19/09/05 (B316) Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si rien ne change rapidement, à la fois l’Ethiopie et Djibouti subiront le même sort que la Somalie. (Lecteur)

Je ne cesse de réfléchir aux miens, et sur un plan plus général aux Peuples
de cette région qu’est la Corne de l’Afrique, en proie à la dictature, la famine et l’anarchie.

Je ne cesse de faire des parallèles entre les origines de la crise qui
prévaut en Somalie et la politique du pire que pratiquent Meles et Guelleh,
respectivement en Ethiopie et à Djibouti.

D’un coté, nous avions un Général fascisant et brutal, Siad Barreh qui à force privilégier la force pour se maintenir et de s’accrocher au pouvoir contribua à
l’éclatement de la Somalie en fiefs dirigés par et au profit de Chefs de Guerre locaux.

De
l’autre, nous avons Guelleh et Meles qui font autant que Siad Barreh
et cela à coup de fraudes électorales massives et de brutalités policières.

Siad Barreh a monopolisé le pouvoir au profit de son clan, les
Marehans, Guelleh le fait au profit d’une autre tribu, les mamassans et Meles pour
le bien exclusif d’une ethnie : les Tigréens.

Siad Barreh n’est plus et la Somalie est encore malade de ses
agissements. Meles et Guelleh risquent bien de plonger leurs pays respectifs dans
un cycle de répression/fraude électorale sans fin qui, a moyen terme,  les
perdra et leur pays tout entier avec eux.

En Ethiopie pendant des siecles, la majorite de la population les Oromos a
été dominée par des minorités comme les Amharas ou les Tigréens. Meles n’a rien
changé à la regle qui veut que le pouvoir aille entre les mains de certains
sauf les Oromos.

Les Somalis en Ethiopie qui sont plus nombreux que les
Amharas ou les Tigréens sont traités comme des étrangers et cela, dans leur
propre pays. Les Afars Ethiopiens n’ont pas voie au chapitre. Tout cela fait
que, au lieu de rechercher l’apaisement que procure la démocratie, l’on
s’achemine vers une répression qui offre un terrain fertile à toutes les formes
d’extremisme et qui a terme conduira l’Ethiopie vers l’anarchie comme en
Somalie.

A Djibouti, le traitement de la population n’est pas different de
l’Ethiopie. Ici un Dictateur étranger, puisqu’originaire de ce dernier pays, dirige d’une main
de fer mais jusqu’à quand ?
Le sort de la Somalie guette-il Djibouti ?

A tout le moins, les ingredients y
sont reunis. Une politique refractaire à tout changement, un régime policier
et plus que tout une volonté sans faille de favoriser une tribu, les
mamassans et la belle famille du Prince.

En Somalie le clan favorisé par Siad
Barreh fut les Marehan et la belle famille fut les Dulbhahante. A Djibouti la
belle famille du prince qui fait la pluie et le beau temps, ce sont les
Issacks et la tribu favorisée par le chef, la sienne, ce sont les Mamassans.

Mon propos n’est pas de jeter l’anathème ni sur les uns eni sur les autres ou de
généraliser mais de décrire une tendance ou de faire le parrallèle entre ce qui
causa la perte de la Somalie et ce qui risque d’arriver à Djibouti dans un
avenir proche si rien n’est fait pour corriger ce désordre.

Mon propos est d’avertir surtout ceux qui profitent de cet état de fait que
la fin de ce système est proche et qu’il ont intérêt à retrouver de toute urgence la voix du bon
chemin : celui de la Justice et du combat pour la Démocratie car comme disait,
A. Lincoln « un bulletin de vote est beaucoup plus puissant q’une balle de
fusil ».

A Guelleh notre conseil est le même, à savoir qu’il lui faut remettre le
pouvoir à ceux que les Djiboutiens se seront choisis démocratiquement au
lendemain d’elections pluralistes et justes.
Sinon, ce qui arriva à la Somalie, arrivera à Djibouti.

Guelleh devrait
comprendre que le sort d’un Siad Barreh ou d’un Mobutu le guette et qu’il
lui appartient de conjurer ce sort par l’établissement de la Justice et la
Démocratie a Djibouti.

Un avenir serein pour lui et les siens en particulier et les Djiboutiens en
général est à ce prix.

KR