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26/01/2016 (Brève 652) PADD / Lettre ouverte au président de la république populaire de Chine

PADD

Parti Démocrate Djiboutien – PADD
Paix-Démocratie-Dignité
Case Postale 5608
1002 Lausanne – Suisse

Quartier 4 – Djibouti
Email : partidemocratedjiboutien@gmail.com

Tél : +41766740085 / +32465713055

Lettre ouverte au président de la république populaire de Chine

Son Excellence Xi  Jinping
9 Xihuang-Chenggen Beijie
Beijing 100032, Peoples Republic of China 

Son Excellence,
Monsieur Ismaël Omar Guelleh, président de la république de Djibouti, a accédé à la Magistrature suprême du pays grâce à son oncle germain de 1er degré, Feu Hassan Gouled Aptidon, qui avait érigé le régime dictatorial, clanico-mafieux, qui confisque et usurpe depuis 38 ans le pouvoir du peuple djiboutien.

Après deux mandats illégitimes à la tête du pays, Ismaël Omar Guelleh, change-la Constitution du pays dans l’unique but de s’assurer une présidence à vie mais depuis Avril 2011 la pression venant de l’intérieur, le peuple, et de l’extérieur du pays S’accentue sur Guelleh et son régime clanico-mafieux.

Nonobstant, pour atténuer cette pression, Guelleh choisi de mener au niveau national une politique des répressions et de massacre à grand échelle et au niveau internationale, il tente d’amadouer les pays occidentaux en se définissant comme un fervent adepte de la lutte contre les terrorismes, bien sûre avec des objectifs bien tranchés derrière la tête.

Le dictateur Djiboutien a compris qu’il ne pouvait plus facilement manipuler les pays Occidentaux et surtout, suite à sa convocation à la maison blanche du 05 mai 2014 par Le président Obama, il a su que les regards de l’occident sur son régime étaient plus Constants et consistante qu’avant.

Et d’ailleurs, le président Obama qui n’apprécie guère les dictateurs Africains, lui a réservé un accueil glacial loin du protocole et des honneurs réservés aux hôtes de la  maison blanche. Pour le président Obama, l’objectif de cette visite, était autre part, remettre au dictateur un avertissement clair et de lui tracer la ligne rouge à ne pas franchir en matière de location du bout de terre où il officie.

Pour passer son message, Obama avait besoin d’un face à face avec le dictateur Djiboutien afin de lui expliquer les inquiétudes de l’occident à l’égard des agissements du régime de Guelleh.

Guelleh,  à la recherche de la protection d’une puissance internationale sous laquelle il compte bâtir son entreprise d’un régime tyrannique clanique et héréditaire, dévoile un coup de foudre intensive pour les systèmes économique et politique de la Chine.

Avec des éléphants blancs, ces réalisations d’envergures et prestigieuses mais qui s’avèrent plus coûteuses que bénéfiques, dont leurs exploitations ou leurs entretiens deviennent un fardeau financier endettant le pays et son peuple de plus en plus au point d’atteindre à la limite de soutenabilité soit 60% PIB. Une telle politique d’endettement est particulièrement irresponsable compte tenue de la situation économique de Djibouti. Il s’agit d’un pays de services (son secteur tertiaire représente 82 % du PIB), très vulnérable car l’État est le principal employeur du pays – dans un pays où 65 % des actifs sont déjà au chômage. Malgré le manque de transparence sur les chiffres réels des comptes publics, l’augmentation du niveau d’endettement est estimée à environ 10 points de PIB par an depuis deux ans.

Les causes sont les prêts non concessionnels de l’Exim Bank of China (EBC) inclus dans le financement des grands chantiers d’infrastructures que vont réaliser des firmes chinoises et dont les prêts dépassent le 1 milliards de dollars – avec un remboursement prévu en dix ans, sans période de grâce, et à un taux d’intérêt supérieur à 5%.

