28/10/07 (B419) L’avant-dernière faute politique majeure de Guelleh ? (ARDHD)

En bannissant la famille d’Alhoumekani, les responsables de la nébuleuse ont-ils commis l’avant-dernère faute politique majeure avant la fermeture de leurs établissements par la voie démocratique et le gel de leurs avoirs ?

Cette faute politique a été dénoncée par l’ensemble de la communauté internationale, (à l’exception de la France, curieusement muette et totalement absente de la communication, alors qu’elle a été villipendée durant des manifestations spontanées qui n’étaient en réalité que des rassemblements de fonctionnaires réquisitionnés par le régime.), des partis djiboutiens d’opposition, des associations et des personnalités.

L’union de l’opposition

La faute politique a prouvé, de façon irréfutable, à tous ceux qui refusaient encore d’admettre que le régime d’Ismaël Omar Guelleh était l’une des pires dictatures du monde actuel, son vrai visage, son arrogance et son mépris du peuple et de la justice.

Et maintenant, ce sont ses dérives racistes qui constituent une source d’inquiétude permanente pour les ethnies minoritaires qui composent la société djiboutienne.

Elle a réuni l’ensemble de l’opposition, des observateurs et des démocrates autour des valeurs de liberté, de justice, et de respect des citoyens. Le pas est franchi désormais : l’opposition doit s’unir pour combattre démocratiquement la dictature et pour y mettre un terme.


La reconnaissance « de facto » du témoignage d’Alhoumekani et par voie de conséquence, des implications possibles du Chef de l’Etat dans la commandite de l’assassinat du Juge Borrel

Jusqu’à présent, au travers d’une communication embarassée et maladroite, le régime a tenté de se raccrocher à l’hypothèse du suicide du Juge. Le témoignage d’Alhoumekani était un obstacle de poids à cette version des faits … Pour pallier l’handicap, le régime et ses média inféodés se sont largement répandus en calomnies sur son compte : mauvais comportement, études et stages avec des résultats nuls, mensonges, désir profond de nuire. Bref tout a été dit sur son compte par le régime et ses barons.

Ils oubliaient quand même qu’aucun régime, sauf à être atteint de profonde débilité, ne recrute le chef de la Garde présidentielle, parmi les incompétents ou les instables psychologiques… passons sur ce point !

Une nouvelle étape, dans le sordide, a été franchie dimanche et lundi derniers. En arrêtant et en bannissement la famille d’Alhoumékani, Hassan Saïd et Djama Souleiman avec la bénédiction du Parrain local, ont montré qu’ils pratiquaient un chantage souterrain : « ou Alhoumekani revenait sur ses témoignages et il les blanchissait de surcroît des délits de subornation de témoin ou ils allaient se venger sur ses proches et plus spécifiquement sur une femme âgée, sans défense et n’ayant rien à voir avec les crimes de Guelleh. »

C’est qu’il y a de plus odieux et de plus lâche ! Cela prouve surtout que les témoignages d’Alhoumekani sont crédibles, sincères et conformes à la vérité … sinon pourquoi s’attaquerait-on à sa famille ?

Le régime file un mauvais coton. Il est probable qu’il arrivera encore une fois, à surmonter cette faute politique majeure, mais la communauté internationale l’a placé maintenant en observation et il est « en sursis ». La prochaine faute risque de ne plus être tolérée et dans ce cas, il devra démissionner sous la pression nationale et internationale. Les autorités politiques françaises, isolées une fois de plus dans la gestion de cette affaire, ne pourront plus le soutenir abusivement, même si elles mettaient en avant, la raison d’Etat et les intérêts stratégiques prioritaires de la France.

Et nous prenons le pari que Guelleh va commettre rapidement la faute fatale, car au fond il n’a plus le choix. D’ici quelques semaines ?

Hors des réalités du monde moderne, les hauts dignitaires de la nébuleuse se croient invincibles, intouchables et immunisés … Désormais, ils sont contraints de pratiquer la fuite en avant, d’autant plus que les instructions judiciaires progressent tous les jours, en France et que l’étau se resserre … La fuite en avant, ce sera l’escalade dans l’injustice, le sordide, le meurtre et les fautes politiques majeures.

Un appel à la prudence


Durant cette période, les ethnies minoritaires devront être très prudentes et ne pas faire aveuglèment confiance aux promesses qui leur ont été renouvelées, cette semaine lors d’une réunion tenue dans l’urgence, au Palais de l’Escale (rappelons sur la base des antécédents et de la tradition, que les promesses de Guelleh engagent seulement ceux qui ont la naïveté de les croire, mais jamais leur auteur … qui n’est pas liée par la morale .. ni par sa conscience ).

Les Français devront aussi prendre des mesures de sécurité, car des actes hostiles « et soi-disant isolés » pourraient bien être commis à l’encontre de leurs intérêts et même de personnes physiques.