18/01/05 (B281) Le Président de la LDDH adresse une lettre ouverte à M. Moumin Bahdon, Président du PSD.

Djibouti le 16 janvier
2005

Au Président
du PSD
M. Moumin Bahdon Farah

AHMED
BOULALEH BARRE
HOMME POLITIQUE
A OPTE POUR " LA REPTATION FAMILIALE " ?
SI C’EST VRAI, ALORS C’EST CHOQUANT !
ALORS C’EST NAVRANT POUR LE VIEIL HOMME !


SOURATE 107
AL-MAACUUN (USTENSILE)
7 versets – Pré-hég. n° 17

Au nom d’Allah, le Tout
Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

1. Vois-tu celui qui traite
de mensonge la Rétribution ?
2. C’est bien lui qui repousse l’Orphelin,
3. et qui n’encourage point à nourrir le pauvre.
4. Malheur donc, à ceux qui prient
5. tout en négligeant (et retardant) leur Salät,
6. qui sont pleins d’ostentation,
7. et refusent l’ustensile (à celui qui en a besoin)


Monsieur le Président,

Tout d’abord, je tiens
à vous présenter mes cordiales salutations.

En tant que membre fondateur
de votre Parti Politique le Parti Social Démocrate (PSD), je me permets
aujourd’hui de vous saisir surtout en tant que combattant à vos côtés
lors des périodes difficiles, plus exactement lors des incarcérations
arbitraires et inadmissibles des membres du Groupe pour la Démocratie
et la République (GDR), dont j’avais été le Porte Parole.

Très franchement
M. le Président je suis scandalisé par les décisions
incroyables mais hélas vraies, que votre compagnon et ami de longue
date, M. Ahmed Boulaleh aurait prises lors des " négociations
" certainement fructueuses pour le PSD, mais malheureusement défectueuses
pour certains des militants qui espéraient des négociations
plus transparentes.

Malgré les modestes
victoires ; suite aux faveurs obtenues du Président du Parti au Pouvoir,
avec l’octroi de " deux sièges banalisés " au sein
de l’Assemblée Nationale, (ce n’est pas mal), et espérons qu’avant
les élections présidentielles de votre favori, vous obtiendrez
des contributions plus positives à votre égard, évidemment
" sans refuser l’ustensile (à celui qui en a besoin) " –
à celui qui en a le droit – .

Rappel des faits.

Rappelant que monsieur
Hassan Ali Djama fils de famille modeste ainsi que le fils d’Ahmed Boulaleh
Barre ancien Ministre de l’Intérieur puis de la Défense, homme
d’affaire très important, ont travaillé tous les deux au Trésor
National ;

Que M. Faycal Ahmed Boulaleh
et M. Hassan Ali Djama durant une période de dépression ont
été hospitalisés à l’Hôpital Peltier en
1999 ;

Que malgré les
certificats médicaux une Décision de révocation du 10
avril 2000 prise par le Président de la République Chef de Gouvernement
qui stipule en ses articles 5 et 6 :

Article 5
M. FAYCAL AHMED BOULALEH inspecteur 2° classe – 5° échelon
du Corps du Trésor et des Contributions, en service au Trésor
National, est révoqué de son emploi à compter du 1er
janvier 2000.

Article 6.
M. HASSAN ALI DJAMA, contrôleur 2° classe – 5° échelon
du Corps du Trésor et des Contributions, en service au Trésor
National, est révoqué de son emploi à compter du 1er
janvier 2000.

Que dans le cadre des
négociations entre d’une part, le Président du Parti RPP, et
d’autre part, MM. Moumin Bahdon et Ahmed Boulaleh respectivement Président
et vice président du GDR puis ensuite du PSD, seul M. Faycal Ahmed
Boulaleh a bénéficié de la réintégration
dans son service d’origine, alors que M. Ahmed Boulaleh s’était engagé
en ma présence lors d’une réunion des responsables du GDR d’insérer
dans ses négociations la situation de ses fils AMIN ET FAYCAL ainsi
que le jeune HASSAN ALI DJAMA qui avait été abusivement révoqué
comme son fils et ce dans le cadre des répressions politiques contre
les familles des opposants;

Que jusqu’à présent,
malgré les différentes promesses des membres dirigeants du PSD
le statu quo persiste sur la réintégration de M. HASSAN ALI
DJAMA , et aucune poursuite judiciaire, pour abus de pouvoir et prise de Décision
non seulement hâtive mais surtout arbitraire, n’est possible car la
juridiction concernée est totalement muselée.

Questions
préalables ou avant propos

Comment savoir la vérité ?
Comment se parer face aux règnes des imposteurs ?

1. Est-ce une maladresse
d’un vieil homme ?
2. Est-ce une Décision unilatérale prise par votre interlocuteur
directe Monsieur le Président du Parti au Pouvoir ?
3. Qui est l’auteur de cette discrimination à caractère socio
familiale ?
4. Mais l’important est de savoir : quand dans le temps cette discrimination
arbitraire et inadmissible va-t-elle prendre fin ?
5. Quand dans le temps le Tribunal de Djibouti arrachera sa totale Indépendance
?
6. Quand dans le temps la Cour du Contentieux Administratif contre les abus
de pouvoir sera à nouveau opérationnelle, après pratiquement,
une décennie d’une volonté politique de mise en veilleuse pour
le maintien d’une très possible " usurpation du Pouvoir "
?

A titre
de conclusions

1.
Quel conflit faut-il créer pour faire peur et pour pouvoir ensuite
négocier des affaires comme celles-ci avec ce gouvernement qui connaît
et se plie malheureusement qu’avec ce langage ?

2. Faut-il mettre en exergue des nouveaux rapports de forces avec tous les
dérapages possibles pour une population qui est exacerbée par
des abus de pouvoir au quotidiens et politiquement dangereusement exploitables
?

3. Faut-il attendre la très prochaine campagne des élections
présidentielles pour ensuite reprendre les slogans chères au
sieur Ahmed Boulaleh Barre dit Gabayo, qui se résument de la manière
suivante, et oui, avec une voix vibrante : " Djiboutiennes Djiboutiens
je vous conjure face aux périls de ce régime sans nom, de ce
régime dictatorial, qui continue à s’imposer par la force et
la terreur, je vous conjure et vous prie de rester tranquillement le jour
du scrutin sous l’abri de votre toit, en décidant l’Abstention et montrer
au Monde entier votre farouche détermination contre une politique sournoise
foncièrement dictatoriale. "

Avec mes sentiments cordiaux

NOEL
ABDI Jean-Paul