Il faut rappeler que les financements de la Banque mondiale (BM) sont fixé avec un taux d’intérêt de 2%, avec l’étalement des remboursements sur trente ans et une période de grâce de plusieurs années permettant de ne rembourser le crédit qu’une fois le projet réalisé et rentabilisé. Il faut aussi rappeler que la BM est plus regardante sur les réalisations des projets investis.

Entre autre, la moitié des prêts en question finissent dans les poches de Guelleh et des adeptes de son régime ce qui n’est nullement une surprise dans un pays qui se positionne à la 107e place selon le classement de Transparency International sur 175 pays.

Quant à la politique, il prétend importer et appliquer à Djibouti dans les années à venir un système calqué sur le pouvoir politique opérationnel en République populaire de Chine (RPC). Ce projet politique contenu dans son « livre rouge », actuellement 3 limité à l’intérieur des quatre murs de son palais d’haramous, n’est rien d’autre qu’un tour de passe-passe copié du régime de Siad Barre de la Somalie. À l’époque l’URSS avait fondé de grands espoirs sur son aide au développement de la « jeune nation » somalienne qui constitue, au début des années 1970, l’un des principaux axes de son implication en Afrique mais l’URSS qui a constaté tardivement l’objectif caché de Siad Barre est contrainte d’y quitter avec un échec amer au fond de la gorge.

Au niveau national et sur la scène internationale en prétextant combattre l’impérialisme Siad Barre avait créé des forces de répression (miliciens, les casques rouge, etc..) pour massacrer ou faire disparaître toutes voix discordantes ou dénonciateurs de son projet. En profitant de cette occasion, il a édifié un régime clanique qui a conduit la Somalie, une vraie nation, dans un chaos que personne n’arrive toujours à y remédier 24 ans après la chute du régime.

De la même manière Ismaël Omar Guelleh tient des propos semblables dans ses discours en langue somalienne. Suite au massacre du 21 décembre 2015 à Buldhuqo commis sur des citoyens de la tribu Yonis- Moussa (l’ethnie la plus largement majoritaire à Djibouti) au cours d’une cérémonie traditionnelle, Guelleh a tenté de justifier son acte lâche, comme d’habitude en cherchant des coupables occasionnels. Au cours d’une cérémonie de Mulud-al-Nabi anticipé tenue le 22 décembre 2015 à la Corniche, un restaurant situé à deux pas du palais présidentiel, Guelleh a accusé des pays occidentaux ayant des forces armées stationnés à Djibouti d’être les responsables indirects du massacre de Buuldhuqo le 21 décembre 2015 parce qu’ils sont d’après lui, opposés l’arrivée à Djibouti de ses nouveaux amis de l’Asie, la Chine populaire.

Toujours comme Siad Barre, Guelleh a créé une armée clanique dénommée Garde Républicaine, des forces populaires constitués des jeunes dirigeants par des hommes de sa famille et des miliciens qui rentrent en action pour des missions précis. Ces miliciens commandants sont à majorité des natifs de la Somalie du Sud recrutés avec le concours du propriétaire de la compagnie AL BARAKA EXCHANGE L.L.C. Ali Ahmed Nur Jumale, un commerçant somalien inclus avant février 2012 dans la liste de l’ONU recensant les terroristes et leurs soutiens dans le monde. Cet individu blanchi une partie de l’argent que le président de Djibouti détourne dans les recettes de l’état à travers la société Al BARAKA.

L’URSS n’avait fait aucun mal au peuple somalien mais ce dernier ne la porte toujours pas dans son cœur parce qu’il l’associe indirectement à cette période sombre de l’histoire de la nation somalienne.

De même, aujourd’hui le peuple djiboutien commence à voir d’un mauvais œil la relation absconse entre la puissante Chine et le régime tyrannique de Guelleh.il est courant de voir ces derniers mois sur des murs de la vile de Djibouti des graffitis avec de slogans anti-régime dont le nom de la Chine y est associé « Non un quatrième mandat et non à la Chine ».

