15/10/2011 (B626) L’ouverture de la liaison électrique entre Djibouti et l’Éthiopie une ouverture en trompe d’il – ( Suite et fin).
La situation économique à Djibouti se dégrade de jour en jour.
L’éducation ainsi que la santé sont les plus affectées par les brigandages du couple présidentiel. Après avoir massacré le peu qu’il restait de l’éducation nationale et détruit le système de santé, le couple présidentiel s’attaque maintenant aux institutions militaires et civiles, qui tenaient encore debout.
– Les Ministres qui s’écartent de la pensée présidentielle sont vite rappelés à l’ordre
Les ministres ne sont en poste que pour le faire-valoir du couple, mais ils savent tous que rien ne marche dans ce pays depuis que le despote s’est autoproclamé « président de la république » à l’issue d’u holdup électoral que le peuple djiboutien a carrément boudé. La première dame entretient les sourdes rivalités entres les ministres et leurs directeurs, et ce, afin que personne ne puisse avoir confiance en personne.
Chacun doit espionner l’autre. C’est ce qui a valu au nouveau ministre des sports (qui joue les patriotes, version américaine, en mettant la main sur con cur pour dire qu’il aime son pays par-dessus tout et même par-dessus son aîné qui l’a coopté !) un sérieux rappel à l’ordre.
Depuis ce ministre fait « profil bas ». Même attitude chez son collègue ministre de Djibouti Télécom et porte-parole du gouvernement. il aurait voulu mettre en place des changements dont l’accès à Internet, mais il s’est fait rappeler à l’ordre par la dernière dame de Djibouti « tu fais ce que l’on te dit et rien d’autre. Ne touche pas à ce que nous ne t’avons pas demandé ».
Le porte-parole du gouvernement « Tigi » est tombé de haut et il est au plus bas. Lui, qui est pourtant soutenu par Djama Mahamoud Haid petit « le caissier en chef » de la banque nationale de Djibouti, ne s’attendait pas à recevoir une telle claque.
Le ministre de la défense, Abdoulkader Kamil, a été invité à se montrer, après que le « bon » général Zakaria cheik Ibrahim l’ait mis d’autorité « aux arrêts de rigueur », avec interdiction de sortir de sa maison. Pendant deux semaines, Kamil n’a plus mis les pieds à son bureau.
Ce n’est que suite à ma chronique sur le sujet et constatant que la population, en dépit de la censure, avait connaissance de mes écrits, qu’IOG lui a ordonné de retourner à son ministère. Le ministre Kamil s’est vite rétabli ensuite et il n’a jamais été aussi présent au bureau pour montrer qu’il travaille d’arrache-pied pour l’armée.
– Zakaria a affecté une unité féminine au contingent Somalie
Mais sur le fond rien n’est réglé, car Zakaria veut conserver le contrôle total sur l’institution militaire. Zakaria a beaucoup de problèmes avec les soldats du contingent qui doivent partir pour la Somalie.
Il a affecté plus de 6 filles et mis à leur tête le lieutenant Amina qui est diplômée de l’académie militaire de Lybie.
Cette jeune fille a brillamment terminé ses études militaires aux États-Unis et elle a été affectée au contingent qui part en Somalie. Cette femme, lieutenant Amina Moussa Mohamed commande le peloton féminin de l’armée nationale et elle s’est illustrée dans les défilés militaire du 27 juin.
Maintes fois félicitée par ses collègues masculins qui voient en elle l’étoile féminine montante de l’armée djiboutienne. Mais cela ne peut que déplaire à un homme comme le général Zakaria qui doit ses galons à la politique essentiellement tribale et non à des diplômes de grandes écoles de guerre, puisqu’il ne les a pas.
A Djibouti, la désignation du lieutenant Amina Moussa est mal perçue !
Beaucoup considèrent que le pouvoir veut envoyer à une mort programmée non seulement des soldats, mais aussi des éléments féminins de l’armée. Sans risque de se tromper, on peut assurer que plus de 90 % de la population est opposée à l’envoi de filles qui serviront de bouclier.
Si IOG veut faire envoyer des filles, il n’a qu’à commencer par envoyer sa fille Aibado pour risquer de se faire attraper ou tuer par les Al Shebabs somaliens : c’est ce que l’on murmure à Djibouti.
– Les soldats du contigent Somalie refusent de réintégrer leur camps
Après une courte permission à Djibouti, où ils ont été autorisés à voir leurs familles une dernière fois, avant leur départ pour la Somalie, de nombreux soldats ont pris la « poudre d’escampette » sans demander leur reste.
L’état major a les plus grandes difficultés à les convaincre de rentrer au camps d’entrainement, à partir du moment où ils ont compris que leurs chances de rentrer vivants étaient fort minces. Le récent attentat en plein cur de Mogadiscio a montré que la vie des civils et des soldats ne tenait qu’à un fil dans cette ville. Et en plus, l’Union africaine qui pilote la mission, est beaucoup moins généreuse que les Nations-Unies, ce qui diminue l’intérêt.
