19/10/2012 (Brève 040) Le Quai d’Orsay a-t-il « cafté » ? Selon des informations qui nous ont été adressées par des proches du Président du PDD, (un)des fonctionnaires du Quai d’Orsay auraient transmis à IOG le contenu d’un rapport hautement confidentiel, qui leur avait été envoyé en toute confiance, à titre d’information…

Selon des informations que nous avons reçues, le Président du PDD avait envoyé, depuis Lille, au Quai d’Orsay son analyse de la situation à Djibouti. (le document est téléchargeable ici). « Memorandum de 4 pages sur la situation actuelle en République de Djibouti et sur son avenir » daté du 14 mai 2012 et signé de la main de Mohamed Daoud Chehem, Président du PDD.

Qu’ont fait ensuite les diplomates français ?

Nous n’avons pas moyen de le savoir, mais il est avéré que ce rapport aurait finalement atterri sur le bureau du SDS … S’agit-il d’un acte isolé d’un fonctionnaire français voulant se faire « mousser » auprès des barons du régime dictatorial ou d’une décision délibérée de la diplomatie française … ? Il est à craindre que nous ne sachions jamais la vérité … !

RESULTAT : aujourd’hui, le Président du PDD est harcelé et il serait même l’objet d’un mandat d’arrêt. Que lui reproche-t-on ? D’avoir dit la vérité ?

En tout cas, c’est du pain béni pour le régime qui va certainement utiliser ce rapport pour accuser le PDD de haute trahison, par exemple et prononcer sa liquidation, comme il l’avait fait pour le MRD …

Qu’il s’agisse d’un acte isolé ou d’une décision de politique internationale, la France et ses institutions ne vont pas ressortir « grandies », après avoir commis une délation aussi ignoble. La confiance qu’ont de nombreux djiboutiens envers la France est, encore une fois, ébranlée sérieusement.

Il ne reste plus qu’à espérer que la France prenne conscience de la gravité de cet acte et qu’elle mette tout en oeuvre pour éviter le pire … c’est à dire qu’elle fasse pression sur le régime (de « Bobard 1er ») pour que les poursuites judiciaires et tribales contre le Président du PDD cessent immédiatement.

Ce geste inqualifiable (certains diront « cette fuite ») ne va pas contribuer à faire avancer la démocratie à Djibouti, et ce sont toujours les populations qui vont en payer le prix …

Nous publierons les informations concernant cette affaire et nous verrons si la France s’exprime officiellement sur ce sujet … au moins pour le regretter et pour assurer la protection de Mohamed Daoud Chehem, au mieux pour punir le fonctionnaire coupable, dans la mesure où il s’agirait d’un acte isolé …

Malheureusement, la réaction la plus probable de la France, pourrait être la stupéfaction officielle de façade … et un communiqué dans le style : « Nous ignorons comment ce rapport a pu atterrir sur le bureau du SDS et nous avons demandé aux Services d’enquêter officiellement sur l’origine de la fuite … ».

Conservons l’espoir, car la diplomatie française pourrait aussi « déléguer » aux autorités judiciaires djiboutiennes, le soin de réaliser cette enquête !!!