14/08/08 (B460) La Nation : Le train sifflera une seule fois.

Le trafic ferroviaire ne rythme plus les échanges commerciaux entre Djibouti et l’Ethiopie. Le train, en effet, n’assure plus qu’une seule desserte hebdomadaire pour acheminer les importations des fruits et légumes depuis Diré Dawa jusqu’à la capitale.

Constat frappant : toutes les gares du corridor ferroviaire sont désertes au grand dam des voyageurs et des vendeurs qui vivaient du commerce transfrontalier. Les raisons de l’arrêt du trafic ferroviaire ne sont toujours pas connues. Les directions locales du CDE, à Djibouti-ville et à Addis-Abeba, n’ont pas fait de déclarations à ce sujet.

Le train permettait aux habitants des localités frontalières de circuler. La suspension du trafic oblige les villageois à parcourir de longues distances à pied de part et d’autre des deux frontières.

Un train qui siffle une seule fois par semaine a tout d’une catastrophe pour ces derniers qui désormais ne peuvent se procurer des produits comme le lait naturel, le blé, le sorgho, les cigarettes de l’autre côté de Guelileh avant de les revendre aux clients potentiels de ce côté-ci de la frontière.

La situation du trafic, telle qu’elle est aujourd’hui, les prive de revenus substantiels. Réalité navrante: les marchés d’approvisionnements à ciel ouvert de Chebelleh et Goubetto ont fermé pour cause de pénuries de marchandises.