21/07/02 Dialogue (presque) imaginaire qui aurait pu avoir été entendu à Addis Abeba.

Dans
un bureau luxueux,
deux interlocuteurs
connus : Guelleh et
le Premier Ministre
éthiopien Meles
Zenawi.

IOG
: Je ne sais pas comment
te le dire, mais j’aimerais
te demander un service.

MZ
: j’imaginais bien.
Chacune de tes visites
impromptues est toujours
intéressée.
L’amitié tu
ne connais pas. Qu’est
ce que tu veux encore
?

IOG
(embarrassé)
: eh bien voilà,
c’est un peu compliqué.
J’aimerais bien récupérer
l’un de mes hommes
qui est chez toi.
Sa famille s’inquiète,
car il a abandonné
le domicile conjugal.
Enfin tu comprends,
ses proches aimeraient
bien le revoir. Ses
enfants pleurent le
père absent

MZ
: intéressant,
poursuis !

IOG
: c’est aussi un homme
que j’aime beaucoup
personnellement et
j’aimerais moi aussi
le retrouver pour
lui manifester mon
soutien.

MZ
: viens au fait !
De qui s’agit-il ?

IOG
: ça m’ennuie
de te donner son nom.
Disons que c’est un
ancien officier qui
s’est réfugié
chez toi. Il a eu
tort, car je ne lui
veux que du bien et
je tiens à
le protéger
moi-même. Il
n’y a aucune raison
que la charge de sa
protection soit aux
frais du Peuple éthiopien.
C’est à celui
de Djibouti d’assurer
la dépense.

MZ
: tu te fous de moi
? La protection que
tu veux lui accorder,
ce ne serait pas Gabode
par hasard, la Villa
Christophe ou le siège
de la SDS ? Lui réserverais-tu
le même sort
que celui que t’as
accordé à
ton vieil ami le Général
?

IOG
: Oui, mais celui-là,
ce sont les Français
qui me l’avaient rendu
lorsqu’il était
réfugié
dans leur base militaire
et sans me demander
un sou ! Bon tu as
compris. Alors parlons
d’argent. A combien
estimes-tu la liberté
de cet homme ?

MZ
: celui-là,
il est cher ! Tu y
tiens trop. Voyons
2 millions de Dollars
?

IOG
: tu es fou ! Ce n’est
pas sérieux.
Il est vieux mon bonhomme,
il est maigre et fatigué.
Il ne vaut pas ce
prix-là sur
le marché international.
Et en plus les bourses
ont beaucoup baissé.
On ne peut plus envisager
des transactions sur
les mêmes bases
qu’autrefois avec
Kadami, par exemple
ou les autres.

MZ
: tu sais que je ne
marchande jamais.
Tu le veux, tu payes
en liquide. Sinon
tu rentres chez toi.
Et je te signale que
tu as intérêt
à te dépêcher
de prendre ta décision,
car l’oiseau pourrait
s’envoler un jour
vers d’autres cieux
… plus cléments
que les tiens.

IOG
: il y a pas tant
d’urgence. Les Français,
à ma demande,
lui ont refusé
un visa pour l’Europe,
alors il peut encore
galèrer quelque
temps avant de pouvoir
s’échapper
de chez toi. 1 million
de Dollar et on conclue
l’affaire maintenant.

MZ
: Non, 2 millions
ou rien ! T’as les
moyens de payer, rien
qu’avec les bénéfices
de ton usine d’armement
en Afrique du Sud.
Tiens à ce
sujet, je te signale
que les pays arabes
s’inquiètent
de la présence
d’un agent du Mossad
avec toi. Moi je n’en
sais rien, mais je
te préviens
qu’ils sont fâchés.

Malheureusement
notre correspondant
a été
découvert à
cet instant et nous
n’avons pas reçu
le script de la fin
de la conversation.
Nous connaîtrons
certainement la suite
dans les prochains
jours. Meles Zenawi
cèdera-t-il
aux amicales pressions
de Guelleh ? (A suivre)

Avertissement
: toute ressemblance
avec une situation
actuelle ne serait
que pure coïncidence
et nous dégageons
toute responsabilité,
sur la véracité
ou non, de cet enregistrement.