31/12/08 (B480) Afrique en Ligne / L’UA s’active à trouver un président pour la Somalie.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a indiqué mardi que le Parlement somalien devrait se réunir instamment pour choisir un nouveau président pour diriger le gouvernement fédéral transitoire dans ce pays de la Corne de l’Afrique, après la démission du président Abdullahi Yusuf.

Jean Ping, qui paraissait impassible au sujet de la démission de Yusuf, a indiqué que l’ancien leader quitte à un moment critique où les efforts étaient en cours de la part d’un certain nombre d’organismes régionaux et internationaux pour trouver une solution.

L’ancien président avait été considéré comme un obstacle pour que les efforts déployés puissent instaurer une autorité centrale en Somalie.

Il a reconnu son échec de pouvoir unifier le pays et a blâmé la communauté internationale de ne pas soutenir son gouvernement.

Les fonctionnaires des Nations unies ont également bien accueilli la démission de Yusuf, parlant d’un "nouveau chapitre" pour l’histoire de la Somalie.

Yusuf quitte après un désaccord de longue date avec ses subalternes politiques, y compris son Premier ministre, Nur Hussein Hassan.

L’ancien leader, qui avait de plus en plus isolé son régime de la communauté internationale en prenant des décisions impopulaires, avait toujours dit manquer du genre d’appui qui lui aurait permis de diriger un gouvernement efficace.

L’Ethiopie et le Kenya, les deux voisins somaliens qui avaient essayé de soutenir son administration, ont perdu tout espoir pour lui et fini par prendre des sanctions contre lui.

Lundi dernier, l’Ethiopie a encore admis que la démission de Yusuf était une chance de continuer avec le processus politique.

Un nouveau groupe de milices, pronant la paix en Somalie, gagne de plus en plus de popularité alors que les rivalités entre les divers clans qui commandent la politique somalienne continuent.

La limite constitutionnelle du gouvernement intérimaire mis en place à Nairobi, quatre ans auparavant, s’approche à grands pas, mais l’autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) s’engage à prolonger le mandat si un nouveau projet de constitution est adopté.