Les familles retiennent leurs enfants tandis que les femmes retiennent leur mari, pour qu’ils ne partent pas dans cette mission hyper dangereuse. Tous savent que peu d’entre eux risquent de revenir sains et saufs.
N’oublions pas que les Al Shebabs ont menacé Djibouti de représailles si jamais un seul soldat djiboutien était aperçu en train d’aider les troupes de l’AMISOM.
Dans ce contexte, rien ne garantit que les hommes de troupe vont accepter d’aller se faire tuer dans une mission suicide, dont les objectifs ne sont pas clairs et qui est une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays.
Deux deux caporaux des unîtes du RAR (régiment d’action rapide de l’armée djiboutienne) ont désertés récemment, pour dénoncer le profond désintérêt du Gouvernement pour le sort de ses soldats prisonniers à l’étranger.
Manquant de tout, l’armée, qui est condamnée a la misère, commence à demander des comptes aux responsables de cet Etat en pleine déconfiture.
La contestation touche pratiquement toutes les couches de la population
La contestation prend une dimension nationale et ce n’est pas anodin. C’est relativement nouveau, mais cela illustre les limites de l’ethnocentrisme systématiquement appliqué en République de Djibouti par les deux régimes successifs qui ont gouverné le pays.
L’injustice, l’arbitraire et tant de facteurs économiques et sociaux ont suscité la colère populaire qui s’est récemment exprimée dans toutes les couches de la population. Cette population sait aujourd’hui qu’elle est légitime à revendiquer des conditions de vie meilleure et un avenir plus prometteur.
Elle considère que ce gouvernement est non seulement illégitime mais totalement inapte à gérer la chose publique La rue est avant tout mobilisée autour de préoccupations socio-économiques : les pénuries d’eau et d’électricité, la hausse du prix des denrées de première nécessité, les inégalités croissantes, le chômage « officiellement estimé » à plus de 40 % par un pouvoir aux abois mais qui est bien supérieur dans la réalité, etc.
Les Djiboutiens qui savent qu’ils habitent un petit pays, ne comprennent pas comment on en est arrivé là ! Depuis des décennies, le pouvoir RPP n’a jamais cessé de leur promettre l’amélioration des services publics, le rétablissement des infrastructures de base, la création d’emplois en particulier pour les jeunes notamment et des réformes sociales d’envergure.
La contestation s’organise autour du rejet du gouvernement « Tiji » et de ses méthodes. Les jeunes et les forces vives de la Nation appellent eux aussi à un soulèvement contre le pouvoir de IOG et contre la corruption, devenue endémique ces derniers années, voire consubstantielle du système politique et synonyme de prédation et d’impunité généralisées.
On pouvait d’ailleurs entendre les slogans que criaient les jeunes devant le palais blanc d’IOG, tels que « non à la corruption » ou bien « IOG menteur ». Djibouti n’appartient pas à IOG mais à son peuple.
Les Oulémas de Djibouti ont salué les actions de contestation de ces diplômés qui sont au chômage, qui sont allés conspuer le dictateur devant son palais présidentiel.
Le divorce est désormais consommé entre la population djiboutienne démunie et le gouvernement Warabey, qui n’a jamais tenu aucune de ses promesses. Les hommes de ce Gouvernement sont accusés à juste titre de ne servir que leurs propres intérêts, au lieu de favoriser l’intérêt général. Les Djiboutiens ont compris que l’on instrumentalisait le tribalisme et le communautarisme pour assurer la domination politique et pour masquer les vrais maux dont souffre Djibouti aujourd’hui.
Ignorant le caractère citoyen de la contestation, le dictateur Ismail Omar Guelleh a été reconduit dans ses fonctions aux termes d’un accord de partage du pouvoir entre le RPP et ses partis satellites.
A chaque contestation, IOG agite la menace d’un chaos pire que celui de la Somalie pour justifier qu’il reste en fonction jusqu’à sa mort. Face aux risques d’une contagion qui commence à prendre tout le pays il a dit qu’il ne serait pas candidat pour un 4 mandat, qu’il réduirait drastiquement son salaire (Cf les déclarations de son ministre des finances pour calmer une population qui exige le départ d’IOG) et celui de ses ministres. Lors du dernier conseil des ministres il a lancé un ultimatum à peine voilé afin de leur imposer d’avoir des résultats à présenter au peuple.
Cependant force est de constater, en dépit de cela, que rien n’a changé dans le pays d’IOG.
Il a beau essayé de défendre son bilan et celui de ses ministres : désormais, ils sont hués dès qu’ils se montrent en public.
L’annonce de mesures « cosmétiques », traduit la volonté d’intimidation et la menace du recours à la force, voire même dans certains cas à la décision de lancer une répression sanglante.
IOG, désormais lâché par la communauté internationale, à essayé de mater la révolte des jeunes en leur opposant un important dispositif de sécurité et de quadrillage. Les accès aux principaux sites, comme son palais « d’Haramous sur mer », le centre ville de Djibouti leur ont été interdits.