Cette inquiétude grandissante du peuple djiboutien est fondée quant à l’accord secret conclu entre le régime de Guelleh et Pékin, le coup de foudre sans préambule et l’arrivée sur son sol des forces armes chinois.

L’accord secret entre le régime de Guelleh et Pékin peut contenir des clauses qui vont à l’encontre des intérêts du peuple djiboutien et à leur sécurité ;

Le coup de foudre sans préambule de Guelleh pour la Chine a créé beaucoup des soupçons ;

L’arrivée des forces armées chinoises à Djibouti créera des tensions inutiles avec des forces occidentaux présents déjà sur le djiboutien et cette nouvelle donne aura des causes négatifs sur l’économie de ce petit pays plus particulièrement sur les investissements directs généralement considéré comme positif sur la croissance des pays d’accueil, notamment grâce aux transferts de technologie induits.

Cependant, par la voix du PARTI DEMOCRATE DJIBOUTIEN – PADD – le peuple djiboutien sollicite à la Chine des points suivants :

1 – que Pékin octroie des prêts au régime de Guelleh moyennant des accords sur lesquels sont solidement notifiés des clauses garantissant son bon usage ;

2 – la publication dans les médias internationaux de l’accord de défense secret conclu entre le régime de Guelleh et la Chine ;

3 – l’annulation de toute construction de bases militaires chinoise à Djibouti et le stationnement de vos forces armées sur notre territoire.

Croyant bénéficier de la compréhension des dirigeants de la République populaire de Chine et étant disposé à vous exposer de vive voix les inquiétudes du peuple djiboutien, vous prie d’agréer, Son Excellence le Président, les salutations et remerciements de notre parti et du peuple djiboutien en général.

En Suisse, le 21 janvier 2016
Président de PADD
HASSAN CHER HARED

Copiés à : UA – Ligue Arabe – ONU

14/04/2012 (B652) Disparition de Jean-Paul Noël Abdi – Rétrospective des derniers entretiens qu’il avait accordés à l’ARDHD et à RFI depuis décembre 2011.










Photo ARDHD

jpna ardhd

Photo RAWT

___________________ Le 2 février 2002 à l’ARDHD

Lors d’un entretien téléphonique qu’il nous a accordé ce matin, Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH (à écouter ou à télécharger en intégralité ci-dessous) :



1°) exprime ses plus vives inquiétudes sur la situation de Farah Abadid Hildid, qui a été enlevé hier le 1er février,à son domicile, par des hommes de la Gendarmerie nationale



2°) désapprouve les appels à manifester qui sont lancés depuis l’étranger, prenant à titre d’exemple, un appel du président du MRD, diffusé par la Voix de Djibouti. Il estime que c’est aux dirigeants de l’UAD, sur place, de décider de leurs actions, sans n’avoir à être téléguidés depuis l’extérieur. Ces appels pouvant avoir, par ailleurs, de graves conséquences sur la situation des responsables locaux. L’enlèvement de Farah pouvant être une réaction du régime à cet appel …

3°) s’étonne du mutisme des ambassades étrangères (en particulier France et USA) vis à vis des crimes commis à Djibouti, que l’on pourrait qualifier de complicité par bienveillance … !

4°) dénonce la fraude électorale qui vient de se dérouler dans le pays, mais dans les pénibles circonstances actuelles, il préfère nous faire partager son analyse dans quelques jours, lorsque l’on en saura plus sur le sort de Farah Abadid Hildid

_________________________

1°) A écouter en WMA





2°) A télécharger en MP3

Lien de téléchargement

__________________ Le 18 décembre 2011sur RFI


Ce matin Jean-Paul Noël Abdi était interviewé au micro de RFI, sur la commémoration du massacre d’Arhiba, il y a 20 ans et de l’impunité des coupables. ( A écouter / Télécharger)

A télécharger en MP3



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____________________ Le 8 décembre à l’ARDHD



Ce jeudi matin, Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH, a accepté de répondre aux questions de l’ARDHD sur quatre domaines :

– 1°) la situation de Farah Abadid et Houssein Robleh

– 2°) la situation en Somalie et l’avenir du contingent djiboutien (Direction Somalie ou Erythrée ?)

