26/01/2016 (Brève 652) PADD / Lettre ouverte au président de la république populaire de Chine
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Lettre ouverte au président de la république populaire de Chine
Son Excellence Xi Jinping
9 Xihuang-Chenggen Beijie
Beijing 100032, Peoples Republic of China
Son Excellence,
Monsieur Ismaël Omar Guelleh, président de la république de Djibouti, a accédé à la Magistrature suprême du pays grâce à son oncle germain de 1er degré, Feu Hassan Gouled Aptidon, qui avait érigé le régime dictatorial, clanico-mafieux, qui confisque et usurpe depuis 38 ans le pouvoir du peuple djiboutien.
Après deux mandats illégitimes à la tête du pays, Ismaël Omar Guelleh, change-la Constitution du pays dans lunique but de sassurer une présidence à vie mais depuis Avril 2011 la pression venant de lintérieur, le peuple, et de lextérieur du pays Saccentue sur Guelleh et son régime clanico-mafieux.
Nonobstant, pour atténuer cette pression, Guelleh choisi de mener au niveau national une politique des répressions et de massacre à grand échelle et au niveau internationale, il tente damadouer les pays occidentaux en se définissant comme un fervent adepte de la lutte contre les terrorismes, bien sûre avec des objectifs bien tranchés derrière la tête.
Le dictateur Djiboutien a compris quil ne pouvait plus facilement manipuler les pays Occidentaux et surtout, suite à sa convocation à la maison blanche du 05 mai 2014 par Le président Obama, il a su que les regards de loccident sur son régime étaient plus Constants et consistante quavant.
Et dailleurs, le président Obama qui napprécie guère les dictateurs Africains, lui a réservé un accueil glacial loin du protocole et des honneurs réservés aux hôtes de la maison blanche. Pour le président Obama, lobjectif de cette visite, était autre part, remettre au dictateur un avertissement clair et de lui tracer la ligne rouge à ne pas franchir en matière de location du bout de terre où il officie.
Pour passer son message, Obama avait besoin dun face à face avec le dictateur Djiboutien afin de lui expliquer les inquiétudes de loccident à légard des agissements du régime de Guelleh.
Guelleh, à la recherche de la protection dune puissance internationale sous laquelle il compte bâtir son entreprise dun régime tyrannique clanique et héréditaire, dévoile un coup de foudre intensive pour les systèmes économique et politique de la Chine.
Avec des éléphants blancs, ces réalisations denvergures et prestigieuses mais qui savèrent plus coûteuses que bénéfiques, dont leurs exploitations ou leurs entretiens deviennent un fardeau financier endettant le pays et son peuple de plus en plus au point datteindre à la limite de soutenabilité soit 60% PIB. Une telle politique dendettement est particulièrement irresponsable compte tenue de la situation économique de Djibouti. Il sagit dun pays de services (son secteur tertiaire représente 82 % du PIB), très vulnérable car lÉtat est le principal employeur du pays dans un pays où 65 % des actifs sont déjà au chômage. Malgré le manque de transparence sur les chiffres réels des comptes publics, laugmentation du niveau dendettement est estimée à environ 10 points de PIB par an depuis deux ans.
Les causes sont les prêts non concessionnels de lExim Bank of China (EBC) inclus dans le financement des grands chantiers dinfrastructures que vont réaliser des firmes chinoises et dont les prêts dépassent le 1 milliards de dollars avec un remboursement prévu en dix ans, sans période de grâce, et à un taux dintérêt supérieur à 5%.
Il faut rappeler que les financements de la Banque mondiale (BM) sont fixé avec un taux dintérêt de 2%, avec létalement des remboursements sur trente ans et une période de grâce de plusieurs années permettant de ne rembourser le crédit quune fois le projet réalisé et rentabilisé. Il faut aussi rappeler que la BM est plus regardante sur les réalisations des projets investis.
Entre autre, la moitié des prêts en question finissent dans les poches de Guelleh et des adeptes de son régime ce qui nest nullement une surprise dans un pays qui se positionne à la 107e place selon le classement de Transparency International sur 175 pays.
Quant à la politique, il prétend importer et appliquer à Djibouti dans les années à venir un système calqué sur le pouvoir politique opérationnel en République populaire de Chine (RPC). Ce projet politique contenu dans son « livre rouge », actuellement 3 limité à lintérieur des quatre murs de son palais dharamous, nest rien dautre quun tour de passe-passe copié du régime de Siad Barre de la Somalie. À lépoque l’URSS avait fondé de grands espoirs sur son aide au développement de la « jeune nation » somalienne qui constitue, au début des années 1970, l’un des principaux axes de son implication en Afrique mais lURSS qui a constaté tardivement lobjectif caché de Siad Barre est contrainte dy quitter avec un échec amer au fond de la gorge.
