01/10/2013 (Brève 262) Le Yémen détiendrait-il dans ses géôles le plus grand malfaiteur de la Corne de l’Afrique ? Pas moins de 25 chefs d’accusation relevés contre lui !

C’est le nombre de délits « connus » qu’il aurait commis, à l’époque où il dirigeait la garde du Palais Présidentiel et que le Président en exercice multipliait les marques de reconnaissance en pensant le choisir pour assurer sa protection personnelle.

Au final, doit-on y voir l’aveu de la culpabilité de Guelleh dans l’assassinat du Juge Borrel ?

Mais qui est ce malfaiteur multi-récidiviste ? Cela se passait dans les années 1990. Docteur Jekyll la journée et M. Hyde durant ses phases de repos ? Eh oui, vous l’avez deviné, il s’agit bien de Mohamed Alhoumékani.

Enfin, restons prudents, il ne s’agit que des multiples accusations que le corbeau repenti et grandes oreilles ont présenté au ministre de l’intérieur yéménite. Au total 25 dossiers fraichement fabriqués par les petites mains du SDS, sur commande spéciale du Palais de l’Escale.
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Après avoir essuyé moult refus des autorités yéménites concernant la demande d’extradition de Mohamed Alhoumékani, d’abord au général Fathi, accouru dès le lendemain de l’arrestation à bord de l’avion personnel de Guelleh pour le récupérer sans délai. Face au refus, L’Escale a envoyé la grosse artillerie sous la forme d’un Noiraud, le grand Hassan Saïd. Niet, toujours Niet !

Alors on a demandé à l’ambassadeur de Djibouti à Sanaa de prendre le relais et d’utiliser ses liens amicaux avec le Ministre de l’intérieur
pour lancer une opération moitié séduction, moitié chantage contre (avec ?) les commerçants et banquiers yéménites exerçant à Djibouti..

Comme les précédentes, cette opération a été un nouvel échec pour Guelleh. Alors, Guelleh a envoyé une nouvelle équipe co-animée par Mohamed Aref, Djama Souleiman et Maki. Ils ont apporté dans leurs valises des sacs de cacahuètes : 25 accusations de délits qui auraient été commis, sans que cela ne se sache auparavant, durant les années 90 par le seul Mohamed Alhoumékani Et c’est vingt ans plus tard que l’on apprend les faits. Ils sont terribles…

Nous ne sommes pas juristes, mais à notre avis, il y a longtemps que la prescription est tombée …

Mais au fond pour quelles raisons, Guelleh veut-il récupérer Alhoumékani à tout prix, si ce n’est pour masquer sa propre implication dans l’assassinat du Juge Borrel. Si Alhoumékani, comme il le prétend, avait menti, mettrait-il en oeuvre de tels moyens pour le récupérer ? Non, bien entendu !

S’il le fait, c’est qu’il sait qu’il est coupable ! CQFD