19/06/08 (B452) Jeune Afrique avec Xinhua : L’ONG Oxfam atterrée par le meurtre de l’un de ses humanitaires en Somalie
La confédération humanitaire internationale Oxfam, une organisation non gouvernementale (ONG), a déclaré mardi qu’elle a été bouleversée et qu’elle est profondément attristée par le meurtre d’un membre de l’une de ses organisations partenaires à Mogadiscio.
Cette institution humanitaire a annoncé dans un communiqué publié à Nairobi que Mohammed Abdulle Mahdi, 46 ans, a été abattu mercredi dernier à Mogadiscio.
M. Mahdi était le directeur de l’Organisation pour les soins des femmes et des enfants (WOCCA) et s’était engagé depuis des années à aider la population vulnérable.
Au dire d’Oxfam, les circonstances entourant le meurtre de M. Mahdi ne sont pas déterminées. Il laisse une veuve et 11 orphelins.
"Oxfam déplore profondément la perte d’un collègue si courageux. Pendant des années, M. Mahdi a travaillé sans relâche et dans une atmosphère de danger accru pour aider la population somalienne à lutter contre la violence et la sécheresse", a évoqué le directeur d’Oxfam en Afrique, Robbert van den Berg.
"Nous souhaitons exprimer nos condoléances et notre solidarité à sa famille et ses collègues, ainsi qu’aux autres organisations de la société civile travaillant actuellement dans l’ensemble de la Somalie dans des conditions extrêmement pénibles", a indiqué M. Van den Berg.
Oxfam a appelé à une enquête complète et impartiale sur ce meurtre et a exhorté à trainer en justice les auteurs d’assassinats, soulignant que ce dernier décès illustre les risques extrêmes auxquels font face les citoyens ordinaires et le personnel humanitaire en Somalie.
"Les employés d’ONG comme M. Mahdi travaillent perpétuellement avec du courage pour livrer des services d’urgence aux populations en situation désespérée, mais ils le font dans une atmosphère où s’accroît le danger existant et imminent", a averti Oxfam.
"Les Somaliens ordinaires ont le droit d’accéder à l’assistance qu’exigent désespérément la plupart d’entre eux et le personnel humanitaire a le droit d’effectuer sa mission d’urgence sans obstacle, ni crainte", a ajouté cette confédération.