud, des partisans d’Ali Abdullah Saleh brandissant des armes automatiques et des bâtons ont organisé une marche d’appui au président. La foule a saccagé un magasin de disques et a battu son propriétaire pour avoir fait jouer des chansons anti-Saleh, a déclaré Mohammed Al-Marfadi, un militant pro-démocratie de la ville.

_____________________________ 7 – Romandie News (Ch) avec AFP

05/05 Yémen: l’opposition appelle le CCG à faire pression sur Saleh

L’opposition yéménite a appelé jeudi les monarchies du Golfe à faire pression sur le président contesté Ali Abdallah Saleh pour qu’il signe un plan de sortie de crise élaboré par ces pays.

Nous appelons les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) à faire pression sur le président et prendre toutes les mesures nécessaires pour le forcer à signer l’accord, a déclaré à l’AFP Mohammad Qahtan, porte-parole du Front Commun, une coalition de l’opposition parlementaire.

M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, a refusé la semaine dernière de signer le plan du CCG, qui prévoyait sa démission au bout d’un mois et avait été accepté en principe par le parti présidentiel et le Front commun.

Le secrétaire général CCG, Abdellatif al-Zayani, venu samedi à Sanaa pour inviter officiellement les deux parties à signer l’accord à Ryad, était reparti sans avoir pu obtenir la signature du chef de l’Etat.

Les membres du CCG sont soucieux de mettre un terme au bain de sang au Yémen et de maintenir son unité, sa sécurité et sa stabilité, a déclaré M. Zayani, selon l’agence qatari QNA.

Le CCG est en contact avec toutes les parties yéménites pour obtenir un accord sur les modalités de signature du plan, a-t-il ajouté, assurant que les différends sur le sujet seraient résolues par la consultation avec les ministres du CCG, son secrétariat général et les Yéménites.

Dimanche, les ministres des Affaires étrangères du CCG (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Koweït et Oman) avaient annoncé que M. Zayani retournerait à Sanaa pour reprendre sa méditation, sans préciser de date.

Le plan du CCG prévoit la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission dans un mois de M. Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle 60 jours plus tard.

Nous sommes prêts à signer à tout moment, c’est le président qui refuse, a insisté M. Qahtan. Les manifestants qui réclament le départ de M. Saleh depuis plus de trois mois avaient cependant annoncé leur rejet du plan, en particulier de l’immunité pour le président.

Les manifestations contre M. Saleh et la répression qui les a accompagnées ont fait depuis fin janvier au moins 150 morts.

_____________________________ 6 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen/Sud: sept tués, dont 2 civils, dans des accrochages

Quatre policiers, un militaire et deux civils ont été tués mercredi dans le sud du Yémen dans une attaque armée contre un convoi de la police et des accrochages qui ont suivi, selon un responsable des services de sécurité et une source médicale.

Les assaillants ont tiré trois obus de mortier contre des policiers qui quittaient à bord de deux véhicules le quartier général de la police anti-émeutes à Zinjibar, chef-lieu de la province, l’un des fiefs de la branche locale d’Al-Qaïda, a déclaré à l’AFP le responsable.

Quatre policiers ainsi qu’un militaire qui passait dans le secteur ont été tués dans l’attaque, a ajouté, sous couvert d’anonymat, le responsable en citant un nouveau bilan. Dans un premier temps, il avait fait état de trois policiers tués.

Selon lui, deux obus ont touché les véhicules de la police et un troisième est tombé sur le mur d’enceinte d’un immeuble.

L’attaque a été suivie par des accrochages entre les assaillants et les forces de sécurité, qui se poursuivaient par intermittence en fin d’après-midi dans le centre de Zinjibar, faisant plusieurs blessés, selon des habitants.

Une source médicale a annoncé à l’AFP que 16 civils blessés avaient été admis à l’aéroport, et que deux d’entre eux avaient succombé à leurs blessures.

La semaine dernière, quatre personnes, dont deux civils, avaient été tuées dans deux attaques armées à Zinjibar.

Les violences sont quasi-quotidiennes dans le sud du Yémen, où le pouvoir central est confronté à la fois aux militants d’Al-Qaïda et à un mouvement sécessionniste.

