24/01/10 (B535) Point de vue : Round Trip / Toronto /Sarkozy à Djibouti…

Revenant de La Réunion ce mardi, le président français Nicolas Sarkozy, a effectué une escale à Djibouti. Mais, ce qui est étrange, c’est que les Forces Françaises stationnées à Djibouti, plus connues sous l’acronyme FFDJ, ont monopolisé l’accueil, ce qui a privé son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh (IOG) des toutes premières étreintes.

Raison de sécurité pour les uns (IOG n’aurait su qu’une fois Sarkozy à Djibouti-Ville, donc trop tard pour l’accueillir à l’aéroport et comme il se doit !); message vibrant pour les autres, celui selon lequel : « je suis plutôt venu rendre visite au peuple djiboutien » aurait murmuré Sakozy tout bas.

Chronomètre à la main, le président français ne pouvait se permettre d’accorder à son homologue djiboutien plus que 45 minutes : 7 minutes pour les premières poignées de mains et accolades; 30 minutes d’entretien; et 8 minutes pour s’en défaire. Pas question pour IOG, qui a tenu à mettre son hôte dans l’avion ! Et oui, chez les gaulois, les minutes sont précieuses…

Résultat, pas moyen de boire avec IOG, ni manger ! Soit parce que l’Affaire Borrel remonte en surface et continue par le fait même, à hanter la vie des français (y compris leur président), soit parce que le temps presse…Pour les analystes, c’est plutôt la première hypothèse qu’il faudra retenir.

Selon l’Elysée, Sarkozy aurait profité de l’occasion pour élaguer le terrain eu égard au projet du nouvel accord de partenariat de défense, destiné à remplacer celui de 1977. Pour rassurer IOG, un autre communiqué indique que « Le président de la République a réaffirmé l’attachement de la France à la sécurité et à la souveraineté de Djibouti ».

Il lui aurait rappelé que la France a voté POUR des sanctions contre l’Erythrée. Est arrivé ensuite, le tour des dossiers de la Somalie, du Yémen et de l’Afghanistan.

Voter POUR c’est bien, mais donner l’ordre à l’Erythrée de se retirer serait mieux ! N’est-ce pas ce qu’à fait la France avec le FRUD en 1994 ? N’est-ce pas la substance même de ce fameux accord entre la France et la France ? Oh pardon ! Je voulais dire entre la France et Djibouti.

Enfin, on a l’impression que cette fois-ci, la France a intentionnellement voulu garder l’épine dans la cheville de son ami IOG…Alors de la patience Adéro !