– 3°) Le rapport du FMI

– 4°) L’évolution de la situation au pays et les risques grandissants d’insécurité et de violence (A écouter et/ou télécharger)

Partie 1 : les militants arrêtés et torturés

Farah Abadid et Houssein Robleh se remettent lentement des blessures qu’ils ont subies pendant les tortures auxquelles ils ont été soumis. Placés sous contrôle judiciaire, ils doivent signer tous les lundis à la cour suprême et les jeudis au Palais. JPNA signale que la juge de la Cour suprême a fait preuve de sérénité, contrairement aux agissements scandaleux du Procureur Maki ….



A télécharger en MP3

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Partie 2 : les ingérences étrangères en Somalie et la situation du contingent djiboutien

Jean-Paul poursuit sa dénonciation des interférences armées étrangères en Somalie. Il note une évolution des positions du Premier ministre qui a déclaré que la solution viendrait d’un dialogue national avec les différentes forces en présence. Il met en garde IOG contre l’envoi du contingent djiboutien en Somalie et les risques d’attentat à Djibouti (comme cela arrive au Kenya actuellement). Il évoque un possible rapprochement entre l’Ethiopie et Djibouti pour déclencher des hostilités contre l’Erythrée, d’où une possible redirection du contingent djiboutien vers une autre frontière…



A télécharger en MP3

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Partie 3 : Le rapport du FMI

La rupture entre le FMI et les autorités djiboutiennes serait intervenue à la suite d’une déclaration de Djama Haid (Dit « le Beauf' » ou « le caissier chef de la Banque nationale » – Note de l’ARDHD) qui aurait refusé de répondre aux demandes du FMI à propos du financement de l’avion de Guelleh, en déclarant « Nous sommes souverains ». Réponse du FMI « Puisque vous êtes souverains, vous n’avez pas besoin de nous. Inutile de revenir frapper à la porte ».



Le FMI aurait déjà pris des sanctions en faisant interdire de vol tous les avions immatriculés à Djibouti. Même le bel avion de Guelleh serait désormais cloué au sol et il semble qu’il ait été contraint d’affrêter un avion étranger pour se rendre à Addis Abeba. (Monsieur ne peut pas voyager comme tout le monde … Note de l’ARDHD)



A télécharger en MP3

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Partie 4 : la situation au pays

Jean-Paul confirme que la situation est de plus en plus tendu. IOG a commencé à s’en prendre au dernier groupe qui n’avait pas encore subi ses terribles vengeances : les Mamassan ! Hormis la Police et l’enseignement, les autres fonctionnaires ne sont toujours pas payés. Jean-Paul pense que les forces de sécurité (police, gendarmerie, GR, armée) pourrait refuser d’intervenir en cas de soulèvement populaire pacifique et spontané.


Mais il est inquiet à propos de certaines armes qui sont distribuées par le pouvoir à des personnes ciblées et il lance un appel aux nations qui ont des forces prépositionnées sur place, pour qu’elle fassent pression sur IOG afin de prévenir un massacre annoncé. (Comme au Rwanda par exemple, ajoute-t-il)



A télécharger en MP3


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_________________________ Le 18 décembre 2011 sur RFI



Ce jeudi matin, Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH, répondait aux questions de RFI à propos de l’incarcération du juge Mohamed Cheick SOULEIMAN, Cheick MOUSSA (A écouter et/ou télécharger)

A télécharger en MP3

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17/04/2012 (B652) La communauté djiboutienne s’organise pour honorer la mémoire de Jean-Paul Noël Abdi (1 – Bruxelles)

Bruxelles

Amba Bruxelles Hier lundi, un groupe de Djiboutiens a organisé un sit-in devant l’Ambassade de Djibouti, pendant plus d’une heure à la mémoire de Jean-Paul Noël Abdi.



