28/01/2012 (B641) L’UNHCR a-t-elle fait « une croix » sur les réfugiés djiboutiens d’Addis Abeba, qui semblent avoir été complètement oubliés ? Plaire à Guelleh au final ???? (ARDHD)

Sur son site officiel, l’UNHCR vante (et certainement à juste titre) toutes les actions qu’elle mène en faveur des réfugiés. En particulier, en Ethiopie où elle annonce la prise en charge de ~ 230.000 personnes, dont plus de 3.000 réfugiés venant de pays divers et 350 demandeurs d’asile venant aussi de pays divers.

On peut supposer que Djibouti fait partie des pays divers, puisqu’elle n’est pas identifiée parmi les Etats cités nominativement.

Mais quand on sait que l’UNHCR n’a reconnu qu’une vingtaine de familles djiboutiennes (sur un total estimé à plusieurs milliers de réfugiés djiboutiens vivant en Ethiopie dans un dénuement absolu auquel s’ajoute l’insécurité), on peut se poser des questions de fond sur la politique de l’UNHCR vis à vis des réfugiés djiboutiens.

Sont-ils mis à l’écart volontairement. 26 familles, soit environ une centaine de personnes sur 230.000 ! C’est vraiment peu ….

Quand on apprend, récemment, que 6 de ces familles devraient perdre l’assistance de l’organisation et que seuls deux dossiers de réinstallation ont été présentés depuis dix-huit mois (chacun à un seul pays d’accueil), ce ne sont plus des questions que l’on se pose, mais des certitudes que l’on acquiert.

Au fond quelle est la motivation du UNHCR pour pratiquer ce qui apparaît comme une politique injuste de « ségrégation » à l’encontre des réfugiés djiboutiens.

Est-ce pour éviter des complications avec l’ARRA et avec le Gouvernement éthiopien qui voudrait ainsi donner des gages de bonne volonté à IOG ?

C’est la réponse qui semble être la plus vraissemblable, pour les observateurs.

De toutes les façons, il est grand temps que cela cesse et que les réfugiés djiboutiens ne soient plus sacrifiés au nom de la politque éthiopo-djiboutienne dans la région. Ces femmes, ces enfants, ces hommes attendent, avec patience, depuis près de vingt années à pouvoir bénéficier des mêmes droits que tous les autres réfugiés.

Rien ne peut justifier de telles différences de traitement. Et surtout pas, que des considérations de politique locale puissent avoir une incidence mesurable sur le comportement, les choix et les décisions du UNHCR, organisation internationale, en principe indépendante …