28/08/08 (B462-B) Romandie News avec AFP / MSF ferme une clinique à Mogadiscio face à l’augmentation des violences (Info lectrice)
Médecins sans frontières (MSF) a été obligé de fermer l’une de ses cliniques dans la capitale somalienne Mogadiscio à cause de l’augmentation du niveau de violence devenu « inacceptable » pour son personnel et ses patients, a annoncé mercredi l’organisation humanitaire.
« MSF a été forcé de cesser ses activités médicales dans l’une des ses cliniques basée dans le centre de Mogadiscio, à cause de l’aggravation des affrontements qui a conduit à des risques inacceptables pour la sécurité de nos patients et de notre personnel », déclare l’organisation dans un communiqué publié dans la capitale kenyane Nairobi.
« La fermeture intervient après une nouvelle détérioration de la situation dans la zone où se situe la clinique; il y a une augmentation notable du niveau de violence, notamment des tirs de mortier ayant atterri près de la clinique », explique MSF dans ce communiqué.
Cette clinique permettait de délivrer des soins de base « aux enfants de moins de 12 ans et aux femmes enceintes », selon MSF, qui travaille dans le centre et le sud de la Somalie depuis 17 ans, et pilote actuellement 11 projets dans le pays.
En mai et juin derniers, cette clinique accueillait environ 35 patients en hospitalisation et 350 personnes en consultations externes par jour.
En février, MSF avait annoncé qu’elle avait retiré l’ensemble de son personnel international de Somalie, après le meurtre d’un logisticien français et d’un chirurgien kenyan travaillant pour l’organisation dans le sud-ouest du pays.
La Somalie est en guerre civile depuis 1991 et fait face à une crise humanitaire aiguë.
Malgré la signature d’une trêve en juin entre le gouvernement et une partie de l’opposition islamiste, les combats entre insurgés islamistes et troupes éthiopiennes et gouvernementales, quasi quotidiens depuis plusieurs mois, se poursuivent dans tout le pays.
Les travailleurs humanitaires, locaux et étrangers, ont été ces derniers mois de plus en plus la cible d’attaques meurtrières ou d’enlèvements.