22/11/08 (B475) Jean-Paul Noël Abdi : Lettre, datée du 16/11, adressée à tous les Défenseurs des Droits de l’Homme
Un de mes deux défenseurs, Me Michel TUBIANA du barreau de Paris, n’a pu assurer sa mission comme il avait pu le faire devant la Cour d’Appel.
Le Ministère lui a indiqué que la procédure, devant la Cour Suprême, était écrite.
Entendons par là qu’il ne serait pas entendu devant la plus haute juridiction de mon pays.
Ayant appris que dans d’autres affaires, des avocats avaient pu plaider devant cette instance, j’ai donc demandé l’assurance qu’il en serait de même pour mon Avocat.
Je n’ai pu avoir ces assurances.
Mon Avocat International a, à deux reprises, écrit une lettre à la Première Présidente de la Cour Suprême de la République de Djibouti.
J’ose espérer que le renvoi de l’Audience d’aujourd’hui 16 novembre 2008 au 30 novembre 2008, pour des raisons « des nécessités du service » permettra à la Première Présidente Madame K. Abeba de répondre favorablement à mon Avocat pour lui permettre de plaider comme la jurisprudence le permet, car il est difficile d’effectuer un trajet de 13000 km pour juste écouter la décision de cette haute Cour.
En effet, devant cette situation, je m’interroge sur l’absence de réponse écrite justifiant l’interdiction à mon Avocat Tubiana de venir plaider devant la Cour Suprême.
L’interférence du Politique et les raisons du Ministre de la Justice, interdisant à mon Avocat International Maître Tubiana de venir plaider librement à la dite Cour, me paraissent inadmissibles et s’inscrivent dans les dernières répressions à mon encontre.
Je ne me résous pas à imaginer que la Justice puisse être victime de pressions politiques et si la décision venait à confirmer les erreurs de la Cour d’Appel, je ne manquerais pas d’engager tous les recours internationaux possibles.
M. NOEL ABDI Jean-Paul