_____________________________ 5 – AP

03/05 Yémen: Des milliers de manifestants exigent la démission du président Saleh

De Ahmed Al-Haj,

Des milliers de manifestants ont envahi lundi les rues de plusieurs villes à travers le Yémen afin de réclamer la démission du président Ali Abdullah Saleh après que celui-ci eut refusé de signer une entente visant à mettre fin à la crise.

Les forces de sécurité yéménites ont tiré en l’air pour disperser les manifestants à Aden, au sud du pays, tuant un homme qui observait la scène depuis son balcon, a révélé le militant Wady al-Shaabi. Une femme a également été atteinte à l’épaule par une balle et blessée.

Le président Saleh a presque fait capoter un accord élaboré par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) en déclarant le week-end dernier qu’il demanderait à des proches collaborateurs de le ratifier à sa place, jetant les négociations dans une impasse qui pourrait faire sombrer davantage le pays dans le chaos.

Au moins 140 personnes ont été tuées durant la répression menée par le gouvernement yéménite contre les protestataires, dont le nombre continue tout de même à grossir de semaine en semaine.

Les violences commises par les autorités contre la population ont poussé plusieurs haut dirigeants de l’armée, membres du parti au pouvoir, diplomates et autres responsables à joindre les rangs de l’opposition, isolant ainsi le président.

L’entente suggérée par les pays voisins du Yémen dans le golfe Persique prévoit le départ d’Ali Abdullah Saleh dans les 30 jours suivant la signature et confie le pouvoir à un gouvernement de transition national en attendant la tenue d’élections. La proposition assure également l’immunité au président.

Le leader yéménite avait refusé dimanche à la dernière minute de parapher l’accord. Le CCG a affirmé qu’il enverrait un représentant pour tenter de sauver l’entente.

_____________________________ 4 – Le Figaro avec AFP

3/05 Yémen: "une occasion perdue" (France)

La France "regrette le refus d’Ali Abdallah Saleh de signer l’accord de transition proposé par le Conseil de Coopération des États Arabes du Golfe", ce qui est "une occasion perdue de trouver une issue politique à la crise" au Yémen, a déclaré aujourd’hui le Quai d’Orsay.

Ce plan de transition "est aujourd’hui la meilleure voie permettant une solution pacifique et ordonnée à la crise yéménite, préservant l’unité, la sécurité et la stabilité du pays", a précisé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

"Nous appelons toutes les parties yéménites à rester pleinement engagées en faveur d’une telle solution" et "demandons une nouvelle fois aux autorités en place d’éviter tout usage de la force à l’encontre de manifestants pacifiques", a-t-il ajouté.

Le Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) a annoncé dimanche que son secrétaire général, Abdellatif al-Zayani, allait retourner à Sanaa pour reprendre sa médiation.

Zayani avait quitté samedi soir Sanaa sans avoir pu obtenir du président Saleh qu’il signe le texte du plan de sortie de crise. L’opposition avait alors refusé de se rendre à Ryad où la signature formelle de l’accord, prévoyant la démission dans un mois du président, devait se dérouler hier.

_____________________________ 3 – France 24

03/05 Les manifestations se poursuivent au Yémen

Par Electron Libre

Au Yémen, l’opposition a prévenu jeudi le gouvernement que les violences contre les manifestants risquaient de faire échouer un projet d’accord pour une transition politique. Des violences qui, mercredi, ont fait une dizaine de morts et de nombreux blessés d’après des cyberactivistes qui ont mis en ligne ces images sur Facebook pour dénoncer la répression.

Des affrontements sanglants sont en effet venus clôturer une journée de manifestations à travers le pays. Cette vidéo amateur aurait ainsi été tournée à Taïz, dans le sud du pays, alors que des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues. Objectif : protester contre le plan de sortie de crise, mis au point par les pays du Golfe, et qui garantit l’immunité au président et à sa famille.

Cette séquence aurait quant à elle été tournée dans la capitale Sanaa. Selon l’auteur de ces images, elle montrerait notamment des snipers positionnés sur les toits tirer à balles réelles sur la foule pour disperser les protestataires.

Cette autre vidéo témoignerait quant à elle des violents affrontements qui ont opposé des manifestants à des supporters du régime.