Maki Houmedgaba était sur place et il a participé à cet hommage. Dans la nuit, il nous a fait parvenir le compte-rendu et les photos que nous mettons en ligne. Ce sit-in a été aussi l’occasion de rappeler les noms des prisonniers politiques qui sont illégalement détenus à Djibouti et pour la libération desquels, Jean-Paul Noël Abdi multipliait les alertes et les interventions.

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Hommage à Jean-Paul Noël Abdi à Bruxelels



Sit-in tenu face à l’ambassade de Djibouti à Bruxelles dédié à Jean-Paul Abdi Noël (Par Maki Houmedgaba)



En guise d’hommage à Jean-Paul ABDI NOEL, président de la Ligue djiboutienne des droits de l’homme (LDDH) disparu le vendredi 13 avril, un groupe de citoyens djiboutiens  résidant en Belgique a tenu ce lundi 16 avril 2012 un mini sit-in symbolique devant l’ambassade de Djibouti à Bruxelles, avenue Franklin Roosevelt 204, 1050 Bruxelles.



Les Djiboutiens se sont recueilli dans le silence face à l’entrée de la légation et ont remis au chargé de relations consulaires de l’Ambassade un document reprenant la liste des prisonniers politiques et le contexte de leur détention souvent sans jugement. L’ambassadeur Badri est sorti de l’ambassade en trombe à la vue des manifestants, à qui il a jeté un regard froid, avant de les accuser de « faire une guerre contre l’ambassade ».



Les membres présents au sit-in symbolique de Bruxelles sont MM. Abdo Hamid, Barkat Ahmed, Abdo Mohamed Tourab, Zippo Abdillahi Iftin, Djilani Ibrahim Ahmed, Abdoulkader Abass Houssein, et Maki Houmedgaba, représentant de l’ARD en Europe invité au sit-in.



Les prisonniers politiques détenus à ce jour à Djibouti dont nous avons retrouvé les noms sont : 



1) Hassan Amine, défenseur des Droits Humains et  membre du Parti djiboutien pour le développement (PDD), arrêté à son domicile à Randa le 1er août. Il serait en réalité poursuivi pour avoir rendu visite à des prisonniers politiques et en particulier pour leur avoir fourni des médicaments et dénoncé des arrestations arbitraires et tortures de civils dans le nord du pays.



2) Ismaël Hassan Aden dit Madheedh, militant du Parti National Djiboutien (PND), serait poursuivi pour son rôle actif dans la mobilisation pacifique contre le pouvoir. Il aurait été torturé  lors de sa détention par des gendarmes.



3) Ismaël Abdillahi Doualeh dit Sitiin, distribuait, La République journal du parti PND. Il  aurait été torturé à la Section de Recherche et de Documentation (SRD) de la gendarmerie.



4) Abdi Osman dit Indhabuur, cadre de l’Union pour la Démocratie et la Justice (UDJ) aurait été torturé par des agents de la gendarmerie.



5)   Mohamed Ahmed dit Jabha du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), interpellé en mai 2010 dans le nord du pays et torturé.



6) Houssein Robleh, journaliste de La Voix de Djibouti, est en liberté provisoire depuis le 26 novembre 2011



7) Mohamed Ahmed Abdillahi, frère de l’opposant Mahdi Ahmed Abdillahi mort le 14 avril 2009 à la prison centrale de Gabode, a été interpellé en mars 2009 à Djibouti-ville, torturé et condamné à 5 ans de prison en juin 2009;



8) Mohamed Hassan Robleh, militant du Mouvement pour le renouveau  Démocratique (MRD), interpellé le 25 février 2011 à Djibouti-ville et torturé ; 



9) Adan Mahamoud Awaleh, interpellé le 25 février 2011 à Djibouti-ville et torturé ;



10) Hamoud Elmi Ahmed dit Gedaleh, militant de l’Union pour la démocratie et la Justice (UDJ), interpellé en février 2011 et torturé ;



11) Mohamed Cheick Souleiman Moussa, magistrat djiboutien incarcéré à Gabode.



