08/12/05 (B327) Les « Cire-pompes » de La Nation, YAHYA ALI AHMED en tête cette semaine, se trompent encore de cibles et de sujets !! (Lecteur)

____________________________ Note de l’ARDHD
C’est avec la plus grande consternation que nous avons pris connaissance d’un article publié par La Nation et reproduit ci-dessous. Il nous est envoyé par un lecteur.

Le journaliste commence par fustiger comme c’est la coutume dans la feuille de choux du Président …

Il fustige les habitants pour leur manque de civisme et pour la détérioration de la propreté de la Ville. Se trompe-t-il à la fois de cible et de sujet ?

  • De cible ? Certainement car les causes de la détérioration de l’environnement doivent être recherchées sans aucun doute, dans la pauvreté endémique qui s’est abattue sur la Population soumise aux caprices budgétaires particuliers du Président usurpateur, qui met les sous dans sa poche sans partage !!! ou avec quelques membres de son cercle étroit de direction des affaires du pays. Le peuple est réduit à la misére et la commune ne finance pas, comme cela se fait, dans les pays à régime démocratique, le nettoyage de la voirie, qui est l’un de ses devoirs /attributions de base ….
  • De sujet ? Le journaliste oublie de nous parler du grand nettoyage organisée sous le haut patronnage de Guelleh, par l’Etat-Major des Armées. Ce nettoyage concerne le délogement de milliers d’habitants du quartier d’Arhiba, jetés dans une précarité encore plus insupportable que celle dans laquelle ils vivaient, pour satisfaire les appétits financiers de la clique à Guelleh, Abourahman en tête !!! Et le pire c’est qu’il oublie de parler du nettoyage ethnique, qui consiste à tirer les habitants comme des lapins, à l’arme de guerre. Au moins sept morts !

Alors Messieurs les journalistes de La Nation, Monsieur YAHYA ALI AHMED, ayez au minimum un peu de respect pour les victimes et les familles des victimes du nettoyage urbain, façon Guelleh … avant de parler de nettoyage de la ville. Fustigez les véritables responsables et on vous soutiendra !

_______________________________________ Extrait de La Nation

 » Tous responsables, face à l’état d’insalubrité de Djibouti-ville  »

Devons nous rester passible face à la pollution des ordures jonchant notre capitale ?
Beaucoup d’encre a été versé, plusieurs débats télévisés tenus, des journées de sensibilisation ont été organisées par les associations, les organisations et le gouvernement sur le thème de la gestion d’ordures ménagères et de l’état d’insalubrité qui arborent nos rues.

Ces appels lancés pour remédier à cette situation, sont restés sans réponses adéquates ou efficaces.

Déchets, détritus, débris parsèment toujours la ville toute entière. Un spectacle qui défigure la contrée. Un paysage de fratas insalubre dont nous sommes tous coupables.

Que faire devant l’amoncellement, de reste de nourritures avariées, d’ordures ménagères, d’amas de bois, de brindilles de khat, bouteilles d’eau et paquets de cigarettes vides froissés ; huile de moteur usagé, des produits chimiques de tout rejets que notre société de consommation et de modernité nous a appris à utiliser. Beaucoup de ruelles, corridors, artères ou espace vide se trouvent transformer en dépotoir. N’accusant personne parce qu’on est tous responsables.

Est-ce par inadvertance, inconscience, connivence ou négligence, que nous polluons de la sorte, nos rues et nos vies. Cet état de fait qui entraîne moisissure, multiplication de rongeur, de petites bestioles, de senteur nauséabonde, porte préjudice à notre santé.

Loin de toute polémique sans visé le service de voierie qui tente d’apporter des solutions et qui transporte des milliers de tonnes de déchets vers Douda, saluant le travail remarquable qu’il accomplit chaque jour ; mais qui reste vain ; malgré les efforts de nettoyage, rappelons nous que la propreté de la ville est l’affaire de tous.

Sans me permettre de donner des leçons car je suis également blâmable de cette situation ; je dis mea culpa.

Cependant des solutions pragmatiques sont sollicitées ;une éducation de base est alors fondamentale aux plus jeunes ; notre matière première dont nous confions tous nos espoirs . Un arbre ne grandit et ne se fortifie que si nous arrosons les racines .Elaborons ensemble des plans de communication qui vise d’abord les enfants pour résorber des gestes et habitudes qui de prime abord faute d’éducation adéquate, paraissent normale, alors qu’ils sont des tares. Apprenons à nos enfants comme aux adultes les gestes civilisés et de bannir des pratiques telle que, jeter des détritus sur les voies publiques est rétrograde. Usons de tous les supports de communication, chacun à sa façon, spot publicitaire, affiche théâtre, ne reléguons aucun moyen de communication et d’éducation capable de créer une prise de conscience

D’autre part invitons les commerçants à s’impliquer d’avantage dans ce combat, gardons à l’esprit ce que nous préconisons, pour que Djibouti soit propre, afin de devenir une plaque tournante de la corne d’Afrique sur le plan commercial ; une réplique de Dubaï en miniature. Fixons des bennes de poubelles devant échoppes, boutiques, magasins, restaurants, hôtels, agences, entreprises, stations de service etc.., pour qu’aucun alibi ne soit accepté à pourrir notre ville.

Encourageons les habitants des quartiers huppés ou pas à se mobiliser pour embellir leurs quartiers en cotisons également à l’achat des bennes ; par des sommes dérisoires.

N’étant ni idéaliste ou illusionniste mais pense que si d’autre pays en voie de développement ont pu surpassé ce problème, ce que nous le pouvons si chacun de nous œuvre à Concrétiser le slogan  » Djibouti ville propre « .

YAHYA ALI AHMED