Des partisans du pouvoir que les opposants accusent d’être payés par les autorités pour attaquer les manifestants. Cette vidéo qui circule actuellement sur Internet montrerait ainsi les pauses déjeuners dans les deux camps respectifs. La première partie du clip aurait été filmée pendant la distribution de petites portions de nourriture aux contestataires, tandis que la deuxième partie aurait été tournée lors des repas, beaucoup plus copieux, dans un campement mis en place par le gouvernement.

_________________________ 2 – Romandie News (Ch) avec AFP

01/05 Yémen: le chef du CCG retournera à Sanaa pour poursuivre sa médiation

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Abdellatif al-Zayani, va retourner à Sanaa pour reprendre sa médiation, après le refus du président contesté du Yémen Ali Abdallah Saleh de signer un plan de sortie de crise proposé par le CCG, a indiqué ce groupe régional.

Dans un communiqué publié au terme d’une réunion à Ryad dimanche, les ministres des Affaires étrangères des six monarchies du CCG ont exprimé l’espoir d’enrayer tous les obstacles qui empêchent encore un accord final sur une transition du pouvoir au Yémen.

Le secrétaire général retournera à Sanaa à cet effet, ont ajouté les ministres qui ont indiqué dans leur communiqué avoir passé en revue les résultats des contacts que M. Zayani a eus samedi à Sanaa avec le président Saleh et l’opposition.

M. Zayani avait quitté samedi soir Sanaa sans avoir pu obtenir du président Saleh qu’il signe le texte de sortie de crise. L’opposition avait alors refusé de se rendre à Ryad où la signature formelle de l’accord, prévoyant la démission dans un mois du président, devait se dérouler dimanche.

_____________________________ 1 – L’Express avec Reuters

01/05 Saleh refuse de signer l’accord de sortie de crise au Yémen

Avec Mohammed Mukhashaf à Aden et Asma Alsharif à Ryad; Nicole Dupont pour le service français

L’accord de sortie de crise au Yémen semblait très compromis dimanche après le refus du président Ali Abdallah Saleh de le signer.

Aux termes de l’accord de transfert du pouvoir, Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, se serait engagé à abandonner la présidence dans un délai d’un mois, devenant, après les présidents tunisien et égyptien, le troisième dirigeant arabe renversé depuis janvier.

Saleh aurait dû signer l’accord samedi.

L’opposition yéménite, ulcérée par ce revirement de dernière minute, a dit qu’elle envisageait d’accentuer la pression sur le président afin qu’il démissionne après trois mois de manifestations contre son régime.

"Nous étudions les options d’escalade et nous attendons une position américano-européenne sur le refus de Saleh de signer", a dit à Reuters un dirigeant de l’opposition en réclamant l’anonymat parce qu’aucune décision officielle n’avait encore été prise.

Le Conseil de coopération du Golfe – Emirats arabes unis, Bahreïn, Arabie saoudite, Oman, le Qatar et le Koweït – à l’origine du plan de sortie de crise, a bouclé dimanche une réunion à Ryad sans annoncer de stratégie pour parvenir à un accord.

"Le conseil exprime l’espoir de lever tous les obstacles bloquant encore un accord final et son secrétaire général se rendra à Sanaa à cet effet", dit une déclaration des ministres des Affaires étrangères du CCG.

L’opposition avait quant à elle refusé de se rendre dimanche à Ryad pour participer aux discussions en affirmant qu’il n’y avait aucune raison d’y assister.

Les médiateurs du CCG ont fait savoir samedi à l’opposition yéménite que Saleh était prêt à signer l’accord en tant que chef de son parti mais pas en tant que chef de l’Etat.

Le secrétaire général du CCG, qui se trouvait à Sanaa pour la signature, a quitté le Yémen sans avoir pu convaincre Saleh de signer et une source au CCG a déclaré que la cérémonie officielle de signature, dimanche à Ryad, avait été reportée, sans que l’on sache si ou quand elle pourrait être reprogrammée.

"C’est vraiment typique de Saleh. Il essaie de gagner du temps. Il repousse l’inévitable. Cela fait partie de sa personnalité", commente Theodore Karasik, un politologue basé à Dubaï.

"Je pense que la perspective d’une solution négociée s’éloigne lentement et qu’un certain type de pression va devoir être appliqué, et non plus des mots".

L’opposition yéménite a dit garder l’espoir que les Etats du Golfe obtiendront la signature de Saleh.

