20/12/2011 (B635) LDDH : LETTRE OUVERTE DU 20 DECEMBRE 2011 aux présidentiables Messieurs le Président Nicolas SARKOZY et François HOLLANDE


Le Président

LETTRE OUVERTE DU 20 DECEMBRE 2011

aux présidentiables
Messieurs le Président Nicolas SARKOZY
et François HOLLANDE

Cette lettre ouverte s’adresse à Nicolas SARKOZY qui va recevoir à l’Elysée, demain mercredi 21 décembre 2011 pour un entretien de travail avec le Chef de l’Etat de la République de Djibouti

Monsieur le Président Nicolas SARKOZY, Monsieur François HOLLANDE, ainsi que l’ensemble des candidats et candidates à la Présidence de la République de France, je tiens à vous rappeler :

Qu’en République de Djibouti, nous défenseurs des Droits de l’Homme membres de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), affiliés à la FIDH, sommes très préoccupés de la situation explosive en République de Djibouti, avec tous les dangers latents d’un embrassement incontrôlable, avec les lots des risques d’une anarchie généralisée que vont affronter les populations et les peuples de notre pays et de notre région.

Que, lors du printemps arabe, le peuple de Djibouti arabe et africain s’est mobilisé et a connu des vastes mobilisations, ainsi que d’une très importante manifestation pacifique le vendredi 18 février 2011.

Que, cette vaste manifestation pacifique a été sauvagement réprimée par les Forces de la Gendarmerie et de la Police dirigées par la Police politique (SDS) aux ordres directs du Chef des Armées.

Que, le Chef du Gouvernement dictateur-« pirate des biens de l’Etat » ne cesse depuis son usurpation du pouvoir en 1999 grâce aux forces françaises pré positionnées en République de Djibouti, avec le soutien des services des renseignements militaires français Monsieur Ismaël Omar Guelleh, continue tous ses crimes organisés.

Que, ses crimes organisés aux fortes tendances mafieuses s’opèrent avec le silence de vos représentants à Djibouti et en toute impunité.

Qu’inévitablement, ce dictateur et consorts continuent en toute impunité et ne cessent de détourner les Fonds publics et les biens sociaux, ce qui pourrait donner lieu à des procès pour « Biens mal acquis ».

Qu’il est de notre devoir, de souligner que la quasi-totalité de l’assistance financière des contribuables de France et d’Europe sont rapidement absorbées dans des comptes privés tandis que les populations Djiboutiennes vivent dans l’extrême pauvreté.

Qu’en cette période électorale, les Organisations françaises et européennes continuent et amplifient leur lutte contre la corruption, les blanchiments d’argent, et les vols des contributions financières des contribuables de France et d’Europe, mais tous les financements sont, hélas ici à Djibouti, détournés car sans contrôle financier en aval et en amont.

Que, dans le cadre de la prévention des conflits armés et face au terrorisme d’Etat avec les risques de la violence intrinsèque, ainsi que les risques de « bombes humaines », dangereux pour l’existence et l’avenir de notre République de Djibouti, nous défenseurs des droits fondamentaux exprimons par cette lettre ouverte aux candidats des prochaines élections présidentielles françaises, nous exprimons nos vives préoccupations face aux crimes organisés, aux piratages et détournements des fonds publics, des biens sociaux et du piratage des urnes, mais aussi, face aux fraudes électorales en République de Djibouti constamment imposées par des éléments des Forces armées et des sécurités combinées

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH lance un appel à toutes les Françaises et tous les Français d’éviter que Djibouti sombre dans les répressions sanglantes comme en Libye.

Par conséquent, Monsieur le Président Nicolas SARKOZY nous attirons votre aimable attention sur notre appel urgent dans le cadre de la prévention des conflits armés en particulier dans la capitale Djibouti et en tant que défenseur des droits de l’homme, je profite de votre entretien avec le dictateur djiboutien pour exiger :

-la mise en place avec l’UAD parti politique de l’opposition et les forces vives de la République de Djibouti d’un gouvernement de salut national chargé de mettre en place des dispositions transparentes et équitables pour des élections aux suffrages universels.

Nous sommes convaincus que l’essentiel de vos entretiens porteront sur la signature d’un nouvel accord de défense réadapté entre Djibouti et la France.

Qu’à l’issue de vos entretiens nous souhaitons qu’une clause particulière soit publiée afin de mettre fin à toutes les ingérences des Forces armées françaises dans les affaires intérieures de la République de Djibouti, et des crimes de guerre, crimes contre l’humanité suite aux divers interventions en République de Somalie par les forces aériennes françaises à partir de notre Territoire Djibouti.

Dans ce cadre je tiens à vous signaler, qu’il sera difficile pour les populations de tolérer les ingérences et interférences de l’Armée française dans les affaires intérieures de la République de Djibouti

NOEL ABDI Jean-Paul