Au niveau national et sur la scène internationale en prétextant combattre limpérialisme Siad Barre avait créé des forces de répression (miliciens, les casques rouge, etc..) pour massacrer ou faire disparaître toutes voix discordantes ou dénonciateurs de son projet. En profitant de cette occasion, il a édifié un régime clanique qui a conduit la Somalie, une vraie nation, dans un chaos que personne narrive toujours à y remédier 24 ans après la chute du régime.
De la même manière Ismaël Omar Guelleh tient des propos semblables dans ses discours en langue somalienne. Suite au massacre du 21 décembre 2015 à Buldhuqo commis sur des citoyens de la tribu Yonis- Moussa (lethnie la plus largement majoritaire à Djibouti) au cours dune cérémonie traditionnelle, Guelleh a tenté de justifier son acte lâche, comme dhabitude en cherchant des coupables occasionnels. Au cours dune cérémonie de Mulud-al-Nabi anticipé tenue le 22 décembre 2015 à la Corniche, un restaurant situé à deux pas du palais présidentiel, Guelleh a accusé des pays occidentaux ayant des forces armées stationnés à Djibouti dêtre les responsables indirects du massacre de Buuldhuqo le 21 décembre 2015 parce quils sont daprès lui, opposés larrivée à Djibouti de ses nouveaux amis de lAsie, la Chine populaire.
Toujours comme Siad Barre, Guelleh a créé une armée clanique dénommée Garde Républicaine, des forces populaires constitués des jeunes dirigeants par des hommes de sa famille et des miliciens qui rentrent en action pour des missions précis. Ces miliciens commandants sont à majorité des natifs de la Somalie du Sud recrutés avec le concours du propriétaire de la compagnie AL BARAKA EXCHANGE L.L.C. Ali Ahmed Nur Jumale, un commerçant somalien inclus avant février 2012 dans la liste de lONU recensant les terroristes et leurs soutiens dans le monde. Cet individu blanchi une partie de largent que le président de Djibouti détourne dans les recettes de létat à travers la société Al BARAKA.
LURSS navait fait aucun mal au peuple somalien mais ce dernier ne la porte toujours pas dans son cur parce quil lassocie indirectement à cette période sombre de lhistoire de la nation somalienne.
De même, aujourdhui le peuple djiboutien commence à voir dun mauvais il la relation absconse entre la puissante Chine et le régime tyrannique de Guelleh.il est courant de voir ces derniers mois sur des murs de la vile de Djibouti des graffitis avec de slogans anti-régime dont le nom de la Chine y est associé « Non un quatrième mandat et non à la Chine ».
Cette inquiétude grandissante du peuple djiboutien est fondée quant à laccord secret conclu entre le régime de Guelleh et Pékin, le coup de foudre sans préambule et larrivée sur son sol des forces armes chinois.
Laccord secret entre le régime de Guelleh et Pékin peut contenir des clauses qui vont à lencontre des intérêts du peuple djiboutien et à leur sécurité ;
Le coup de foudre sans préambule de Guelleh pour la Chine a créé beaucoup des soupçons ;
Larrivée des forces armées chinoises à Djibouti créera des tensions inutiles avec des forces occidentaux présents déjà sur le djiboutien et cette nouvelle donne aura des causes négatifs sur léconomie de ce petit pays plus particulièrement sur les investissements directs généralement considéré comme positif sur la croissance des pays daccueil, notamment grâce aux transferts de technologie induits.
Cependant, par la voix du PARTI DEMOCRATE DJIBOUTIEN PADD le peuple djiboutien sollicite à la Chine des points suivants :
1 que Pékin octroie des prêts au régime de Guelleh moyennant des accords sur lesquels sont solidement notifiés des clauses garantissant son bon usage ;
2 la publication dans les médias internationaux de laccord de défense secret conclu entre le régime de Guelleh et la Chine ;
3 lannulation de toute construction de bases militaires chinoise à Djibouti et le stationnement de vos forces armées sur notre territoire.
Croyant bénéficier de la compréhension des dirigeants de la République populaire de Chine et étant disposé à vous exposer de vive voix les inquiétudes du peuple djiboutien, vous prie dagréer, Son Excellence le Président, les salutations et remerciements de notre parti et du peuple djiboutien en général.
En Suisse, le 21 janvier 2016
Président de PADD
HASSAN CHER HARED
Copiés à : UA Ligue Arabe – ONU