07/03/2016 (Brève 688) Communiqué sous la signature du député Saïd Houssein Robleh pour dénoncer l’arrestation et la séquestration de son père, membre fondateur de l’UDJ

En tete Assemblée nationale de Djibouti

Bruxelles, le 07 mars 2016

COMMUNIQUE DE PRESSE
Le dictateur Guelleh se venge sur ma famille

Depuis mon arrivée en Europe, le régime de Guelleh exerce des représailles multiformes à l’encontre de ma famille.

Houssein Robleh DabarCe matin vers 11 heures, mon père Houssein Robleh Dabar accompagné d’un jeune cadre de l’UDJ Mogueh Ali Guedi ont été arrêtés Place Ménélik par le Lieutenant Shoumaye (« diarrhéique » en français) et embarqués dans une voiture de la police.

Mon père a été insulté sur la place publique et menacé de ne plus être autorisé à se rendre Place Ménélik, par ce lieutenant tortionnaire Shoumaye qui se vante ostensiblement d’être membre de  »l’escadron de la mort » et qui est un des gardiens du temple de Guelleh, dont il serait proche..

Cette arrestation arbitraire et cette séquestration ont été ordonnées au plus haut niveau par le Colonel de la Police, Abdillahi Abdi Farah qui nous avait déjà molesté le 10 décembre 2015 sur cette même place et qui est le commanditaire de la tentative d’assassinat du 21 décembre 2015, sur ma personne, à mon arrivée à une réunion du Haut Conseil de l’USN au domicile privé de Me. Djama Amareh Meidal. A cette occasion j’ai reçu deux balles, une à l’épaule et une autre à la gorge qui n’a pu être extraite difficilement que très récemment en Belgique.

Ce n’est pas tout : deux de mes frères ont été révoqués abusivement de leur travail :
l’un était Caporal dans l’armée djiboutienne depuis 2 ans et la décision de licenciement a été signé par le ministre de la défense, Hassan Darar Houffaneh après que les autorités aient été informées de mon arrivée en France.
l’autre, technicien, a été mis à la touche sous prétexte d’abandon de poste.

Par ailleurs, une campagne de calomnie est menée par les sbires du régime à mon encontre à cause de mes déclarations et interventions dans les médias. Ainsi, toute une page du journal gouvernemental « La Nation » sous couverture du courrier des lecteurs étalait des menaces, insultes gratuites et diffamation envers mon père, mes collègues et moi-même..

N’ayant pas réussi à me liquider de sang-froid, le dictateur Guelleh ainsi que ses bandits autorisés le Colonel Abdillahi Abdi Farah, son subordonné le Lieutenant Shoumaye ainsi que le jeune ministre zélé Djama Elmi Okieh tentent de se venger sur ma famille à raison de mon engagement politique et de défenseur des droits de l’homme.

De même, voyant mon père Houssein Robleh Dabar, membre fondateur et membre du bureau politique de l’UDJ, entrer en résistance contre le clonage de notre parti politique l’UDJ, ils tentent de le faire taire par tous les moyens. Comme ils le font depuis 25 ans en l’arrêtant et en le torturant à maintes reprises pour le décourager de son activité au sein de l’opposition.

Mes multiples plaintes à la Justice djiboutienne et la saisine du Président de l’Assemblée nationale sur toutes ces répressions qui s’abattent sur ma famille et sur moi n’ont jamais abouti.

Pire les commanditaires de la tentative d’assassinat contre moi, menacent encore mon père et malmènent ma famille en voulant les mettre à genoux afin qu’ils se plient à la volonté du dictateur sanguinaire et corrompu Guelleh.

La lutte continue et le Peuple vaincra.

Said Houssein Robleh
Député de l’UDJ