Saleh et l’opposition, qui regroupe des islamistes et des éléments de gauche, ont accepté en principe l’accord.

"L’affaire est maintenant entre les mains des Etats du Golfe. S’ils parviennent à convaincre Saleh, ce serait bien", déclarait samedi soir Mohammed Basindwa, personnalité d’opposition considérée comme un possible Premier ministre de transition.

Saleh, qui s’est entretenu dimanche par téléphone avec les rois d’Arabie saoudite et de Bahreïn, leur aurait dit qu’il continue d’être favorable à l’initiative du CCG, ont rapporté des médias yéménites.

L’accord négocié par le CCG garantit l’immunité à Saleh et à son entourage, y compris à des proches dirigeant les forces de sécurité. Il prévoit en outre que Saleh nomme un Premier ministre issu de l’opposition pour diriger un gouvernement de transition qui devra organiser une élection présidentielle dans les soixante jours suivant son départ.

Des manifestants ont promis de rester dans les rues jusqu’au départ de Saleh et ils réclament qu’il soit traduit en justice pour corruption et pour la mort de quelque 144 manifestants.

De nouvelles violences ont été enregistrées dimanche avec l’attaque d’un bâtiment officiel dans la province méridionale d’Abyan. Des inconnus ont ouvert le feu et tiré des grenades RPG, tuant trois soldats qui gardaient le site et en blessant quatre autres. Un responsable local a mis en cause al Qaïda.

Plus à l’est, trois soldats yéménites ont été tués par des inconnus qui ont tiré sur une patrouille militaire dans la province d’Hadramaut, a-t-on appris de source proche des services de sécurité locaux.

06/05/11 (B602) Intervention de l’Observatoire pour la protection des Défenseurs des Droits de l’Homme (FIDH / OMCT) à Banjul (Extrait concernant Djibouti) … (Information LDDH)

Lien avec le texte complet de l’intervention

INTERVENTION ECRITE – L’OBSERVATOIRE

COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE LHOMME ET DES PEUPLES

49ème session ordinaire – Banjul, République de Gambie – Mai 2011

Contribution de
la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)
et de lOrganisation mondiale contre la torture (OMCT)
dans le cadre de leur programme conjoint, LObservatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme

Sous le point de lordre du jour :
Situation des défenseurs des droits de l’Homme

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de leur programme conjoint, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, expriment leur vive préoccupation eu égard à la situation des défenseurs des droits de l’Homme qui continuent d’œuvrer pour le respect, la promotion et la protection des droits de l’Homme pour tous sur le continent
africain dans un contexte hostile et risqué.

Si aujourd’hui les femmes et les hommes qui sont en première ligne de la défense des droits de l’Homme sont dans de nombreux cas mieux protégés que lors de l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs en 1998, notamment grâce à l’instauration de mécanismes d’alerte et de protection au niveau national et régional, ils sont également plus menacés en raison des avancées qu’ils obtiennent chaque jour. Avec laide de programmes spécifiques, tels que l’Observatoire, qui les accompagne depuis plus de 14 ans, les défenseurs ont pu faire entendre leurs voix au niveau national et au sein de forums, et d’organisations régionales et internationales. Ils continuent de s’investir sur des sujets aussi variés que les droits économiques, sociaux et culturels, les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) et la lutte contre la corruption ou la lutte contre l’impunité. Leurs efforts ont permis des avancées considérables pour faire reconnaître la place primordiale des droits de l’Homme dans l’exercice du pouvoir et la résolution des conflits.

La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) a largement contribué à cette évolution, notamment en adoptant plusieurs résolutions en faveur de la promotion et de la protection des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique, et en faisant de cette question une préoccupation constante de ses travaux et de son ordre du jour.

En Afrique du nord, le début de cette année 2011 a été marqué par un enchaînement de protestations sociales traduisant l’aspiration des peuples en faveur de réformes sociales et politiques, afin de jouir pleinement des droits et libertés fondamentaux universellement reconnus, mettant en évidence toute l’importance d’une société civile forte et reconnue pour porter et canaliser les revendications des peuples auprès des dirigeants. De Sidi Bouzid, en Tunisie, en décembre 2010 au Caire quelques semaines plus tard, cette vague deprotestation sociale massive a gagné ses voisins comme la Libye ou l’Algérie.

