17/09/05 (B316) Tortures, viols, génocides, destructions de villages, utilisation d’armes chimiques contre des civils, détournements de fonds publics, corruption : ces sujets seront-ils abordés lors de l’audience, probablement fortement médiatisée, qui jugera de la plainte du Général Zakaria en diffamation contre le Président de l’ARDHD ? (Equipe de l’ARDHD)


Le général Zakaria a déposé une plainte en diffamation contre le Président de l’ARDHD, estimant que les prises de position des lecteurs et correspondants anonymes de l’Association, en faveur de la libération de DAF, inustement emprisonné et condamné, l’avaient personnellement offensé.
L’équipe de l’ARDHD n’a pas les réponses à ces questions, mais il se dit dans l’entourage du Président de l’Association que ces sujets pourraient être abordés le 18 octobre devant la 17ème chambre, qui aura à se prononcer sur la plainte en diffamation que le Général Zakaria a déposé contre le Président de l’Association.

Sans n’avoir aucune intention de trahir le secret qui doit précéder un procès qui pourrait prendre une grande ampleur médiatique, l’équipe est surprise par le nombre de témoignages spontanés et de dossiers qui parviendraient au siège de l’Association. Ces témoignages concerneraient non seulement des pratiques attribuées à certaines unités de l’AND, mais surtout celles du régime de Gouled – Guelleh et des forces spéciales (SDS, …)

Certains témoignages relateraient des faits précis, preuves à l’appui. Le procès du 18 octobre 2005 sera-il celui de la diffamation ou plus largement celui du régime de Guelleh et de ses proches ?

Il appartiendra à la justice française, indépendante et intègre, d’en décider.

Si tel est le cas, ce serait une grande première et une victoire pour tous les défenseurs des Droits de l’Homme, les opposants au régime dictatorial et plus généralement le Peuple djiboutien qui est asservi et dont on ne parle que rarement !

Ce serait la première fois, en effet, que les nombreuses violations des Droits de l’Homme qui ont été commises et qui sont commises par le régime de Guelleh seraient évoquées publiquement devant une Cour de Justice pénale française, avec un retentissement médiatique.

Cette audience pourrait-elle devenir un tremplin et encourager les victimes et les parents des victimes à porter plainte contre les responsables d’assassinat, de génocides, d’exécutions sommaires, de viols, de confiscation de biens, etc… ? L’avenir le dira.

Rappelons par ailleurs que le Président Guelleh a été convoqué par la Justice française comme témoin et qu’il a refusé de répondre. En mai 2005, il a même préféré abréger un entretien au Palais de l’Elysée où il était retenu à déjeuner par Jacques Chirac, pour repartir en urgence absolue à bord de son avions.

De leurs côtés, le procureur de la République Djama Souleiman et le Chef de la SDS Hassan Saïd, convoqués eux aussi par la justice française (Affaires Borrel et surbornation de témoins) ont refusé, jusqu’à ce jour de se présenter, ce qui pourrait les placer un prochain jour sous le coup d’un mandat d’arrêt international et d’une demande d’extradiction. Nous n’en sommes pas encore là !