29/10/2011 (B628) Courrier des lecteurs : pas moins de 200 detenus se sont évadés de la sinistre prison Gabode.
L’opération s’est déroulée à porte grande ouverte et seuls sont restés ceux qui ne voulaient pas s’enfuir.
Elle rappelle cette grande libération de prisonniers qui accompagne que la seule euphorie qui s’installe après une révolution réussie. Ce n’est pas en tout cas un signe qui trompe.
Il annonce l’absence de l’Etat que Guelleh « maqado » veut incarner.
200 délinquants de tout genre se sont évanouis dans la nature.
Ils présentent une menace pour la sécurité des gens et de biens si cette notion a encore un sens à haramous. L’ennui est que ces faits n’ont pas été portés à la connaissance de la population pour accoitre leur vigilance face au danger.
Quel mépris pour ce peuple !
A l’heure où l’article est rédigé, trois d’entre eux sont simplement retrouvés.
Cet événement qui s’est produit pour la première fois à Djibouti n’est pas accidentel. Il est le fruit de la réformette décidée par Guelleh maqado pour doter une nouvelle milice spéciale et plus malléable à la prison. Ce lieu doit demeurer à ses yeux une tombe pour ses ennemis et rien ne doit s’exfiltrer quand il n’est pas utilisé à d’autres fins.
Son idée était d’écarter la police nationale du gardiennage de la prison pour son indiscrétion. Un membre de la police nationale avait déclaré avoir assisté à l’extraction du terroriste Adwani de sa cellule pour tuer le juge Borrel.
La police avait offert une piste à la veuve Borrel et elle avait précipité Guelleh maqado sur le banc de l’accusé. Une dénonciation qu’il n’était pas prêt de vite oublier.
Ainsi le corps subit-il disgrâce et déchéance pour payer rubis sur ongle ce crime de lèse majesté. Des jeunes gens triés sur le volet ont été recrutés pour subir une formation des pacotilles à la garde républicaine. Ils forment un corps des mâtons mieux payé que la police.
Les gardiens de prison sont dirigés par un certain Ali hodh ancien gendarme friand de tortures et exempté de la retraite pour ses liens avec kadra qabyo. La dernière dame veut faire de sa tribu une caste au dessus des lois ; allez savoir pourquoi ?
Aujourd’hui le colonel de la police sollicité pour capturer les évadés retrouve le sourire et se moque de leur amateurisme. Pour tourner leur demande en dérision il interroge, hilare, comment appréhender des prisonniers dépourvus d’une tenue spéciale parmi les communs des mortels.
Et pendant ce temps l’homme aux dix duplex et à la colossale fortune mal acquise en 5 ans de portefeuille ministériel se mure dans un silence surement approbateur ; il hait cette prison qui le hante.
Sous d’autres cieux le ministre la justice aurait démissionné de ses fonctions pour sauvegarder son honneur et celui du gouvernement. Hélas ! au pays des Tiji, les ventres bien pleins n’ont point d’orgueil.