22/01/10 (B535) Première à l’Ordre des Brosses à Reluire. Pour la première fois de son histoire, l’Assemblée rejette un candidat : Gabayo ne sera pas coopté dans l’ordre le plus prestigieux de la dictature djiboutienne. (Photo de l’impétrant ajoutée le 24/01 à 10h00 – Paris)

Selon les procédures habituelles, Dileita, en sa qualité de Président de l’Ordre des Brosses à Reluire, avait fait convoquer tous les membres pour discuter de la demande de cooptation qui avait été déposée par un certain Bulaleh Barreh, plus connu sous le nom de « Gabayo » et Président actuel du PSD, poste qu’il assume depuis la disparition de Moumin Bahdon.

En sa qualité de Président de l’ordre prestigieux, Dileita a ouvert l’Assemblée en présentant ses voeux à chacun des membres présents et absents (parce que désormais il a du mal à faire la différence entre le réel et le virtuel – selon des experts médicaux, il souffrirait de la maladie du dédoublement) et surtout en adressant des voeux appuyés au Maître incontesté de Djibouti, le sieur Guelleh.

Ensuite, Djama Ali Guelleh, qui avait accepté de présenter la nouvelle candidature, a rappelé brièvement le parcours insolite et tortueux de l’impétrant. Il a tenu à souligner son engagement sans faille, depuis plusieurs années aux côtés de Moumin Bahdon et son engagement personnel en faveur d’une dictature qui respecte ses intérêts personnels et qui lui permet une existence confortable, sans souci ni état d’âme, vis à vis de la souffrance des populations.

Pour conclure, il a rappelé, qu’en dépit des oppositions majoritaires au sein de son propre parti le PSD, Gabayo avait eu le courage et la clairvoyance d’appeler à soutenir le projet de 3ème mandat en faveur du Génie de la Corne.

Selon les usages c’est Yacin Elmi Bouh qui a mis aux voix, la cooptation de Gabayo.

Décompte fait et décompte des voix refait, Gabayo n’a obtenu qu’un tiers des voix ! Une grande première dans l’Ordre qui n’avait jamais blackboulé un impétrant depuis son origine.

Demandant le calme, le Président Dileita, qui pour une fois, ne s’etait pas absenté pour aller sucrer ses fraises préférées et qui ne s’était même pas endormi, a pris note du scrutin défavorable à Gabayo et il a levé la séance.

A la sortie, les commentaires allaient bon train. Par exemple, on aurait entendu

Ali Farah Assoweh dire : « Gabayo est un clown, il n’avait rien à faire chez nous ! ».

Aden Robleh Awalleh qui aurait dit « Gabayo est terriblement fatigué depuis quelque temps, il est sur la pente descendante et il n’a rien compris au film »,

Djama Ali Guelleh, le mafieux de l’énergie électrique « Un homme qui ne sait même pas frauder un scrutin, ne peut pas espérer rejoindre l’élite qui entoure notre Maître vénéré, mon Cousin IOG. ».

Djama Souleiman, le procureur abusif qui aurait affirmé, qui s’y connaît en matière de Justice soumise « Ce n’est que Justice, voilà un homme qui a trompé tout le monde pendant des années, vraiment on ne peut pas penser à un engagement sincère de sa part ».

Nous interrompons l’émission pour conclure en vous disant chers lecteurs :

« Après ce camouflet qui lui a été infligé par ceux qu’il sert avec servilité, l’avenir de Gabayo est bien sombre et compromis, mais ce qui est intéressant, c’est de constater comment les hyènes continuent à se battre entre elles … tandis que leur avenir est bien bouché et leurs chances de survie extrêmement restreintes ! »