29/08/2019 (Brève 1448) Djibouti veut se doter d’un arsenal juridique pour combattre la cybercriminalité ! (French China) Pour lutter contre les cyberopposants ?

Lien avec l’article :http://french.china.org.cn/foreign/txt/2019-08/29/content_75151933.htm

_______________________ Note de l’ARDHD
Sous ce vocable politiquement correct de « lutte contre la cyber criminalité », il y a tout lieu de penser que Guelleh et son équipe vont privilègier la lutte contre les cyber opposants au régime dictatorial. Attention !
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Djibouti veut se doter d’un véritable arsenal juridique pour combattre la cybercriminalité sous toutes ses formes, a-t-on appris mercredi auprès du ministère djiboutien de l’Intérieur.

Celui-ci a en effet organisé le même jour une première réunion de concertation qui a vu la participation de hauts responsables du ministère de la Justice, d’experts internationaux, de représentants de l’agence nationale du système d’information de l’Etat (ANSIE), d’avocats, ainsi que d’officiers de la police judiciaire et de la gendarmerie nationale.

L’objectif de cette réunion était de poser les jalons d’un processus menant à l’acquisition d’un arsenal juridique à même de combattre la menace persistante de la cybercriminalité, qui est en constante augmentation dans le monde ces dernières années.

« Pour toute nation, il s’agit d’un enjeu de souveraineté nationale. Car la sécurité des systèmes d’information de l’Etat, la continuité du fonctionnement des institutions et des infrastructures vitales pour les activités socio-économiques du pays, la protection des entreprises et des citoyens, sont entièrement menacées par le fléau de la cybercriminalité », a fait savoir à cette occasion le ministre djiboutien de l’intérieur, Moumin Ahmed Cheick.

Réaffirmant la nécessité de doter rapidement son pays d’une législation permettant de mieux sécuriser les systèmes d’information de l’Etat, le ministre a souligné que ces outils juridiques aideront également les entreprises à mieux protéger de la concurrence et de la malveillance le système d’information qui irrigue l’ensemble de leur patrimoine et porte leur stratégie de développement.

De son côté, le directeur général de l’ANSIE, Moustapha Mohamed Ismaïl, a rappelé que conformément à la « Vision 2035 » qui envisage de faire de Djibouti un centre numérique régional, il est très important de doter le pays d’un arsenal juridique susceptible de garantir la confiance dans ce secteur et développer une économie vivante autour du numérique et du digital.

Trois mois après avoir lancé l’élaboration d’une stratégie nationale d’e-Gouvernement pour la période 2019-2022, Djibouti a engagé en juillet dernier une table ronde pour une réflexion autour d’une future stratégie nationale de cybersécurité.

Djibouti, qui dispose aujourd’hui du plus grand nombre de connexions internationales de câbles sous-marins en Afrique de l’Est, étant raccordé à huit câbles qui le relient à l’Europe, à l’Afrique de l’Est, au Moyen-Orient, à la Méditerranée orientale et à l’Asie du Sud, ambitionne de devenir un hub continental des télécommunications.

Selon une récente étude de la Banque Mondiale, Djibouti est le 4ème pays le plus connecté d’Afrique, en nombre d’internautes par rapport à la population totale.