Les prisonniers djiboutiens sont aujourd’hui les orphelins d’un défenseur des droits de l’homme unique dans l’histoire de notre pays. L’hommage ultime à lui rendre sera encore de continuer le combat qu’il a engagé contre la dictature et contre l’injustice.

Il a été prévu de renouveler prochainement ces actions de sit-in.

Maki Houmedgaba

Représentant de l’ARD en Europe


Fait à Bruxelles, le 16 avril 2012

17/04/2012 (B652) La communauté djiboutienne s’organise pour honorer la mémoire de Jean-Paul Noël Abdi (2 – Ottawa)

Ottawa

Ouverture d’un registre de condoléances. (Par Houssein Andoleh).



Toute la communauté djiboutienne du Canada est invitée à venir se recueillir et à déposer un message en hommage à Jean-Paul Noël Abdi.

CENTRE ARTA MUSIC

425 MC ARTHUR

OTTAWA

Registe

17/04/2012 (B652 -B ) Dissparition de Jean-Paul Noël Abdi – Message de condoléances du CNDD qui nous est adressé par Aïnache et publié à sa demande

Coordination nationale pour la démocratie à Djibouti (CNDD)

Bruxelles, le 15 avril 2012

Hommage au regretté Jean-Paul NOEL ABDI

La Coordination nationale pour la démocratie à Djibouti (CNDD) apprend avec douleur la disparition le 13 avril 2012 en France de Jean-Paul NOEL ABDI.

Le peuple djiboutien perd en lui l’un de ses fils les plus courageux, les plus généreux et les plus patriotes.

Nous perdons un camarade d’une immense valeur. Au confort d’une carrière coloniale, le grand Jean-Paul avait préféré la liberté et la dignité. Il avait embrassé la lutte nationale pour l’Indépendance qui avait abouti à la proclamation de l’Indépendance le 27 juin 1977.

Puis, devant la confiscation de l’Indépendance par un système fossoyeur fondé sur la prédation, l’exclusion et la répression, il avait fini par reprendre le combat, cette fois pour la démocratie et les droits de l’Homme. Ainsi, et après un passage dans les rangs de l’opposition de 1996 à 1999, il avait investi le terrain de la défense des droits de l’Homme avec la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) dont il était membre fondateur et président jusqu’à sa mort.

A cet engagement, il avait payé un lourd tribut, connaissant l’arbitraire du régime sous toutes ses formes : arrestations, détentions, condamnations, menaces de toutes sortes, injures…

La dictature d’Ismaël Omar Guelleh ne lui avait rien épargné. Elle se sera même opposée à une digne annonce de la nouvelle de son décès par la Radiotélévision de Djibouti (RTD) et le journal La Nation, médias que finance pourtant l’argent public.

Mais Jean-Paul n’avait que faire, n’a que faire de ce vil acharnement. Vivant, il avait une place de choix dans les cœurs et les esprits des Djiboutiens. Disparu, il gagne définitivement cette reconnaissance.

Nous adressons nos sincères condoléances à la famille du regretté, en particulier à son fils Hassan, à sa sœur Thérèse et à celle qu’il aimait. Repose en paix, Jean-Paul, la lutte continuera. Jusqu’à la victoire. Pour la CNDD,

Le porte parole désigné
Daher Ahmed Farah

18/04/2012 (B652-B) Les dernières nouvelles du pays (Par nos correspondants)

L’Affaire du trafic d’armes iraniennes dans le port de Djibouti

Même ce soir, la chaine Al Jazzera confirme l’affaire des trafics d’armes soulevée par le journal allemand "Der Spiegel". Selon la chaîne, le navire est actuellement accosté dans un port turque où les autorités turques sont chargées de faire la lumière sur cette affaire.

De toutes les façons, les trafics en tout genre existent bel et bien à Djibouti au vu et au su des grandes oreilles des forces étrangères stationnées sur place.

