27/01/2000 – LDDH: discriminations administratives et ethniques dans l’application du droit constitutionnel à la nationalité.

Le Président : Noël Abdi Jean-Paul
Siège : Quartier V, boulevard de Gaulle n° 66
B.P. : 74 Djibouti, République de Djibouti
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Djibouti, le 25 janvier 2000

NOTE D’INFORMATION N°2/LDDH/00

LE DROIT A LA NATIONALITÉ

Dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et dans la Constitution djiboutienne, il est clairement stipulé le Droit à la Nationalité.

Art 15 :
1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Le service de la population, à qui des individus se sont adressés pour obtenir une carte d’identité djiboutienne au vu de leur certificat de nationalité délivré par le Juge de la nationalité, a été prié de ne plus faire de demande de carte d’identité, ni de passeport.

Quand le Juge prononce une peine de prison contre un individu donné, on s’empresse illico presto d’exécuter la sentence en emmenant l’individu à la prison de Gabode.

Les personnes dont il s’agit sont en grande majorité d’ethnie Gadabourci, Issack, autres Somalis et Métisse franco-djiboutien. Il y a là, à notre sens, une discrimination flagrante, et la Ligue Djiboutienne des Droits Humains s’élève contre ces discriminations et demande au Ministère de l’Intérieur de donner droit aux demandes justifiées.

La Ligue djiboutienne suivra de très près ces nouvelles discriminations insupportables qui portent atteinte à la dignité humaine de vrais citoyens.

Ligue Djiboutienne des Droits Humains
(L.D.D.H.)
Le Président