10/03/10 (B541) Contribution qui nous est adressée par un lecteur. NE TOUCHE PAS A LA CONSTITUTION REPUBLICAINE
C’est parti le projet pour la violation de la Constitution djiboutienne a débuté officiellement avec le 31éme anniversaire du parti unique au pouvoir.
Monsieur le Président de la République ou plutôt le Président d’une poignée d’hommes et des femmes non rassasiés de détourner les fonds publics, je ne sais pas si je peux encore vous dire Président, car le mot Président désigne une personne qui gouverne ou dirige un peuple dans le bon sens de la démocratie et de la justice. Alors que vous, votre seul rêve est de détruire ce petit pays pauvre et modifier sa constitution pour le seul but et objectif de continuer de s’enrichir et de creuser encore plus profondément le fossé humain, financier et justice entre les djiboutiens.
Permettez-moi de vous rappeler que La Constitution d’un État a valeur de loi, est à la fois l’acte politique à valeur juridique et la loi fondamentale qui unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État, en tant qu’unité d’espace géographique et humain. La Constitution garantit les droits et les libertés de la communauté humaine concernée’.
Je mets en évidence le sentiment que fait naître chez les citoyens djiboutiens la question de la révision constitutionnelle telle qu’elle se présente aujourd’hui. Pourquoi vous changez la constitution, ce n’est pas pour l’intérêt du peuple djiboutien qui souffre de ce que vous avez déjà semer à savoir la pagaille, le désordre, l’anarchie, la peur, l’intolérance, l’injustice et la corruption.
Ce n’est pas pour cette population de balbala, de PK 12, d’Arhiba, de Quartier 1, 2, etc ., d’Obock, de Tadjourah, Ali-Sabieh, Arta et Dikhil mais pour ceux de Haramous et de Héron, qui ne cessent de remplir la mer et continuent de construire ces ultras modernes villas avec de l’eau minérale, alors que mon cousin citoyen de Layableh ou d’Arhiba ne boivent pas de l’eau potable.
Il faut souligner, que les modalités de révision constitutionnelles, est le résultat d’un arbitrage des constituants entre trois nécessités. D’une part, la volonté et la nécessité de ne pas livrer les institutions à une instabilité quasi congénitale, c’est-à-dire qui aurait été préparée, facilitée et favorisée par la loi fondamentale elle-même. Une telle instabilité aurait pour conséquences, par exemple, la fragilisation et la non pérennité ou encore la non permanence des institutions démocratiques, l’instabilité politique avec tous ces inconvénients sur le développement de la nation, bref, une sorte de précarité institutionnelle, politique voire sociale.
D’autre part, il y a la nécessité de se ménager des voies de sortie plus ou moins étroites, certes, mais possibles, réalistes, praticables, si l’on ose dire. Il s’agit de ne pas tomber dans l’excès inverse qui consisterait à conduire la société dans une espèce d’impasse ou de cul-de-sac institutionnel. Il est, en effet, indispensable de se préserver la possibilité d’introduire dans la loi fondamentale des amendements, des améliorations souhaitables et même requises susceptibles de l’enrichir, de la compléter, de la rendre plus efficiente et plus efficace par rapport aux objectifs que l’on veut atteindre.
Et enfin, il apparaît que la révision ne devrait pas être source de polémique ou de débat. Et c’est là justement tout le problème de la considération de la révision dans l’absolu. L’histoire contemporaine de l’Afrique et l’actualité fourmillent d’exemples qui font réfléchir et rappellent à l’envi l’exigence d’objectivité et de retenue qui s’imposent devant les questions de révision constitutionnelle.
En effet, selon les pays, la modification de la constitution a entraîné des problèmes, voire des guerres. On peut citer, avec des nuances, les cas de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Congo-Brazzaville, du Togo etc. On peut citer aussi les cas différents du Burundi et du Rwanda qui mettent en exergue le fait que les constitutions n’ont pas tenu compte du contexte, avec tous les inconvénients qui en découlent, hélas.
Quels voix tu as entendues, pour nous demander de briguer un troisième mandat, ce n’est pas celui de Farah qui habite sous une tente à Cheik Moussa, ni de Safia de Djebel, ni de Hamadou de Sagalou, ni d’Assoweh qui travaille à Edmonton dans le froid et la neige qui a fuit l’injustice, le chômage qui touche qu’une partie désignée du peuple djiboutien. Mais vous avez entendu les propositions de Rifki ton ministre rapporteur, de Boulaleh Barreh ou de Dileita. Pense plutôt à ta mort, au jour de jugement et aies peur de Dieu pour ne pas finir comme pharaon, au lieu d’aimer le pouvoir, l’argent, et les maux de ce pauvre peuple qui souffrent en douceur.
Si aujourd’hui, nos valeureux guerriers comme, ANDOLEH, HARBI, ou OUDOUN entendaient votre désir, ils se seront amputés de leur appareil génital pour repartir au combat et cette fois-ci pas contre l’ennemi colonial qui t’as donne son autorisation avec cette visite éclaire, mais contre celui qui s’est prit pour un messie.
J’en terminerai, ne touche pas à la Constitution pour le bien être de la République de Djibouti, et vous devez partir en 2011 comme la Constitution républicaine la prévoit.
A.B
Amérique du Nord
Militant Actif de
L’Union pour la Démocratie et la Justice
U.D.J