Un habitant de Balbala égorgé

Selon une information reçue ce soir, un jeune habitant de Balbala aurait été égorgé devant la brigade de gendarmerie de Cheikh Moussa alors qu’il tentait d’y trouver refuge.au petit matin. Les gens ont appris l’horreur de ce crime commis devant même la porte d’une brigade de la gendarmerie alors que le soir même le p’tit Zak, chef d’état major général de la gendarmerie se vantait en disant que "la gendarmerie nationale était la seule institution qui était capable de garantir la sécurité du pays". Qu’en est-il alors?

Dès ce matin 10h, la police et la gendarmerie, sans oublier le SDS, se disputaient déjà pour faire l’enquête et insulter l’autre corps. Incroyable mais vrai au pays des sans hommes devenu mystérieux.

L’info continue et la victoire est proche.

18/04/2012 (B652 -B ) Dissparition de Jean-Paul Noël Abdi – Message de condoléances de Mahdi Ibrahim God

HOMMAGE
A mon grand frère
Jean-Paul NOEL ABDI.

Jean-Paul n’est plus.

L’annonce de son décès le vendredi 13 avril 2012 à Marseille m’a personnellement secoué. Depuis, je n’arrive pas à accepter son décès qui fait partie pourtant de la destinée de chaque être humain.

Je me demande encore aujourd’hui si notre récente rencontre à Djibouti, après 7 ans, était pour quelque chose dans le retour de cet ami très cher vers notre Créateur.

Je l’appelai JP et lui son jeune frère Mahdi. Ami de longues date de ma famille et enfant de quartier 5, comme moi, ce grand frère était devenu au fil des années un ami intime et plus tard un compagnon de lutte. Il était pour moi une archive vivante de notre histoire surtout celle des années de lutte pour notre indépendance ou sous le pseudonyme de Baxwell,

il combattait aux côtés d’hommes de conviction et de constance idéologique comme nos regrettés Ahmed DINI et Mohamed Ahmed Issa dit CHEIKO.
De notre rapprochement dans cette lutte pour la démocratie et les Droits de l’Homme, je ne souhaiterai pas m’y étalé plus sauf pour dire qu’à l’approche des élections présidentielles de 1999, nous avions décidé après discussions et mûres réflexions, l’indispensable nécessité de créer une association défendant les droits de nos concitoyens.

Car, à cette époque, la situation du pays était marquée par l’amplification de la répression du régime et la mise à mal des partis et mouvements politiques, ouvrant ainsi la voie à l’instauration d’un régime plus fort dirigé par le dauphin de Gouled,

Ismail Omar Guelleh dont la réputation dans l’arsenal répressif n’était plus à faire.
Le choix des membres fondateurs pour la nomination du Président de la LDDH avait naturellement porté sur celui de Jean-Paul NOEL ABDI car, non seulement il fut législateur depuis l’indépendance jusqu’en 1997, mais aussi répondait à plusieurs critères et qualités comme le dévouement, l’intégrité, le courage et les devoirs de responsabilité.

Dès sa prise de fonction il fut victime d’une grenade lancée par les agents du nouveau régime pour avoir dénoncé des exécutions et autres sévices à l’encontre de victimes civiles à Meldeho. Un acte lâche qui, loin de le décourager, a fait l’effet inverse Jean-Paul, Président de la LDDH ayant réussi cette fois à convaincre les instances parlementaires européennes de la répression et de l’emprisonnement, le 23 septembre 1999, à l’encontre du candidat de l’Opposition Djiboutienne Unifiée Monsieur Moussa Ahmed Idriss et de plusieurs membres de sa famille.

Ceci pour dire que Jean-Paul fut cette homme dont le courage et la détermination ont permis à la toute nouvelle LDDH sa reconnaissance internationale en un temps record.
De 1999 jusqu’au dernier souffle, mon grand frère n’a jamais failli à ses responsabilités pour dénoncer les crimes et autres exactions et répressions du pouvoir dictatorial en place, malgré les risques et les atteintes sur sa propre personne.

