08/03/07 (B385-B) Les violences se poursuivent à Mogadiscio – Les soldats de la Force de Paix sont pris pour cible. Des embuscades leur sont tendues. (3 dépêches – Info lectrice)

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1 – AFP 7/03/07

Somalie : la force de paix se déploie,
la violence perdure

Par Ali MUSA ABDI

MOGADISCIO (AFP) – Une deuxième vague de plusieurs centaines
de soldats de la force africaine de paix en Somalie a débarqué
à Mogadiscio mercredi, au lendemain du déploiement de cette
mission à hauts risques dans la capitale somalienne où les attaques
quasi quotidiennes continuent.

Deux avions-cargos transportant des soldats ougandais et trois autres avions
transportant du matériel militaire ont atterri à l’aéroport
international de Mogadiscio, a annoncé le vice-ministre de la Défense,
Salad Ali Jelle.

"Plusieurs centaines de soldats ougandais sont arrivés ce matin
(mercredi) à l’aéroport international de Mogadiscio et ont atterri
dans le calme après que le gouvernement eut sécurisé
la zone", a-t-il précisé. Selon des témoins, les
troupes arrivées mercredi seraient au nombre d’environ 300.

Mardi, au premier jour du déploiement de cette force africaine appelée
Amisom, quelque 370 soldats ougandais étaient arrivés par avions-cargos
qui avaient également acheminé du matériel et des véhicules
blindés. Au total, l’Ouganda doit envoyer environ 1.500 soldats en
Somalie. L’Amisom, dont l’UA avait décidé le déploiement
le 19 janvier pour six mois, doit compter à terme environ 8.000 hommes,
mais jusqu’à présent, seuls quelque 4.000 militaires venus de
plusieurs pays (Ouganda, Nigeria, Ghana, Malawi et Burundi selon l’UA) sont
disponibles pour y participer.

Peu après le début du déploiement mardi, au moins sept
obus de mortier étaient tombés sur l’aéroport de Mogadiscio,
sans faire de victimes mais provoquant la panique parmi les soldats. Les autorités
somaliennes ont accusé mercredi des islamistes "liés à
des terroristes internationaux" d’être responsables de cette violence
persistante. "Les affrontements de mardi ont été déclenchés
par des attaques non provoquées de +résidus+ d’islamistes qui
ont des liens avec des terroristes internationaux", a accusé M.
Jelle.

Les islamistes somaliens, qui ont été défaits il y a
deux mois par l’armée éthiopienne, avaient juré de s’en
prendre à la force de paix si elle était déployée
dans ce pays ravagé par 16 ans de guerre civile.

La journée de mercredi a également été marquée
par des violences. Deux policiers somaliens ont été tués
par balle à Mogadiscio par un inconnu à un poste de contrôle
à K4, un carrefour important et stratégique sur le chemin de
l’aéroport. Après cet incident, les autorités ont lancé
une opération de ratissage dans les environs à la recherche
d’armes, selon des témoins.

Face à l’insécurité régnant dans la capitale,
M. Jelle a assuré mercredi que "le gouvernement travaillerait
avec les soldats chargés du maintien de la paix pour tenter de ramener
la stabilité à Mogadiscio". "Ils travailleront pour
reprendre Mogadiscio aux +résidus+ d’islamistes et aux hommes armés",
a-t-il martelé.

Mogadiscio, où les islamistes avaient réussi à imposer
la sécurité en 2006 pendant environ six mois, avant leur défaite,
est secouée depuis plusieurs semaines par des violences quasi quotidiennes.
Ces affrontements opposent notamment hommes armés non identifiés
et forces de sécurité somaliennes et éthiopiennes, qui
ont fait plus d’une soixantaine de morts, essentiellement des civils, selon
un décompte de l’AFP.

______________________________ 2 – AFP

Somalie : embuscade contre des soldats
de l’UA, appel islamiste à la résistance

Par Ali MUSA ABDI

MOGADISCIO (AFP) – Des soldats de la force africaine de paix en Somalie (Amisom),
déployés depuis mardi à Mogadiscio, ont été
pris mercredi dans une embuscade qui a fait deux morts civils, peu après
l’appel d’un leader islamiste somalien à combattre les militaires étrangers
présents en Somalie.

L’embuscade "visait les troupes ougandaises, mais il n’y pas de victimes
du côté des soldats de maintien de la paix", a déclaré
à la presse le vice-ministre somalien de la Défense Salad Ali
Jelle.

