30/09/02 Après l’assasinat du Capitaine Dahied, de la gendarmerie nationale, un lecteur nous demande s’il y a des risques pour la vie du journaliste français, actuellement au Sheraton.

Cher lecteur,
Nous vous remercions pour votre message et pour l’expression légitime
de vos inquiétudes.

Vous avez raison de poser
la question, car nous nous la sommes posés, immédiatement après
l’annonce du décès de ce Capitaine.

D’autres hommes sont morts
à Djibouti dans des circonstances troubles et jamais expliquées.
Un homme peut disparaître facilement, lorsque la SDS l’a décidé
….

Après la disparition
tragique du juge Borrel, on ne peut même plus affirmer que le fait qu’il
soit français, soit une protection suffisante … pour freiner les
ardeurs d’un dictateur qui n’a plus, désormais, rien à perdre, car la vérité est en train de sortir progressivement au grand jour.

Ce que nous pouvons vous
dire, c’est que cette personne n’a pas l’intention de se suicider, mais simplement
de faire son travail de journaliste, en respectant le débat contradictoire,
d’où sa visite sur place et ses demandes d’audience auprès de
nombreuses personnalités, y compris du Chef de l’Etat.

Nous pouvons encore espérer
que les services de l’Ambassade de France lui assureront une protection. Comme
il est prévenu, nous sommes certains qu’il évitera de boire
ou de manger des produits dont l’origine serait incertaine.

La question que l’on peut aussi se poser, aujourd’hui, est de savoir quelle sera la réaction des unités de gendarmerie et de leurs officiers, après l’annonce d’une mort qui semble être un assassinat politique. Vont-ils l’accepter ou se rebeller ? Nombreux sont ceux qui certainement détiendraient encore des secrets d’Etat ou des informations sur des affaires troubles et dont le témoignage pourrait mettre IOG en grande difficulté. Que vont-ils faire ? Se taire, se rebeller ? Exprimer leur solidarité de corps ? Tout est possible, aujourd’hui.