Cet élan protestataire a eu des conséquences au Zimbabwe, où 46 personnes ont été arrêtées en février dernier pour avoir visionné une vidéo relative aux mouvements de protestations sociales en Tunisie et en Égypte et dans d’autres pays. En effet, craignant la multiplication de mobilisations populaires réclamant le respect des libertés fondamentales, certains Etats ont accru leur répression, particulièrement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme.

Malgré ces avancées, les défis restent immenses pour promouvoir et protéger les défenseurs, et force est de constater que ces derniers font encore l’objet de graves persécutions dans de nombreux pays. A cet égard, l’Observatoire reste préoccupé par la multiplication de violations à l’encontre des défenseurs commises par des acteurs étatiques et non étatiques le plus souvent dans un climat d’impunité.

Entraves à la liberté d’association

Législation ou pratique administrative visant à entraver la liberté d’association

Certains États parties ne laissent que peu ou pas d’espace à la liberté d’association.

(..) De même, à Djibouti, le 9 février 2011, M. Jean-Paul Noël Abdi, président de la
Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH), a été arrêté par des éléments de
la Gendarmerie nationale et conduit dans les locaux de la Direction de la
Gendarmerie nationale de Djibouti-ville.

Le même jour, M. Jean-Paul Noël Abdi et
M. Farah Abadid Heldid, membre de la LDDH arrêté le 5 février, ont été déferrés devant le parquet de Djibouti, et accusés de participation à un mouvement
insurrectionnel en relation avec leur soutien présumé au mouvement des étudiants
et lycéens qui manifestent depuis décembre 2010 dans les rues de Djibouti, qui a été sévèrement réprimé.

M. Jean-Paul Noël Abdi avait dénoncé la répression par les autorités de Djibouti de ces manifestations, au cours du mois de décembre 2010[3].

Le 9 février 2011, M. Jean-Paul Noël Abdi a été placé en libération provisoire pour raisons de santé[4]. M. Farah Abadid Heldid (toujours détenu) et M. Noël Abdi encourent jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle et une amende de 7 000 000 francs djiboutiens (environ 27 404 euros). (…)

***
Banjul, mai 201

06/05/11 (B602) LDDH : La Cour Suprême a donné lecture de son délibéré. Elle maintient encore en Détention Arbitraire, sur la base de dossiers vides, six prisonniers politiques de l’Opposition dont un Défenseur des Droits de l’Homme (Le texte du mémoire déposé par les avocats des prévenus, qui liste les nullités de procédure, est téléchargeable – voir début d’article)



Le Président

 

BREVE INFORMATION DU 5 MAI 2011

La Cour Suprême a donné lecture de son délibéré
Elle maintient encore en Détention Arbitraire
sur la base de dossiers vides
six prisonniers politiques de l’Opposition
dont un Défenseur des Droits de l’Homme.

______________________________________
Télécharger le texte intégral du mémoire déposé par les avocats des prévenus (PdF, env 9 Mo) : lien de téléchargement

______________________________________

La Cour Suprême de la République de Djibouti :

Casse et annule l’Arrêt attaqué par défautde réponse à conclusion ;évoquant au fond, déclare les nullités soulevés pris en tête devant le Juge
d’Instruction ;

Rejette en l’état les demandes de mises en libertés provisoires.

Dès que le jugement sera remis aux prisonniers politiques dont les noms suivent
et qui sont toujours détenus arbitrairement ou à leur avocats, la Ligue Djiboutienne des
Droits Humains (LDDH) ne manquera pas de vous tenir informer.

Toutes les nullités soulevées figure dans le Mémoire auprès de la Cour Suprême.

NOEL ABDI Jean-Paul

1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :

2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;

3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;

4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;

5)MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;

6) MOHAMED IBRAHIM WAISS;

06/05/11 (B602) Point de vue – Demande de publication par Ahouro ou bien Med . Y –

______________________________ Note de l’ARDHD

Nous publions cette contribution à la demande express de son auteur et au titre de la pluralité de l’information, même si nous n’en partageons pas le contenu …

Sauf erreur de notre part, Ahouro serait le président déchu de l’UDT, qui a préféré suivre les ordres du ministre de l’emploi. Son rôle a été relaté dans les documents d’accusation publiés par Hassan Cher à l’encontre de Dan Cunniah.