Cela a été à l’origine dans certains cas, d’un véritable affrontement entre les jeunes et les compagnies d’intervention de la police. Dans les districts de l’intérieur, le gouvernement a donné ordre à son armée de tirer sur la foule pour mater les révoltes initiées par les jeunes étudiants.
Depuis février 2011, date à laquelle, les gens sont descendus massivement dans les rues de Djibouti pour dire non à IOG, qui revenait de sa cossue résidence de Arta, le pouvoir n’a pas hésité (comme en Syrie) à recourir à la force pour assurer sa survie politique et le maintien de son chef au sommet de l’état, usant de surcroit les instruments préférés de son oncle claniste Hassan Gouled : népotisme, cooptation, clientélisme et promotions fantaisistes.
Lors de l’interview qu’il a partagée avec son homologue éthiopien devant les caméra de la RTD, le dictateur avait demandé a ce chaque journaliste ne pose qu’une seule question à lui et a son complice.
Les caméras de la RTD ont filmé IOG quand ils pointaient les journalistes du doigt, comme pour signifier qu’il n’aimait pas leur question.
Et pourtant tous ces journalistes sont employés par sa chapelle et non celle de l’opposition. Une journaliste, qui a récemment reçu le prix de la femme des mains du dictateur, a posé deux questions !! Elle a bien failli s’attirer toutes les foudres du chef du régime.
La question était de savoir si Meles allaient envoyer à son tour des troupes en Somalie. En langue anglaise, le premier ministre de l’état fédéral d’Éthiopie a répondu par la négative. Quand à IOG, il a joué sur la corde sensible en promettant (encore une fois ?) qu’il allait demander à son cousin de faire baisser le prix du kilowatt.
Les journalistes, même « maison » n’ont pas été dupes. Ils ont compris que c’était un nouveau mensonge gros comme une baleine ! Ils sont restés sur leur faim.
On a vu dans les questions dérangeaient le dictateur qui n’a plus la cote dans le pays.
– Colère à Haramous
Son ancien ministre Ali Abdi Farah ne lui avait-il pas déclaré avant l’élection qu’il devait quitter le pouvoir.
Ce qui avait déclenché la colère et la dernière dame avait eu toutes les peines du monde pour essayer de calmer son mari président dans leur résidence d’Haramous.
Pour le punir, Ali Abdi Farah pas été reconduit comme ministre. Il a fallu une intervention personnelle d’Hachi, le bouffon, pour qu’Ali Abdi soit officiellement pardonné pour ses propos jugés blessants par le couple de pacotilles.
La même mésaventure avait atteint son collègue Mohamed Ali Mohamed dit Ali Sahile, mais lui n’avait pas de « protecteur » pour échapper a la colère iogienne. Il a été jeté non seulement hors du gouvernement, mais aussi de sa maison de fonction.
Il a du emménager dans une maison en construction. Il faut compléter en ajoutant que Mohamed Ali Sahile avait osé demander la raison du trouble d’IOG tremble dès que l’affaire Borrel était évoquée, s’il n’avait aucune responsabilité directe ou indirecte dans cet assassinat.
Et le comble, c’est d’avoir dit cela en présence d’Hachi qui l’avait immédiatement rapporté a son maitre à penser. Colère et incompréhension. IOG a mis son ministre à la porte de son majliss d’Haramous et hors de son gouvernement.
Pour sauver les apparences, il l’a nommé comme tant d’autres qui se croyaient plus malins que lui, à des postes de conseillers techniques du premier ministre.
Un véritable camouflet pour des anciens ministres dont certains avaient servi le vieil Hassan Gouled.
De nos jours le régime a compris qu’il avait aussi perdu la confiance de la communauté internationale commence et par vengeance, il s’attaque à sa propre population.
Pour Guelleh, le changement passera-t-il par la Cour pénal de la Haye ?
Son problème est de n’avoir pas encore compris que l’heure du changement était arrivée. Les bancs de la cour de la Haye pourraient accueillir bientôt un nouveau pensionnaire dénommé IOG et sa femme Kadra Haid.
Comme le Congolais Jean-Pierre Bemba, IOG pourrait avoir à répondre à une instruction de la juridiction internationale : Inch Allah.
Les petites mesures qu’il a concoctées pour accaparer la commission des droits de l’homme ne tromperont personne.
Recommandons à Jean-Paul Noël Abdi de ne pas tomber dans le piège qui lui sera tendu par le régime, comme ce fut le du regretté premier ministre Ahmed Dini Ahmed. Le régime voudrait mettre au pas Jean-Paul Noël, qui lutte de toutes ses forces contre les dérives du régime, depuis la capitale au risque de sa vie.
Je tiens à rendre un hommage à Jean-Paul Noël Abdi, ainsi qu’a tous les démocrates qui luttent avec nous pour que la bêtise au pouvoir puisse être jugée prochainement.
Inch Allah, surtout ne baissez pas, car avec l’aide d’Allah, la victoire est à portée de notre main.
Sergent chef Ariko
Londres