LE DROIT AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ le 12.03.02

LE
DROIT AU CHAPITRE :

par
AÏNACHÉ le 12.03.02

LA
CHAPE DE PLOMB

Le bâillonnement
de l’information prend la forme la plus archaïque et la
plus abjecte qu’on ne puisse imaginer. A en croire plusieurs
correspondants, nous sommes informés que le pouvoir très
énervé par l’engouement suscité par les
consultations de notre site, a réussi à suspendre
sa diffusion.

Ainsi,
les Djiboutiens sont privés de toute information, autre
que la propagande gouvernementale. Ce qui n’est pas une nouveauté.
Seul LE RENOUVEAU, publication du PRD non cloné, résiste
courageusement lorsqu’il n’est pas saisi ou interdit.

Nous savons
depuis toujours, qu’il est impossible de trouver la moindre
information sur la vie politique, syndicale ou associative,
même cloné, dans les colonnes du journal La Nation,
ni la moindre dépêche signalant l’activité
de telle ou telle organisation sur l’ADI encore moins sur les
ondes de la RTD. Cette interdiction qui ne dit pas son nom est
bien connu des Djiboutiens d’où la chasse effrénée
et ingénieuse de nos compatriotes pour trouver l’information
qu’on leur cache.

C’est ainsi
que nous apprenons que beaucoup des Djiboutiens de la diaspora
ont photocopié nos publications et ont inondé
avec des complicités courageuses sur place, les boites
aux lettres de Djibouti et de ses régions.

Merci à
vous, compatriotes de la diaspora. Nous vous encourageons vivement
à ne pas baisser la garde. Multipliez vos contacts coordonnez
vos actions, échangez vos informations, vos réactions
et actions sont indispensables. Ainsi, nous contribuerons ensemble
à faire sauter la chape de plomb qui étouffe nos
compatriotes.

Nous encourageons
plus particulièrement nos compatriotes d’USA (GIDEU)
qui sont les premiers à se manifester pour participer
activement à notre action. A notre tour, nous nous associons
et soutenons l’initiative de nos amis GIDEU pour faire de la
journée du 23 mars 2002, journée internationale
pour exiger la libération de 12 officiers et sous-officiers
incarcérés sans jugement à l’horrible prison
de Gabode, depuis 15 mois et qui viennent d’entamer leur 13ème
jour de grève de la faim.

A la même
occasion, nous remercions tous ceux qui se sont manifestés
sur cette affaire et particulièrement la mère
de famille qui a adressé une lettre ouverte à
l’épouse du Président de la République.
Malheureusement, je doute fort que cette courageuse mère
de famille reçoive une réponse.

Souvenons-nous
que ces soldats ont eux le seul tort d’obéir à
leur chef. Le dit chef, soit-dit en passant, est en liberté.
A la place de ce chef, j’aurai honte de laisser en prison ceux
qui m’ont obéi. L’honneur d’un chef est de couvrir ceux
qui sont sous ses ordres et non l’inverse. Où a t-on
vu que le capitaine quitte le navire qui sombre, avant ses hommes
?

la liberté
de choisir

Est-il nécessaire
de rappeler que notre objectif prioritaire et de créer
les conditions qui permettront de donner aux Djiboutiens la
liberté de choisir leur gouvernement.

Nous voulons
que les Djiboutiens ne craignent plus de s’exprimer et qu’ils
participent à la vie politique, syndicale et associative
de leur choix. Nous refusons les attaques et les injures personnelles
ou familiales qui n’ont pour nous aucun intérêt.
Nous privilégions uniquement et exclusivement le débat
politique pour arriver à notre objectif.

Nos colonnes
sont, bien entendu, ouvertes à tous ceux qui souhaitent
s’exprimer et participer au débat démocratique
indispensable pour arriver au changement souhaité par
la grande majorité de nos compatriotes.

Nous saluons
à ce propos l’action, courageuse et courtoise, menée
depuis plusieurs années maintenant par la LDDH (Ligue
Djiboutienne des Droits Humains) et son Président Jean-Paul
Abdi Noël.

Vive la
République de Djibouti


AÏNACHÉ