14/07/2011 (B612) Radio-trottoir : IOG veut-il empêcher la communauté Gadabourci, de choisir son Ougas ? Voit-il un risque pour son trône ? (Par nos correspondants )

Réunion d’une « certaine » élite de la communauté Gadarbouci de Djibouti

Selon des informations concordantes et confirmées, une importante réunion regroupant « des élites » de la communauté Gadarbourci, tous étroitement liés avec le régime tyranique au pouvoir, se serait tenue dimanche après-midi 10 juillet 2011 à la résidence privée de l’ex-ministre de la justice Mr Saïd Abdillahi Barkat. A l’ordre du jour, la question de l’intronisation d’un Ougas Gadarbouci. Cette réunion aurait réuni plus 70 personnes selon des sources proches dont des cadres et des hauts fonctionnaires et parmi eux :
– Aden Cheikh, conseiller diplomatique du Président et président de cette réunion,
– Saïd Abdillahi Barkat en personne, ex-ministre de la justice
– Mohamed Somali, ministre actuel de l’agriculture,
– Mohamed Shaiye, consul de Djibouti en Arabie-Saoudite,
_ et enfin des hauts fonctionnaires et des anciens et nouveaux députés comme Abdourahman Rayaleh.

Il a été remarqué l’absence de l’homme fort et médiateur du couple présidentiel, Hachin Abdillahi Aourah dit Hachin Afweyne. Il aurait suivi les instructions de Kadra, épouse d’IOG.

Après de vives discussions et des échanges « musclés », c’est Aden Cheikh qui aurait tranché « en dernier ressort » en rappelant les ordres d’IOG, qui souhaiterait mettre fin à ce projet d’intronisation d’un Ougas Gadarbourci.

Pourtant cette désignation est réclamée avec insistance par la communauté Gadarbourci de Djibouti. La position d’Aden Cheikh a provoqué une onde de choc et de stupéfaction, même parmi les membres de l’élite Gadarbourci inféodée à IOG.

Au sein de la communauté Gadabourci de Djibouti c’est la colère et un sentiment de frustration qui ont dominé. Les Gadabourcis se sentent trahis et discriminés par ces corrompus manipulés, qui affirment constituer l’élite des Gadarbourci.

On ne peut exclure le fait que cette affaire soit controlée par la mafia transrégionale qui serait dirigée par un ancien agent des services secrets (français, somali et djiboutien) et de la police politique.

L’impunité politique, économique et ethnique a atteint son apogée ici à Djibouti où un seul homme, un seul clan et un seul parti-Etat dirige notre pays depuis un demi-siècle. Cela risque de nous conduire tout droit à une situation à la somalienne..

Le peuple Gadarbourci a le droit de coopter un Ougas, selon sa volonté et son droit coutumier et dans le respect de l’intérêt général et de l’unité nationale.

Les minorités ont le droit de disposer d’elles-même, d’organiser leur hiérarchie interne et de désigner leurs représentants, conformément aux lois et aux dispositions en vigueur à Djibouti, principe fondamental garanti par notre Constitution et par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme dont Djibouti est pays signataire de cette déclaration universelle.

S’y ajoute des entretiens personnels que nous avons eus avec des notables de la communauté Gadarbourci à ce sujet. Ils s’étonnent que le régime empêche la communauté de désigner son Ougas alors que l’Ougas des Issas a été reçu en « grandes pompes » à la présidence. Selon ces notables, il s’agit d’une ségrégation ou plutôt une discrimination raciste.

Face à cela, les intellectuels et les politiciens Djiboutiens ont mis en garde le Président du 3eme mandat illégal en lui recommandant de s’occuper des affaires de l ‘Etat et de privilégier l’intérêt supérieur de la nation, plutôt que de se mêler des affaires internes des communautés même s’il pense que son ingérence personnelle dans les affaires communautaires l’aidera à conserver à vie le trône qu’il a volé au peuple.