"Deux civils ont été tués par balles et sept ont
été blessés au cours de l’embuscade au carrefour de K1",
un carrefour stratégique sur la route de l’aéroport de la capitale,
a rapporté à l’AFP un habitant Abdullahi Ibrahim.

Cette attaque est survenue peu de temps après l’appel par un leader
islamiste somalien "à combattre l’occupation (de la Somalie) par
l’Ethiopie et les autres", en référence aux troupes de
la force de paix africaine en Somalie, appelée Amisom.

"C’est le moment pour la jeunesse somalienne de combattre l’occupation
(de la Somalie) par l’Ethiopie et les autres (troupes de la force de paix
en Somalie). Les musulmans ne se rendront pas aux non croyants", a lancé
Aden Hashi Ayro, leader islamiste, sur la radio Koran basée à
Mogadiscio.

Des documents d’identité tachés de sang de ce leader avaient
été découverts après l’attaque aérienne
menée par l’armée américaine contre des suspects présumés
du réseau terroriste Al-Qaïda dans le sud de la Somalie en janvier.

M. Ayro a été blessé lors de cette attaque mais a survécu,
selon des sources concordantes.

Mercredi, l’Amisom a poursuivi son déploiement: deux avions-cargos
transportant des soldats ougandais, 300 selon des témoins, et trois
autres avions transportant du matériel militaire ont atterri à
l’aéroport international de Mogadiscio, a annoncé à l’AFP
le vice-ministre de la Défense, Salad Ali Jelle.

Mardi, au premier jour du déploiement, quelque 370 soldats ougandais
étaient arrivés par avions-cargos avec du matériel et
des véhicules blindés.

Peu après leur arrivée, au moins sept obus de mortier étaient
tombés sur l’aéroport de Mogadiscio, sans faire de victimes
mais provoquant la panique parmi les soldats.

L’Union africaine (UA) a assuré mercredi que "les attaques et
les menaces ne remettent pas en question le plan de déploiement"
de l’Amisom, a affirmé à l’AFP un porte-parole de l’organisation
panafricaine, Assane Ba, à Addis Abeba.

Au total, l’Ouganda doit envoyer environ 1.500 soldats en Somalie. L’Amisom,
dont l’UA avait décidé le déploiement le 19 janvier pour
six mois, doit compter à terme environ 8.000 hommes, mais jusqu’à
présent, seuls quelque 4.000 militaires venus de plusieurs pays (Ouganda,
Nigeria, Ghana, Malawi et Burundi selon l’UA) sont disponibles pour y participer.

Les autorités somaliennes ont accusé mercredi des islamistes
"liés à des terroristes internationaux" d’être
responsables de cette violence persistante.

Les islamistes somaliens, qui ont été défaits il y a
deux mois par l’armée éthiopienne, avaient juré de s’en
prendre à la force de paix si elle était déployée
dans ce pays ravagé par 16 ans de guerre civile.

La journée de mercredi a également été marquée
par des violences. Deux policiers somaliens ont été tués
par balle à Mogadiscio par un inconnu, entraînant une opération
de ratissage dans les environs à la recherche d’armes, selon des témoins.

Mogadiscio, où les islamistes avaient réussi à imposer
la sécurité en 2006 pendant environ six mois, avant leur défaite,
est secouée depuis plusieurs semaines par des violences quasi quotidiennes.

Ces affrontements, qui opposent notamment hommes armés non identifiés
et forces de sécurité somaliennes et éthiopiennes, ont
fait plus d’une soixantaine de morts, essentiellement des civils, selon un
décompte de l’AFP.

_______________________________ 3 – REUTERS

Attaque à la roquette près
de l’aéroport de Mogadiscio

MOGADISCIO (Reuters) – Des activistes ont tiré des roquettes
sur deux camions transportant des troupes éthiopiennes près
de l’aéroport de Mogadiscio, au lendemain de l’arrivée des premiers
détachements de militaires de la force de paix de l’Union africaine.


"Nous avons vu cette énorme explosion et plongé à
terre. Nous sommes restés là trois ou quatre minutes et quand
les coups de feu se sont calmés, nous sommes montés dans nos
voitures et nous nous sommes enfuis", a déclaré à
Reuters un chauffeur de taxi qui a assisté à la scène.

Des témoins ont rapporté que les Ethiopiens avaient riposté
et que des soldats somaliens basés non loin étaient également
intervenus. On ignore dans l’immédiat si cette attaque a fait des victimes.