______________________________
Contribution

Suite à une brève visite auprès du ministère de l’emploi de Djibouti, J’ai appris que l’UDT compte envoyer à la conférence internationale du travail de l’OIT de cette année 2011, Adan Mohamed Abdou (l’éternel combattant), Farah Abdillahi Miguil (le caméléon) et Hassan Cher (le téméraire).

Nous savons que Adan est privé de son passeport et ne peut voyager, que Hassan Cher squatte le BIT depuis 2007.

Les discutions se portent sur Farah Abdillahi Miguil.

La question que se posent le ministère de l’emploi et la SDS est: Va t-il jongle comme toujours ou se montre digne de l’UDT et dénoncer à haute voie le gouvernement djibouti à la Conférence? D’après la rumeur, les passeports de tout membre de l’UDT qui tentera de partir à la conférence sera confisqué.

A suivre cette série….

Ahouro ou bien Med . Y

06/05/11 (B602) Ismaël Omar est-il un délinquant qu’il faudrait éliminer ? (Par Cassim Ahmed Dini – reprise d’un article de mai 2001)

"A la veille de sa troisième investiture, voici le portrait que Cassim Ahmed Dini avait dressé du dictateur, dans un tract signé en date du 3 mai 2001. Gratis pro Deo (Li Wadjhillah) pour ceux qui seraient amnésiques au point de (se) faire croire que cet homme aurait pu miraculeusement changé. Coupable de parjure en violant un accord de paix. N’avait-il pas juré sur le Coran de respecter ces accords et coupable d’avoir mentià un homme qui était sur son lit de mort. "

Djibouti, le 3 mai 2001

Lorsqu’il est engagé dans une action collective (parti syndicat, guérilla, etc…) les décisions de tout individu sont conditionnées par deux exigences.

1. Une exigence de discipline organisationnelle qui veut que l’on se soumette au choix majoritaire,

2. Une exigence de responsabilité individuelle selon laquelle il convient de se démarquer d’une entreprise dont on reprouve certaines implications politique ou morales.

Venu à Djibouti en vertu de la première pour mettre en application un accord cadre approuvé par un congrès du FRUD, je quitte aujourd’hui Djibouti en vertu de la seconde car je ne peux cautionner l’issue de ces négociations.

Il ne s’agit pas ici de faire des révélations sur des " pourparlers " dont le secret irrite la durée : en temps utile, tout sera rendu public et chacun verra si la montagne a accouché d’une souris ou si les acquis démocratiques sont à la hauteur des espérances.

Comme le disait lui-même le FRUD dans son communiqué du 12 février 2001 "

La nature et l’importance des réformes ou concessions seront alors concrètement jugées, le cas échéant, par rapport au statut quo actuel ". Il est connu que l’espoir fait vivre, surtout ceux qui ont peu de prise sur les événements : Ismael Omar est peut être un délinquant terroriste, mais certainement pas un démocrate et il faut être gentil pour croire qu’il acceptera de porter lui-même atteinte à son pouvoir personnel qui est la seul garanti des ses intérêts mafieux.

Rappelons juste quelques points du programme politique du FRUD trahi par les dissidences : instauration d’un régime parlementaire, Premier Ministre Chef du gouvernement, multipartisme intégral, indépendance de la magistrature, révision des listes électorales et d’état civil falsifié, rééquilibrage dans les emplois civils et militaires, indemnisation des victimes civiles et châtiments des militaires assassins de civils, etc..

Toutefois, à l’heure où des vessies se prennent pour des lanternes, des traîtres pour des héros et où la frontière devient floue entre compromis et compromission, il n’est pas utile de rappeler quelques vérités élémentaires connues de beaucoup et que le terrorisme de ce régime de tontons macoutes cherche vainement à étouffer.

1. Il est vraiment déshonorant pour le Peuple djiboutien d’être dirigé par un voyou politique comme Ismael Omar, au présent aussi sombre que le passé : racketteur de prostituées du temps de la Brigade mondaine, délateur infiltré dans le milieu indépendantiste du temps où il était inspecteur Chedarleh dans la police coloniale, tortionnaire et génocidaire du temps où il était Chef de Cabinet (massacre d’Arhiba et en brousse) et même en tant que président (il est au moins complice de crimes de guerre puisqu’en sa qualité de Chef suprême des Armées, il a assuré l’impunité aux soldats qui ont tué des civils après son élection).

