14/06/09 (B503) Le journal de la Flibuste : Piraterie : la mousson perturbe les attaques (Ouest France)
Les vents de la mousson ont commencé à souffler au large des côtes somaliennes, perturbant les opérations de piraterie. Les skiffs, ces canots rapides qui embarquent une demi-douzaine de pirates doivent désormais affronter une mer agitée.
L’évolution des conditions atmosphériques a provoqué un déplacement des opérations de piraterie. Des attaques, en fin de semaine dernière, ont eu lieu soit en mer Rouge, soit le long de la côte omanaise – ce vendredi, le MV Charelle a été capturé.
L’Otan se mobilise
L’Otan lancera cet été une opération à long terme et non plus temporaire contre les pirates somaliens. Ocean Shield (bouclier océanique) devrait durer un an, elle commencera début juillet.
L’Otan doit cependant encore déterminer quels pays, avec quels moyens, assumeront l’opération Ocean Shield au-delà des quelques mois que dure généralement le tour de garde de son groupe naval, destiné plutôt à opérer en Méditerranée ou dans l’Atlantique.
Selon des diplomates, les États-Unis, la Grèce, l’Italie, le Royaume-Uni et la Turquie et l’Allemagne sont disposés à participer à la mission. Canada et Ukraine pourraient les rejoindre.
Au-delà de la question de ses capacités, l’OTAN souffre d’un problème juridique. Ainsi que l’écrit notre correspondant à Bruxelles, Nicolas Gros-Verheyde (sur son blog), elle n’a toujours pas de cadre légal d’intervention face aux pirates ni d’accord avec le Kenya comme l’UE, les USA ou le Royaume-Uni.
Et notre correspondant de conclure : « Conséquence : même si sa présence permet de renforcer les moyens « sur zone » – pour l’escorte de navires du PAM ou de navires marchands – ; elle aboutit inévitablement, en cas d’intervention contre les pirates, à leur libération (après confiscation de quelques armes) ».