Sa dernière apparition officielle et en public fut la table ronde du 29 février 2012 tenue et organisée par l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, en présence des Chancelleries de France, d’Allemagne, du Japon et de l’Union Européenne.
Lors de cette rencontre à laquelle j’avais participé pour représenter mon parti l’ARD, Jean-Paul, à peine sorti de l’hôpital et très mal au point, avait tout de même honoré de sa présence pour lire et remettre un mémorandum de la LDDH.

A cette occasion et lors des discussions qu’il dénonçait entre autres, «la mascarade des récentes élections régionales, surtout et une fois encore la persistance du refus obstiné du régime pour l’attribution des pièces d’identité aux véritables Djiboutiens et la recrudescence intolérable des distributions de cartes d’identité à des étrangers venus des pays de la région. Jean-Paul dénonçait cette situation dangereuse pour la stabilité et l’avenir du pays, dont les dirigeants actuels étaient opposés à l’émergence de la Démocratie et des Droits de l’Homme ».

Oui, cher frère ainé, tu n’es pas mort, tu fais partie de cette race d’hommes dont les œuvres les maintiennent vivant à jamais. Tu es un Monument du pays : par ta constance et ton courage, tu avais énormément contribué à l’avènement de l’indépendance et depuis plus de 16 ans tu fus en première ligne pour combattre toute forme d’injustice perpétrée par la dictature.

Oui cher JP ton œuvre en faveur de la Démocratie et des Droits de l’Homme tiendra l’importante place qu’elle mérite.

Repose en paix grand frère et que Dieu t’ouvre tout grand son Paradis Eternel. Amin

Toutes mes condoléances les plus sincères à toute la famille de Jean-Paul NOEL ABDI.

De la part de ton jeune frère.
MAHDI IBRAHIM GOD

Vice-Président de l’ARD

14/04/2012 (B652) Radio-Trottoir (Message reçu le 6/04) IOG et ses proches : des ouvertures vers les religieux et aussi vers les intégristes ? (C’est ce que nous disent certains observateurs)

_______________________ Contirbution d’un correspondant



Selon les dernières infos que j’ai reçues de l’entourage d’IOG, il aurait ordonné depuis plusieurs mois, aux membres de son premier cercle : le cercle restreint, d’aller rencontrer les différents Chefs religieux du pays, afin de les convaincre de créér un parti politique « Pro Islamiste » (Style Egypt, Tunisie…).



Bien sur, il ne fait pas cela pour les beaux yeux des Djiboutiens ou des Chefs religieux. Sa stratégie consisterait à créer ce parti politique, pour faire peur aux Occidentaux (France, USA…), et leur faire craindre un soulèvement populaire Pro-islamiste (Il agiterait d’autres menaces islamistes…). Le but étant de renforcer et de consolider son pouvoir qui est tellement vacillant actuellement et de mieux se positionner vis a vis des occidentaux.



En cas de coup dur, il a absolument besoin de pouvoir compter sur leur soutien indéfectible. Comme il sait que les Occidentaux veulent se débarrasser de lui, il fait tout ce qui est possible pour se rendre indispensable.



Si ce Parti « Pro Islamiste » voit le jour, IOG n’hésitera pas à « monter » différentes opérations clandestines …, pour pouvoir donner une légitimité à la menace terroriste islamiste même si cette stratégie comporte des dangers « irréversibles » pour Djibouti et surtout pour les intérêts des USA.



(La France connaît mieux les Djiboutiens et elle est mieux informée. Il y a longtemps qu’elle a démonté les manigances d’IOG et elle ne devrait pas tomber dans le panneau. Côté Américains, c’est moins certain, car dès qu’on leur parle de menaces islamistes, ils partent en guerre, sans se poser des questions).

Voila la dernière Stratégie qu’IOG nous préparerait … Celles ci, (et j’espère sincèrement qu’elle ne marchera pas), est-elle sa dernière chance pour se maintenir sur le trône ? Si son bluff ne marche pas, il pourrait bien être obligé de faire ses valises.