A ce chapitre, comme il est assez facile de prévoir les actions de ce voyou égaré en politique, j’avais prévenu qui de droit dès juillet 1990 de l’imminence d’un attentat contre les intérêts français. La justice française serait bien inspirée de chercher quelque mobile du côté du FSU (Front Somali Unifié) dont la consolidation passait à l’époque par la répression des Gadaboursi.

Ce voyou, qui rappelle Ariel Sharon par son physique obèse, ses méthodes terroristes et son sionisme anti-afar, n’hésite pas à mettre en péril les intérêts nationaux si ses intérêts mafieux ou ceux des ses amis sont menacés (voir l’actuelle crise avec le Somaliland), qui confond diplomatie et prostitution (voir sa pyromanie dans la guerre entre les deux voisins) et dont l’aventurisme a déjà fait des dizaine de morts à Mogadiscio, ce voyou donc constitue un danger pour la stabilité régionale : l’éliminer relève de la salubrité publique et de la voirie politique.

2. Il est vraiment déshonorant de trouver normale qu’un découpeur de poissons à la pêcherie de Boulaos se retrouve Chef de Cabinet de la Présidence comme salaire de sa trahision. Beaucoup savent par exemple, qu’Ali Guelleh pour ne pas le nommer, a réussi l’exploit en février 1993 de faire écouter à son maître Ismael Omar, grâce a un micro miniature, la dernière réunion du Comité Central du FRUD tenue à Assa-Gueyla. Il est intolérable de banaliser des telles trahisons dont de valeureux combattants du FRUD et même des civils ont été victimes : une Organisation digne de ce nom doit établir toutes les responsables et châtier tous les coupables tôt ou tard quels que soient leurs niveaux hiérarchique.

3. Il est vraiment déshonorant de tolérer que le traître Ougouré Kiflé continue à terroriser les familles dont il a fait massacrer les enfants. Beaucoup savent par exemple qu’au petit matin du 5 juillet 1993, au lieu dit Gi-Garu 12km de Tadjourah sur la route Randa, trois combattants du FRUD ont été faits prisonniers puis sauvagement exécutés par les mercenaires gouvernementaux. Un de ces martyrs du FRUD s’appelait WAHIB MOHAMED DILLEYTA.

Quelques heures plus tard ce même 5 juillet, à quelques kilomètre de là à Randa exactement, Ougouré se réveillait d’un sommeil lourd et se mettait tranquillement à brouter jusqu’à tard dans la nuit, alors qu’il devait organiser les défensives du FRUD. Sang – froid du héros ? Irresponsabilité du drogué ?

Non : Il savait tout simplement que l’ennemie n’investirait pas tout de suite Randa et lui laisserait surtout le temps d’organiser la désorganisation des unités combattantes du FRUD. Il faut châtier ces traîtres criminels, ne serait ce que par respect pour tous les morts car, plus que les vivants ce sont les morts qui ont droit au respect.

Le FRUD n’appartient ni à ceux qui se sont rendus à l’ennemi, ni ceux qui continuent à résister : le FRUD appartient à la mémoire de tous ses martyrs, morts pour que les survivants et les générations à venir vivent dans la paix, l’égalité et la dignité retrouvées. Pas pour que nous rampions devant une saleté comme Ismael Omar ! Ni pour que nous pardonnions à des déchéances comme Ali Guelleh ou Ougouré Kiflé.

Lui-même pourriture sortie du néant par un malheureux accident de l’Histoire, Ismael Omar a plus que jamais besoin de ces traîtres avec lesquels il compte durablement transformer Djibouti en Haïti du temps des Duvalier. Il faut les en empêcher et les combattre. Jusqu’à la mort !. Il faut éliminer ce voyou d’Ismael Omar et ses chiens de garde délinquants qu’il prétende imposer comme relève politique.

Proposition à ce voyou : sans préjudice d’autres poursuites, qu’il demande au FRUD de me sanctionner ? Au fait, je dois me présenter : comme le disait Jacques Brel " J’insiste, persiste et signe "

Cassim Ahmed Dini
Coprésident FRUD
De la Commission des Réformes Démocratiques