12/05/05 (B297) LDDH : Pourquoi la vérité est-elle ailleurs ? La situation des femmes harcelées par l’organisation Guelleh.


Le porte-parole

DIFFUSION D’INFORMATION

DU 11 MAI 2005

Pourquoi la vérité est-elle ailleurs ?

   

Expertise de la femme ? Oui certainement. En voici un exemple. Ces artisanes travaillent, assises à même le sol, entre banques et supermarchés, La tète juste à la bonne hauteur pour aspirer les gaz d’échappement des gros 4×4 sillonnant le centre ville. Mal gré bon gré elles survivent de leur artisanat, de leur art doit-on dire. Local, traditionnel et vérita- blement féminin.

IOG
Adaptation LDDH, à partir d’une affiche
de la campagne présidentielle 2005

Loin des bureaux climatisés, sans aide et sans soutien d’aucune sorte elles s’activent du matin au soir sans frémir. De part leur présence et leurs produits, elles embellissent et donnent vie aux lieux qu’elles « squattent ».

A elles seules, elles incarnent les valeurs ancestrales des habitants de cette région rude et inhospitalière : le travail, la dignité, l’endurance et l’amour de la liberté.

Est-ce là les raisons qui leurs valent tant de harcèlements ? Pourquoi, la Police les rafle-elle régulièrement sans ménagement ( trois fois en deux mois).

Pourquoi :

Ardo Direh Méad
Amina Dirieh Gouled
Awo Ibrahim Warsama

Croupissent-elles au commissariat central de la Police (FNP) depuis le lundi 9 mai 2005, avec leurs objets artisanaux?

Pourquoi les empêche-t-on d’écouler les fruits de tant de labeurs ?

Pourquoi personne et surtout aucun officiel de la dite République ne s’émeut de leur sort ?

Pourquoi ? Pourquoi  ? Pourquoi ?

Nous leur avons rendu visite au commissariat hier soir. Intriguée et abattue Amina nous demande le plus sincèrement du monde « Mais qui êtes-vous et comment se fait-il que vous vous intéressiez à nous ? »

Cela en dit long sur l’état de leur moral, leur degré de désespoir et la profondeur de leur sentiment de solitude.

Elles sont femmes, c’est indéniable. Elles sont expertes dans leur domaine, c’est incontestable. Elles méritent bien tous les égards et la protection qui sied à leur statut. Et Pourtant.

Entre discours tapageurs et amères réalités : LE GRAND ECART

Souleiman A. Mohamed
Porte parole.